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Concordia

SwatSh  9,5 /10

Chaque année, Mac Gerdts nous apporte un nouveau jeu à Essen.   Depuis des années il nous a habitués à des variantes de son système unique de la roue avec de très grands jeux tels que Hamburgum, Antverpia, Antike, Navegador et Imprial 2030.  Pour moi, un sans faute et un très très grand auteur!

Et fait unique dans le cas de Mac Gerdts, avec Concordia, Mac a pour la première fois laissé tomber son système si cher de la roue d’action pour un système plus classique de cartes d’action.  Et si il y a bien un terme qui peut désigner Concordia, c’est bien le terme classique.

La mécanique de base de Concordia est un système de cartes action: à son tour, un joueur joue une carte action et exécute son action.  Les actions sont du type:
– Déplacer son bonhomme ou son bateau du nombre de cases égal au nombre de bonhommes + bateaux qu’on a puis construire des petites maisons adjacentes à nos bonhommes et bateaux en payant leur coût en sachant qu’au plus il y a de maisons adverses à l’endroit où on veut construire une maison au plus le coût sera élevé.
– Récolter les ressources des territoires sous vos maisons dans un pays
– Vendre des ressources et en acheter d’autres.
– Récolter de l’argent
– Copier une action jouée par un adversaire
– Reprendre toutes ses cartes en mains et pouvoir ajouter un bonhomme ou un bateau sur la plateau et recevoir autant de pièces que de cartes qu’on a jouées moins 3!
– Acheter une ou 2 cartes action

Rien de très original donc dans Concordia à l’exception de cette dernière action qui permet d’acheter de nouvelles cartes action (un peu comme dans Western Town).  Ces cartes augmentent vos choix d’action et permettent de réaliser d’autres actions avant de devoir reprendre ses cartes en mains.  Et c’est là la grande subtilité de Concordia car l’achat des cartes détermine les actions qu’on va pouvoir réaliser mais également les points de victoire qu’on va gagner en fin de partie.  Et on peut gagner des PVs de différentes façons:
– Chaque lot de 10 pièces rapporte 1 point
– Chaque carte d’action bleue vous rapporte 1 PV par maison construite
– Chaque carte d’action orange vous rapporte 1 point par pays dans lequel vous avez une maison
– D’autres cartes vous rapporte des points en fonction des bonhommes et bateaux que vous possédez, en fonction des ressources que vous produisez,…

Tout ceci implique énormément de choix compliqués.  Et c’est là la grande force de Concordia, c’est un jeu assez simple qui s’explique rapidement (20-25 minutes) mais qui est beaucoup moins simple à jouer tant nos actions peuvent avoir des conséquences.   Quand on déplace un bonhomme, il faut bien choisir où on le déplace en fonction des ressources que l’on veut récolter et des pays où on veut être présent, quand on achète une carte d’action, on va la choisir en fonction du type de PVs qu’elle apporte mais aussi en fonction de ses effets si on la joue comme action.

Concordia, bien que n’étant pas très orignal et assez laid, est un jeu magnifiquement épuré et procurant beaucoup de réflexion, de tactique et de stratégie bien différentes et équilibrées.   Le plaisir de jeu s’en voit décuplé.  Concordia est dores et déjà une des bombes d’Essen 2013 😀

Nouvelle partie
Cette nouvelle partie confirme tout le bien que je pensais de Concordia.  Toujours aussi plaisant à jouer avec ce jeu en 2 phases: d’abord vous vous développez et choisissez des cartes pour les actions qu’elles proposent puis vous basculer en mode « engranger des points » en orientant toutes vos actions pour maximaliser vos points.  La première partie donne parfois la sensation d’une certaine répétitivité par le fait qu’on fait tourner nos actions toujours dans le même sens: récolter, se faire du blé, construire et acheter des cartes.  Mais cette petite répétitivité ne me gêne pas.

J’ai hésité à lui donner 10 tellement j’apprécie Concordia mais la limite de liberté d’action m’en empêche.  En effet, les cartes sont tellement importantes dans le scoring que faire tourner son deck sans en acheter peut être synonyme de défaite.  Action obligatoire donc à chaque tour de deck.  Le vainqueur est celui qui « sentira » le mieux l’équilibre à donner entre se développer et acheter des cartes et en trouvant le bon moment pour reprendre toutes ses cartes en main.

Nouvelle partie 2
C’est toujours un très grand plaisir de jouer à votre vin d’jeu d’l’année 2014 !  Avec l’expérience, on sent de mieux en mieux le jeu.  Durant cette partie, j’ai exagérément misé sur les cartes.  Dès le milieu de la partie, j’ai arrêté mon expansion territoriale pour me concentrer sur les cartes.  A partir d’un moment, toutes mes cartes Diplomate (pour copier l’action d’une carte jouée) n’ont plus été jouées pour copier un architecte (pour déplacer ses colons & construire des bâtiments) mais bien pour copier l’action permettant d’acquérir 2 cartes.  Cette stratégie nécessite un peu de chance dans la gestion des ressources puisque vous avez intérêt à avoir les bonnes lorsqu’un adversaire joue sa carte.  Pour mettre toutes les chances de mon côté, j’ai purement et simplement stoppé la construction de bâtiments et lorsque je n’avais plus assez de ressources, j’en récoltais ou j’en achetais au marché.  Vers la fin du jeu néanmoins, j’ai repris la construction de bâtiments afin de pouvoir être présent dans toutes les provinces et de pouvoir placer tous mes colons alors que mes adversaires se battaient pour pouvoir prendre la carte concordia à 7 points.  Et cette stratégie a marché à fond, je les ai éclatés 😀 !  C’est vrai qu’il y a un côté dérangeant dans la manière un peu trop carrée « noir/blanc » (tactique des constructions vs tactique des cartes) mais je pense surtout que l’expérience a payé et que mes adversaires (et néanmoins copains 😉 ) ne se feront plus distancer de la sorte à l’avenir.


Philrey212:     9,5/10

Voici le coup coeur ramené d’Essen. Mac Gerdts nous a habitués à d’excellents jeux grâce à sa roue à action. Et bien ici, pas de roue à actions mais des cartes. Et oui, les cartes (les mêmes pour tous en début de partie) permettent de réaliser les actions. Une carte jouée vous empêche de la rejouer tout de suite. Elle reste dans votre pile de « défausse » jusqu’à ce que vous jouiez la carte (unique) tribune (permet de reprendre toutes ses cartes en main et de glaner quelques sous).

L’interaction est présente à tous les niveaux: dans les cartes (un personnage permet de copier la carte du dessus de la défausse d’un joueur), sur la carte (on se dépêche d’installer ses comptoirs avant les autres, ça coûte moins cher), lors de l’achat des cartes (bien choisir ses cartes au bon moment) et sur le tableau de production des provinces.

J’ai envie de dire: comme d’hab avec Mac Gerdts. Les règles sont faciles à expliquer et on capte la mécanique avant la fin du premier tour).  Et comme d’hab., le graphisme laisse à désirer.

Nouvelle partie
Une partie supplémentaire de Concordia. Cela faisait pas mal de temps. Et quel plaisir. Toujours le même. On ne s’en lasse pas. Des règles relativement simples au détriment de … ha non … sans influencer la profondeur du jeu. Cette course aux ressources cumulée avec la course aux cartes: un vrai bonheur.

La tension est présente après quelques tours seulement. On peste tout le temps, en effet on aimerait pouvoir tout faire et on n’en a pas les moyens. C’est génial. Des choix en permanence, des choix qui ne sont pas clairs et qui font mal tellement les autres options sont valables.

L’opportunisme est présent: savoir attendre le bon moment pour faire une action qui pénalisera un adversaire. La stratégie est présente: il faut tenir un fil conducteur qui permettra de pouvoir effectuer les actions que l’on veut. Concordia reste une pépite ludique, incontestablement!


Thierry:     9,5/10

Sur le fond, Concordia est somme toute un jeu assez classique, à savoir un jeu de conquête où vous allez être amenés à construire des maisons dans différents pays qui vous rapporteront ensuite un type de ressources nécessaires pour les actions ultérieures. Rien de très original me direz-vous.

Et bien détrompez-vous, le mécanisme d’actions (choix de cartes provenant de sa propre pioche) offrant une large gamme de possibilités bien ficelées vous étonnera. Il allie originalité, complexité et interaction. Ayez également bien à l’esprit les différentes manières d’obtenir des points de victoire au final car cela vous orientera efficacement dans vos choix. Un autre intérêt de la partie est qu’il est très difficile de savoir qui est en tête, tout le monde reste donc bien concerné par le jeu. Perso, j’ai raffolé Concordia qui a déjà marqué les esprits chez Vin d’jeu !


Pascal:     9,5/10

Quel subtil mélange de deckbuilding, de gestion de resources, de placement … !

Comme points positifs, je citerais le matériel top nickel, des règles limpides qui tiennent en 2 pages, la présence de tactique et de stratégie (vraiment, de la vraie stratégie), de l’interaction, de l’optimisation (dans la gestion de ses cartes, dans la gestion de ses ressources), l’originalité du mécanisme, les différentes stratégies possibles, ….  les choix sont donc bien présents, à à tout moment.  Du tout bon.

Comme points négatifs, il faut bien chercher.  Probablement un peu trop court.  La fin de partie est arrivée très vite.  J’aurais clairement bien jouer quelques tours de plus.  Il y a sûrement le fait qu’on ne voit pas le temps passer, mais aussi le fait que quand les joueurs ont assuré des productions de ressources suffisantes, ils se ruent sur les cartes.

Vraiment très chouette.  Ca donne clairement envie d ‘en refaire une !


Tapimoket:   10/10 

Je l’avais dit…. Oui, oui ! Pour mettre un 10, il faut que je verse une petite larme. Et j’ai failli le faire avec CONCORDIA. Avant de le tester, je savais que c’était un bon jeu de développement pour joueurs expérimentés. Bref un jeu comme je les aime ! 

Mais voilà, la hantise est à chaque fois là… Celle de sortir une règle de 16 pages minimum, écrite en tout petit petit, avec plein de détails, d’actions à retenir, de points tordus sous des conditions diverses et variées… Bref… un truc lourd à digérer.

Ouverture…

Et là, j’ai presque eu ma petite larme… 2 pages de règles !!!!!! Rien que pour ça, ce peut être le 10 ? Mais pas tout de suite, il faut au moins faire une partie…

Et bien non, pas qu’ une, je n’arrête pas depuis que je l’ai ouvert. C’est fluide, simple, avec plein de profondeur… Bref le bonheur. 

Le principe est simple : On pose une carte, on fait l’action… Plus simple encore que Lewis & Clark. Mais cela ne l’empêche pas d’être très calculatoire, avec des stratégies différentes, des interactions aussi, puisque des joueurs prendront les cartes et les emplacements que vous convoitiez …

Le matériel est plaisant, avec de nombreux jetons en bois. Certes, certains vont trouver les illustrations moyennes, mais ça m’a rappelé les anciens jeux comme « méditerranée » ou « risk » … A la fois vintage et kitsch. Moi perso, ça me convient car on reste bien dans le thème.

Avec deux pages à relire, et bien celui là, je n’aurais plus peur de le ressortir même après quelques mois où il aura pris un peu de poussière.

Quoi ? Allez ne dîtes pas le contraire ! je suis sûr qu’il y en a plein qui ont ressorti un bon jeu, mais qui l’ont replacé dans l’armoire en voyant qu’il fallait se relire un gros livret de règles…

CONCORDIA est le genre de jeu que l’on attend de nos jours en tant que « gros joueurs » : Des règles rapides à lire et à expliquer, beaucoup de stratégies, du matos … C’est mon favori du moment

Pour moi, ce sera 10/10


Belboudin9/10

Concordia fait partie de ses jeux dont on aimerait en avoir été l’auteur tant tout paraît simple, fluide… Dès la lecture de la règle (en 2 pages) on sent le jeu optimisé dans ses mécanismes qui ne laisse rien d’inutile polluer le jeu en lui même. Et en effet le jeu, à l’instar de la route du verre pour Rosenberg, résulte sans doute d’une forme d’épuration dans les jeux de Gerdts : c’est fluide mais loin d’être simple, et il y a cette profondeur de choix et de stratégie que j’aime dans ses jeux.

Alors même si le jeu ne bénéficie pas d’un graphisme dans l’air du temps, même si nous sommes face à du très classique en terme de mécanismes d’actions, j’adhère totalement à Concordia et rien que d’écrire cet avis me donne envie d’y rejouer 🙂



Vin d’jeu d’vidéo

La dégustation en 17 minutes par SwatSh

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