Butterfly

PhilRey: 7,5/10

Butterfly est un jeu édité en 2019 chez Rio Grande Games, éditeur dont je n’entendais plus trop parler mais qui semble refaire un peu surface avec plusieurs jeux de gabarits variés: Butterfly sorti discrètement l’année passée; Nevada City, nettement plus costaud (voyez ici) ou encore Praga Caput Regni annoncé cette année (2020)

Déjà vu

Revenons donc à Butterfly. Le jeu est vraiment simple et il faut le prendre tel quel. Il n’y a pas vraiment de mécanique innovante dans Butterfly. On retrouve un plateau central quadrillé, sur lequel on va placer des tuiles de manière aléatoire. Le nombre de tuile, et donc la taille du plateau,  dépendra du nombre de joueurs. Enfin, un joueur place le pion Hérisson sur une des cases de son choix et dans une direction choisie également.

La partie démarre par le premier joueur (bien vu Phil) qui peut pivoter le pion Hérisson d’un quart de tour vers la droite ou vers la gauche. Ensuite, il déplace le pion en ligne droite pour s’arrêter sur la tuile de son choix et la prend. Seule obligation : le joueur doit prendre une tuile. S’il ne sait pas, la partie s’arrête.

Le joueur suivant joue de la même manière, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un joueur ne sache plus prendre de tuile.

Collection

Le but des joueurs est bien évidemment de ramasser les tuiles qui rapportent le plus de PVs. Pour ce faire, il y plusieurs type de tuiles qui offrent différentes manières de marquer des PVs, ou d’en faire perdre. Et c’est un peu là qu’on trouve le plaisir de jouer à Butterfly. Les joueurs regardent les possibilités des adversaires afin de soit privilégier un max de PVs récoltés, soit faire en sorte que les autres n’aient d’autres choix que de prendre de faibles tuiles, voir celles qui font perdre des points. Et cela s’accentue au fil de la partie avec la diminution des tuiles, donc des possibilités.

Quant aux tuiles, il y en a plusieurs types (je me répète) :

• Les papillons rapportent simplement les points indiqués ;
• Les abeilles se combinent avec une autre tuile (ruche) pour rapporter beaucoup ;
• Pour les libellules, on ne compte que la plus élevée
• Pour les sauterelles, ce n’est que la dernière ramassée par le joueur qui compte ;
• Les feux-follet, uniquement la tuile la plus faible
• Les guêpes font perdre les points indiqués

La force principale de Butterfly est sa simplicité : les règles sont simples, à expliquer et à assimiler, et les tours sont rapides (sauf peut-être pour ceux qui veulent planifier au maximum les probabilités de mouvement des adversaires).

Nous avons fait 2 parties d’affilées, à trois, et l’ambiance était bien au rendez-vous, surtout grâce aux discussions pour influencer dans un sens ou dans l’autre. Au final, on passe 30 minutes animées de « mais tu vas faire gagner Papa ! », de « Du moment que toi tu ne gagnes pas ! » et de « Tu ne peux pas prendre cette tuile là sinon il va se faire 15 points ». Bref, de l’influence comme on aime 😉

Si vous avez déjà un jeu à déplacement d’un pion unique et collection, celui-ci risque peut-être de faire double emploi. Quoi que, vu ses règles simples, la durée courte d’une partie, Butterfly est super facile à sortir.