Boomerang: Australia
Auteur(s): Scott Almes
Illustrateur(s): Kerry Aitke
Editeur(s): Grail Games, Matagot
Mécanisme(s): Draft, Roll & Write
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PhilRey: 7,5/10
Boomreang Australia, de Grail Games, est localisé en français grâce à Matagot. Il s’agît d’un jeu draft de cartes assez classique qui fait tout de suite penser à Sushi Go mais en mieux, enfin presque. Son auteur, Scott Almes, est loin d’être un inconnu puisqu’il est l’auteur de la série Tiny Epic (Kingdoms, Galaxies, Quest, Mechs) ainsi que de Heroes of Land, Air & Sea et Harbour.
Mécanismes
La mécanique principale est le draft: on sélectionne une carte et on passe le reste à son voisin. Et on procède ainsi jusqu’à ce que toutes les 7 cartes (des joueurs) soient jouées.
Se greffe à cela un objectif de collection. Les cartes ont plusieurs symboles qui permettent de marquer des points en fin de manche.
Enfin, on évite un plateau de jeu en ajoutant la touche Write des jeux Roll & Write. Cela permet de rassembler le tout dans une petite boîte.
Les cartes
Boomerang: Australia ne se compose que de 28 cartes comportant chacune un numéro, de 1 à 7. La première carte jouée est appelée la carte Lancer. Elle est placée face cachée et le reste jusqu’à la fin de la manche. Le numéro est important pour le décompte en fin de manche: on calcule la différence entre les numéro de la carte Lancer et la dernière carte.
Sur le côté, on retrouve des symboles bleus qui indiquent une activité (parmi 4 différentes). En fin de manche, le joueur marque des points en fonction du nombre de même symbole accumulé sur ses 7 cartes choisies lors du draft (0/2/4/7/10/15 pour 1/2/3/4/5/6 symboles identiques). Une astuce tout de même (sinon c’est pas drôle): chaque symbole ne peut être compté qu’une seule fois par partie, c’est à dire que le joueur comptabilisera les points d’un symbole bleu par manche (puisqu’il y 4 manches par partie)
Les symboles verts sont des objets qui rapportent les points indiqués.
Enfin, les symboles jaunes sont les animaux qu’il faudra avoir par paire pour marquer les points indiqués.
Chaque carte représente un lieu, parc ou région, de l’Australie, identifié pour le jeu par une lettre. Sur son carnet, le joueur coche les lettres des cartes jouée. Une petite course en plus: le joueur qui parvient à cocher les 4 lettres d’une province gagne les 3 points de la province (qui ne sont du coup plus accessibles aux autres joueurs)
Les points
Une partie se joue en 4 manches et les points sont comptés après chacune d’elle. Il y a 5 décomptes possibles, comme expliqué ci-dessus:
- La première et dernière carte;
- Les objets;
- Les animaux;
- Les activités;
- Les lieux visités
Chaque carte participe donc (enfin si on joue de manière optimale et si personne ne vous met des bâtons dans les roues) à 3 décomptes (4 pour les 2 cartes aux extrémités).
Conclusion
On retrouve un air de Sushi Go mais en mieux. Enfin, tout dépend des joueurs. Dans Sushi Go, chaque carte n’a qu’une seule destinée (ne participe qu’à une seule collection). Ici, comme il y a plusieurs possibilités, il est plus rare d’avoir une carte complètement « inutile ». Cela donne plus de flexibilité au joueur mais rend le jeu un peu plus complexe et exige sans doute un peu plus de réflexion. Le nombre limité de cartes réduit sans doute aussi un peu l’aspect aléatoire.
Plusieurs parties à 2 joueurs pour le moment. Conclusion: score très serré (2 points d’écart). Une certaine interaction indirect s’installe: il est en effet important, vu le nombre limité de cartes en jeu, de bien voir le jeu et feuillet des adversaires avant de choisir sa carte.
Boomerang est donc un jeu bien accessible offrant un degré de réflexion légèrement supérieur à d’autres. Un financement participatif sur Kickstarter a eu lieu récemment pour une ré-édition avec 2 extensions: USA et Europe. Cela permettra de bien renouveler le jeu.
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