Pandoria
Auteur(s): Bernd Eisenstein, Jeffrey D. Allers
Illustrateur(s): Christian Opperer, Lukas Siegmon
Editeur(s): Iron Games
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PhilRey: 7,5/10
Pandoria nous vient d’un éditeur que l’on connait déjà (Carthago: Merchants & Guilds, Phalanxx et Porto Carthago entre autres) et un nouveau jeu de leur part ne nous laisse pas indifférents.
Placement de tuile
Une mécanique connue qui est à la base de Pandoria. Le joueur a une tuile en main qu’il doit placer sur le plateau central, au mieux. Aucune contrainte à part d’avoir un côté adjacent à une tuile existante.
Placement d’ouvrier
Encore quelque chose de connu. Après avoir placé sa tuile, le joueur peut placer un ouvrier sur un des deux hexagones de sa tuile. Il peut aussi retirer un ouvrier au lieu d’en placer un nouveau. Cela arrive quelques fois dans une partie car le nombre d’ouvriers disponibles par joueur est limité.
Majorité, « kind of »
C’est ici que Pandoria innove. En effet, ici le décompte a lieu quand un type de territoire est entouré par d’autres types de terrain. Avant toute chose, tout ouvrier dans le territoire en question est simplement retiré du plateau et rendu à son propriétaire. Ensuite les ouvriers positionnés sur des hexagones adjacents récolte de l’or, du bois, des cristaux ou des PV, selon le type de terrain. Et cette petite astuce fait toute la différence par rapport à d’autre jeux de placement de tuiles et d’ouvriers.
Le placement de la tuile devient beaucoup plus réfléchi. Même chose pour le placement de l’ouvrier: « Je ne vais pas placer un ouvrier ici car dans 2 tours, les adversaires vont m’enfermer et je ne récolterai rien ». Il est aussi parfois intéressant de ne pas fermer un territoire (pour éjecter un adversaire avant qu’il ne rapporte quelque chose à son propriétaire) principalement lorsque l’adversaire n’en a plus de disponibles, limitant ainsi ses possibilités.
En plus
Face à ces mécaniques classiques, Iron Games ajoute des cartes. Pour acheter ces cartes, il faut récolter de l’or. Le joueur ne peut acheter une carte que quand il « clôture » un territoire. Les cartes ont deux rôles, chacun nécessite une ressource. Le bois sert à construire des bâtiments, qui offrent des avantages permanents tout au long de la partie. Les cristaux servent à lancer des sorts, qui donnent des bonus immédiats. Les joueurs peuvent aussi construire des monuments, générateurs de PV, au dessus de leurs bâtiments.
Pandoria est donc un jeu bien tactique: on fait avec la tuile que l’on a en main et on râlera sec lorsqu’on ne saura pas agir sur une situation justement parce que la tuile ne nous le permettra pas! Néanmoins sur la durée de la partie, c’est bien équilibré. La gestion de ses ouvriers, ainsi que leur placement, est primordial.
SwatSh: 7,5/10
Pandoria est un chouette jeu de majorité et de blocage très interactif avec une pointe de fun 😉
Une peu comme dans Carcassonne 😉 , à votre tour, vous posez une tuile et un Meeple dont l’objectif est d’entourer une zone de même ressource la plus grande possible afin de pouvoir récolter de nombreuses ressources de ce type.
Les blocages viennent du fait que si un Meeple d’un joueur se retrouve encerclé, il est enlevé du plateau et rendu à son propriétaire. On va donc tenter d’encercler les grandes zones de ressources tout en renvoyant les meeples adverses chez eux 🙂
Le tout est saupoudré par une dose de fun grâce aux nombreuses cartes aux pouvoirs divers: gagner plus de ressources, gagner des PVs quand on exécute telle action, pouvoir placer un Meeple en plus,… Pas mal de pouvoirs intéressants avec lesquels il va falloir jouer et optimiser.
Le jeu consistera comme bien souvent dans ce type de jeu à une construction: gagner des ressources pour gagner des pouvoirs et terminer par une bonne récolte de PVs. Pandoria n’est donc pas révolutionnaire ni spécialement beau mais il fait le taf. Ses possibilités de blocage lui donnent suffisamment de piment pour qu’il se détache de ses semblables.
Tapimoket : 8/10
D’un auteur que j’aime beaucoup, Pandoria est un jeu de pose de tuiles à la fois simple et malin. Le principe sera de récolter des ressources et scorer des points selon les quantités amassées. C’est à dire 1 point par tranche de 3 ressources au dessus de 10.
Outre la stratégie de pose des tuiles et des pions pour la récolte, là où c’est assez malin c’est qu’on pourra améliorer nos compétences grâce à des cartes « bonus » (plus de ressources, meilleur ratio en points, réduction de coûts d’achat des cartes, etc…) Seulement, ces cartes seront justement à payer avec nos ressources !
Il faut donc jongler entre l’accumulation de ressources et les dépenses en cartes. C’est judicieux !
Certes le hasard de la pioche de tuiles et le tirage des cartes proposées seront là, mais le jeu est fluide, à rebondissement, et tactique.
L’autre point intéressant vient de la récolte de ressources même avec les pions. Ceux-ci devront être présents sur le pourtour de la ressources à récolter lorsqu’une zone sera entourée, mais on pourra aussi, en enfermant un pion, l’éjecter du plateau et bouleverser ses intentions.
Enfin, s’ajoute à tout cela les bonus de magie « One shot », car il faudra choisir pour chaque carte entre deux possibilités, ainsi que des objectifs qui, à la limite, n’étaient pas indispensable pour le jeu.
Notons enfin, la magnifique illustration de la boite…
En conclusion, malgré un petit hasard de tirage de tuiles, j’aime beaucoup ce jeu à la fois simple à comprendre et stratégique dans la pose des éléments et la gestion des ressources et des pouvoirs. J’aime !
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