• Non classé
  • 0

A Thief’s Fortune

SwatSh: 7/10

Après Drum Roll, Archon et Briefcase, les 2 auteurs d’A Thief’s Fortune reprennent leur collaboration avec Artipia Games pour nous donner un jeu de draft dans la lignée éditoriale de cet éditeur Grec. Normal vu que Konstantinos Kokkinis était déjà présent à la création d’Artipia Games qui a d’ailleurs débuté par éditer Drum Roll! La boucle est bouclée 😉

A Thief’s Fortune est donc un jeu de draft, assez classique mais qui propose un système de futur / passé / présent assez sympa. Il y a 3 types de cartes: les cartes personnage qui vont vous donner certaines habilités, les cartes lieu qui vont vous rapporter des ressources et les cartes événement qui vont changer le cours du jeu. Votre espace de jeu est divisé en 9 cases de 3 lignes et 3 colonnes. Vous placerez vos cartes lieu au dessus, vos cartes personnage au centre et vos cartes événement en dessous. Quand vous jouez une carte de votre main, vous devez la placer dans la colonne de droite représentant le futur. Dès que vous avez les ressources nécessaires pour activer une carte, celle-ci se déplace sur la colonne du milieu, dans le présent et est alors active. Dès que vous ajoutez une cinquième carte dans votre présent, une carte va dans votre colonne de gauche pour être désactivée dans le passé.

Certaines cartes sont clairement plus intéressantes que d’autres ce qui va rendre vos choix assez légers et souvent évidents. Un sentiment de répétitivité survient alors et aurait pu être évité si le jeu avait été raccourci. Le principe est néanmoins assez sympa et impose une certaine planification et anticipation du jeu de vos adversaires bien qu’on soit plus souvent penché sur son propre jeu. Vous allez vous construire un petit moteur qui tourne bien et est agréable à jouer. Surtout que grâce à ce système de futur / présent / passé, vous allez constamment devoir vous reconstruire un moteur vu que l’ancien deviendra obsolète dans le passé. Vous allez principalement jouer avec les combinaisons de cartes qui vont vous apporter des bonus intéressants. Ces combinaisons se présente principalement sous la forme de « si vous avez ceci, recevez cela ». Ce n’est pas volé que de dire qu’une partie d’A Thief’s Fortune ne se refuse pas 😉


Tapimoket : 9/10

Dès le pitch du jeu, on ne peut pas se tromper, on se retrouve plongé dans l’univers d’un Prince Of Persia, où les joueurs vont incarner des voleurs de trésors. Alors que nous étions dans la salle aux trésors du palais, nous avons découvert un coffre contenant un objet fantastique, un sablier magique. Celui-ci nous permet désormais de voyager dans le temps et de connaitre une partie de notre avenir… Que demander de plus pour un voleur !?

Si, certes, Thief’s Fortune n’a pas la licence, tout est là pour nous rappeler l’univers : Le pitch, les illustrations et le thème. Je pense que c’est déjà l’une des raisons pour laquelle, j’ai été captivé par Thief’s Fortune. Mais pas seulement, car j’ai trouvé ensuite sa mécanique vraiment bien ficelée pour une parfaite durée de jeu. Non, je ne me suis pas ennuyé un seul instant, et j’ai même un goût d’y « Reviens-y » à chaque partie !

Le but sera d’accumuler des points de fortune à l’aide de cartes durant 5 manches.

Tout commence par un draft, pas complètement classique, à partir de 5 cartes (On en garde 1, on en passe 2 par deux fois et les deux dernières sont gérées différemment). Les cartes sont classées par lieux, personnages et événements qui auront des interactions entre elles, par exemple des effets si tel personnage se trouve dans tel lieu.

On devra piocher au moins un lieu, un personnage et un événement, puis deux cartes de son choix. On procède alors au draft, sauf pour les deux dernières, où l’une d’entre elles sera défaussée pour apporter des éléments de ressources ou des bonus divers. Son effet sera donc complètement ignorée, mais il se peut qu’on ait vraiment besoin de son bonus, il faudra donc la garder soigneusement, ce qui est possible avec la méthode du draft particulier de Thief’s Fortune.

Le choix des cartes sera très important, car chaque carte va se placer dans des zones différentes et pourra être conservées plus ou moins longtemps pour ses effets. Mais elles apportent aussi des ressources (Gems, Epées, Lampes), voire des éléments spéciaux comme les fameux sabliers du temps. On aura également en ressources des pions gardes qui viendront plutôt perturber notre jeu. Enfin, les cartes apporteront aussi des points de fortune lorsqu’elles seront jouées puis défaussées.

Comme je l’ai dit, la surface de jeu a plusieurs zones : le passé qui sera en fait notre défausse, le présent qui servira à déclencher des effets des cartes et le futur où l’on met nos cartes choisies lors du draft avec les ressources associées. Le présent est lui même divisé en 3 zones, une pour les lieux, une autre pour les personnages et une troisième pour les événements.

Là où c’est très malin, c’est qu’on aura aussi un système de glissement de cartes. En effet, après avoir récupéré des ressources sur les cartes de notre future (limité en nombre selon la manche), celles-ci sont déplacées dans le présent, et resteront présentes sur une rangée de 4 cartes par type (lieux, personnage, événement). Cette nouvelle entrée viendra alors éjecter la carte la plus à gauche vers le passé, si on en a déjà 4. A vous de les faire entrer en fonction des interactions qu’elles auront entre elles selon leurs effets. Un système original que j’ai trouvé très intéressant.

Après avoir entré nos cartes, on déclenche alors, tour à tour, nos effets, un par un pour obtenir des ressources ou bien sûr obtenir des points. Ainsi, on peut faire interagir jusqu’à 12 cartes en même temps si toutes les rangées du présent sont remplies.

C’est durant cette phase d’actions qu’on pourra aussi dépenser des sabliers pour aller chercher d’autres ressources des cartes futures et, de ce fait, les faire entrer dans le présent et créer de nouvelles interactions. Bref, c’est combinatoire à souhait !

Il sera également important d’éjecter des cartes par glissement vers le passé, car elles rapporteront des points en fin de partie.

Enfin, on peut même y jouer en solo, avec une phase de draft réalisée de manière plus classique (12 cartes, on en choisit une par paquet de 3) et une carte objectif (plusieurs possibles). Je ne donnerais pas mon avis, car je ne l’ai pas essayé.

Inutile de le cacher, vous avez compris en lisant mes lignes, que j’ai été super emballé par ce jeu, dont j’attends impatiemment la sortie en VF prévue courant 2019 pour y jouer avec mes amis « not english speaking/reading »

J’aime beaucoup le thème qui me rappelle le fameux jeu vidéo de plateforme que je jouais plus jeune (oui, je suis vieux). Et finalement, j’ai été captivé par une mécanique de combinaisons gestion-cartes avec un système de glissement très intéressant. Ce système de glissement rend les cartes moins éphémères contrairement à beaucoup d’autres jeux de cartes, où l’on pose, on applique l’effet, puis c’est fini.

Personnellement, j’ai trouvé que les choix ne sont pas toujours évidents si on tient compte de tous les aspects du jeu. Faut-il garder cette carte durant le draft ? Faut-il la prendre pour sa ressource ? Faut-il la prendre pour son effet ? Faut-il la prendre pour ses points de fin de partie ? Aurais-je le temps de l’éjecter vers le passé ? Est-ce que la ressource m’intéresse ? etc…

Les règles ne sont pas très compliquées et la prise en main se fait rapidement. Je le placerais en niveau de difficulté situé à la limite entre intermédiaire et expert. Thief’s Fortune est une belle découverte pour moi.


You may also like...

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *