Airship City

Note moyenne
7.5
(3 notes)
Mise en place: 10' - Règles: 30' - Partie: 120'
Année:
Auteur(s):
Illustrateur(s):
Editeur(s):
Mécanisme(s): ,
Catégorie: Expert
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 3 à 4 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de joueurs
Langue: Français
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SwatSh: 7,5/10

Après Lagerstätten, l’éditeur Analog Lunchbox et l’auteur Masaki Suga collaborent à nouveau pour ce nouveau jeu Airship City.

Un peu comme dans l’excellent Dilluvia Project, dans Airship City vous allez construire des bâtiments dans une cité volante.

La mécanique de choix d’action est assez novatrice et fait penser à celles de Yokohama ou d’Istanbul. C’est un système de déplacement d’ouvriers. Vous possédez des ouvriers sur un damier où chaque tuile représente une action différente. A votre tour, vous déplacez vos ouvriers vers une case adjacente orthogonalement. Si cette case comprend déjà un de vos ouvriers, vous devez poursuivre votre déplacement jusque lorsque vous atteignez une case sans un de vos ouvriers mais pouvant contenir une ouvrier adverse qui recevra alors une récompense. Ce système particulier vous permettra d’atteindre des cases actions lointaines en plaçant judicieusement vos ouvriers les uns adjacents aux autres. Vous commencez la partie avec 2 ouvriers et pourrez en acquérir 2 autres ce qui est, comme souvent dans ce type de mécanique, ardemment recommandé 😉 Cette planification est assez savoureuse car vous tenterez toujours d’avoir un large choix d’actions. De plus, l’interaction y est bien présente car les ouvriers adverses pouvant bénéficier de vos actions, vont vous obliger à réfléchir à deux fois avant de les favoriser.

Outre cette mécanique très savoureuse, le reste du jeu est quant à lui beaucoup plus conventionnel. La majorité des actions disponibles vous permettent de récolter ou transformer des ressources, de progresser sur des échelles technologiques et de remplir des contrats. Pour bénéficier d’une échelle, il faut être la joueuse qui la domine. Le jeu ayant 3 échelles, cela peut poser des problèmes si vous y jouer à 4… De plus, à 3, vous tomberez souvent sur un consensus, chacune étant maître d’une échelle…

Malgré des actions un peu trop conventionnelles, on appréciera Airship City grâce à sa mécanique de choix d’action originale induisant une planification et des choix difficiles et savoureux.


Claire et la famille Meeple : 7/10

Les humains ont déserté la terre ferme pour aller vivre dans des ballons dirigeables. Cette nouvelle société a recruté des ingénieurs, les joueurs, afin de poursuivre l’amélioration de la cité. À nous d’obtenir la meilleure renommée en construisant le plus de dirigeables utiles à la communauté.

Le thème donne tout de suite envie de jouer mais en ouvrant la boîte, la déception est grande. Les illustrations sont très cubiques et les couleurs sont bien fades. Avec le thème du ciel, je ne m’attendais pas à avoir des plateaux beige et marron ! Où sont passés le bleu azur du ciel et le jaune éclatant du soleil ? Les goûts et les couleurs …

Le thème donne tout de suite envie de jouer mais en ouvrant la boîte, la déception est grande. Les illustrations sont très cubiques et les couleurs sont bien fades. Avec le thème du ciel, je ne m’attendais pas à avoir des plateaux beige et marron ! Où sont passés le bleu azur du ciel et le jaune éclatant du soleil ? Les goûts et les couleurs …

Le thème est très vite oublié au profit de la mécanique de jeu, on n’a pas l’impression de bâtir une cité volante.  Vous allez me dire que l’on n’achète pas un jeu que pour son esthétique, alors comment est le gameplay ?

Airship City est agréable à jouer. Tous les joueurs possèdent au départ 2 dirigeables qu’ils déplacent sur un plateau de jeu modulable afin de récolter des ressources pour améliorer la cité. Le système est assez classique : on déplace son dirigeable sur une tuile pour y réaliser l’action indiquée. On peut récolter des ressources, récupérer des contrats pourvoyeurs de points de victoire et d’argent, construire des dirigeables pour la ville et augmenter sa flotte personnelle afin de faire plus d’actions à chaque tour. En effet, le joueur actif doit exécuter une de ces actions pour chacun de ses dirigeables, plus vous en avez, plus vous serez performants.

Pour construire un dirigeable, il faut des ressources différentes en fonction du type d’aéronefs. Une fois les ressources dépensées, vous pouvez soit vendre votre dirigeable au marché, soit en faire don à la communauté. Si vous optez pour la vente, cela vous rapportera de l’argent. Le prix est fixé en fonction du marché, les premiers vendus rapporteront plus que les derniers. À chaque transaction, le cours baisse d’une unité. Attention car il n’y a aucun moyen de faire remonter les cours du marché, si vous voulez que cette action soit rentable, il faut vendre dans les premiers ! Ceci est d’ailleurs un peu dommage car les joueurs ont alors tendance à faire les mêmes actions au même moment : tant que les cours sont élevés tout le monde vend puis quand ils sont bas tout le monde s’oriente sur la donation. Si vous optez pour la donation, il faut placer un token à votre couleur sur le plateau Contribution qui reflète vos efforts pour l’amélioration de la cité en termes de construction de dirigeables ainsi que de bâtiments publics. Ces derniers serviront à établir les majorités.

En bon ingénieur, il faut aussi rénover les installations existantes. Cette action est réalisable sur la tuile Atelier. Cela vous permettra d’agrandir votre entrepôt (le plateau joueur) et d’augmenter ainsi vos pistes de ressources. Cette action n’est pas à négliger car elle permet aussi de rénover les tuiles de la cité en les changeant de face ce qui vous apportera des ressources supplémentaires à chaque fois que vous les activerez.

L’originalité dans Airship City réside dans son plateau et dans la manière de déplacer les engins volants. Celui-ci est constitué de 16 tuiles agencées aléatoirement dans un carré de 4*4. Vous pouvez vous déplacer sur une tuile adjacente à votre ballon mais il est interdit de vous y arrêter si un de vos dirigeables s’y trouve. Si un ou des adversaires y sont stationnés, vous pouvez accoster mais ces derniers toucheront souvent un bonus. Votre objectif vaut-il la peine d’aider les autres ?
Ce qui nous a beaucoup plu c’est la possibilité de bouger les tuiles du plateau afin d’en atteindre certaines éloignées. En dépensant une ressource Propulsion, il est possible de faire glisser d’une tuile, d’une ligne ou d’une colonne. L’emplacement ainsi éjecté est remis dans l’emplacement libre de la grille. Cette action est réalisable tant que l’on peut payer les ressources Propulsion. Ce système nous a fait penser au jeu Labyrinthe édité en 1986 chez Ravensburger. Il permet une dimension stratégique intéressante puisque vous pourrez atteindre des actions éloignées mais vous pourrez aussi en éloigner de vos adversaires afin de leur mettre des bâtons dans la voilure !

Pour gagner, il n’y a pas beaucoup de voies différentes. Vous ne marquez des points qu’en fonction des majorités : celui qui a le plus de dirigeables, de structures et de contrats. Il y a donc une très grosse course pour ces objectifs puisqu’il n’y a que les deux premiers qui scorent. Il faut veiller à ne pas laisser un des joueurs prendre trop d’avance sur ces pistes car il sera difficile de le rattraper. Cela nécessite une vraie surveillance des autres et une bonne lecture de leur jeu pour essayer d’anticiper leurs actions.

La  fin de partie peut être déclenchée à la phase 5 si les 9 dirigeables du plateau ont tous un token sur leur case Majorité, ou si 3 structures ont un token sur leur case Majorité. Si aucune de ces conditions n’est remplie, la partie s’arrête au bout des 20 tours. Cette fin peut arriver extrêmement vite et il est possible de la rusher  : soyez vigilant afin de ne pas vous faire surprendre !


Chaps: 8/10

J’ai vraiment bien aimé Airship city, alors c’est vrai les stratégies ne sont pas très nombreuses et les mécaniques connues tout cela dans un design épuré qui n’attire pas de prime abord, mais c’est pour moi très bien construit.

Malgré cette épure apparente le jeu est bien tendu, les ressources sont compliquées à acquérir et facile à dépenser, il faut faire des choix difficiles et optimiser, ce qui m’a plu. De plus la partie avançant on sent que l’on y arrive de mieux en mieux on se développe, un peu, bien moins que dans d’autres jeux certes mais on se rend compte que l’on y arrive de mieux en mieux, un gain de ressource en plus par là, une réduction par ici, une opportunité de majorité, des contrats qui se font plus facilement….

Donc ma sensation de jeu fut tout à fait positive. Oui comme dans beaucoup de jeu à base de pose d’ouvriers plus on en a mieux c’est et avec la mécanique sympathique de saute-mouton qui permet d’élargir nos possibilités d’action avec plus d’équipages cela est encore plus vrai. Mais gagner des équipage coûte très cher et est donc difficile, de plus, contrairement à Agricola par exemple, les équipages-ouvriers ne rapportent pas de points de victoire en fin de partie donc parfois mieux vaut s’arrêter à 3 que monter à 4, trop coûteux cela équilibre et comme souvent dans Airship city rend les choix jamais totalement évidents.

Le vainqueur l’a été grâce aux structures et au fait qu’il a rushé la fin de partie à la manche 17, on ne l’a pas empêché non plus… Mais cela montre qu’il y a tout de même plusieurs manières de faire dans Airship city et d’ailleurs le jeu est jouable par beaucoup de joueurs occasionnels ou plus « experts », personnellement évidemment ce qui me plait c’est d’optimiser au maximum et de gêner les autres.

Je pense que le jeu doit être encore mieux à 4 qu’à 3, ma configuration de partie, car cela augmente l’interaction sur le plateau dirigeable/structures et sur les cases d’actions avec les bonus ressources en cadeaux quand on arrive sur une case occupée. Je craignais un problème sur la concurrence pour les dirigeables, 3 types chacun le sien à 3 et 2 en concurrence à 4 et en fait pas du tout. Car on ne fait pas que ça, il y a les contrats, les structures ce n’est pas juste 3 colonnes de majorités. En plus chaque niveau de dirigeable est une majorité donc il y a 9 majorités + les structures.

Vraiment beaucoup de choses bien pour moi, le jeu est tendu les choix cruciaux, les possibilités plus importantes que l’on pourrait croire, Or ou PV ? Structures ou dirigeables en tenant compte des réductions bienvenues que nous apportent la construction de dirigeables, amélioration de son plateau personnel à ne pas négliger, les 3 PVs rendant cet action tout à fait rentable. Encore un petit équilibrage afin que tous les choix soient intéressants.

Seul bémol la rejouabilité et la concurrence ludique car le jeu malgré ses qualités est moins riches que beaucoup d’autres, partie pris évident et « japonais ludique ». Mais je le ressortirais c’est certains et je suis curieux de confronter la rejouabilité à des joueurs différents, plus ou moins agressifs.



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