Concordia Venus
Auteur(s): Mac Gerdts
Illustrateur(s): Dominik Mayer, Marina Fahrenbach
Editeur(s): PD Verlag
Jeu de base: |
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SwatSh: 10/10
Concordia Venus est la dernière extension de votre Vin d’jeu d’l’année 2014 : Concordia ! L’extension est proposée en 2 packagings : un stand alone qui comprend le jeu de base et l’extension ou juste l’extension.
Outre quelques petits ajouts peu significatifs comme quelques cartes supplémentaires et 1 nouveau plateau recto/verso n’apportant pas vraiment de nouveautés, le grand apport de Venus est de pouvoir y jouer en équipe de 2 joueuses. Les principales modifications pour le jeu en équipe sont :
Lorsque vous jouez une action, votre partenaire exécute la même
Quelques actions sont moins puissantes comme le sénateur qui ne permet plus que d’acheter une seule carte tout en laissant la possibilité à votre partenaire d’en acheter une autre. Ca diminue un peu la puissance d’une bonne planification tout en accentuant l’importance d’une bonne coordination entre les joueuses d’une même équipe.
On ne peut pas partager les ressources sauf l’argent qui peut être pris dans le stock du partenaire.
Une nouvelle action « Legatus » voit le jour et autorise votre partenaire à jouer une carte.
L’essentiel de Venus est sa possibilité de jouer à Concordia en équipe de 2 joueuses. Les modifications aux règles sont parfaites et bien pensées pour cette configuration. Evidemment, vous ne pourrez y jouer qu’à 4 joueuses exactement. De plus, le jeu laisse le choix aux joueuses de fixer, dès le début, les règles de communication. Pouvoir trop communiquer est dangereux car une joueuse peut avoir le dessus sur l’autre en lui dictant ce qu’elle doit faire. Les règles sont un peu trop permissives à ce sujet et auraient pu proposer des directives comme par exemple empêcher les joueuses de parler des cartes action qui leur restent en main mais les autoriser à discuter sur la meilleure action à réaliser pour les 2 joueuses. Mais, plus on autorise une communication, plus on ralentit le jeu. Concordia Venus est d’ailleurs très amusant sans aucune communication entre les joueuses où, alors, le plus important est de bien observer son partenaire en anticipant ses besoins et en jouant les meilleurs actions possibles pour lui et pour vous. Je ne dis pas non avoir Vénus comme partenaire 😉
Nouvelle Partie
Mais quelle claque ce jeu en équipe! On sort d’une nouvelle partie mémorable. Je ne puis que vous conseiller d’y jouer en interdisant toute communication sur le jeu de son partenaire: pas de conseil, pas d’influence, pas de demande, pas de réaction… En jouant de la sorte, tout doit être au niveau de la lecture du jeu de son associé. Et c’est savoureux. Le jeu est extrêmement bien fait pour que la coordination parfaite soit impossible à tenir et vous arriverez inévitablement à des situations où l’action que vous voulez réaliser ne conviendra pas à votre partenaire et vice versa. Il est, à ce moment, primordial de trouver l’action qui pourra vous coordonner au mieux en vue de la prochaine série d’actions consécutives bénéficiant aux 2 protagonistes.
Avec quelques petites modifications de règles et quelques cartes action spécifiques, Vénus arrive à apporter des sensations de jeu totalement différentes que dans le jeu de base grâce à son jeu en équipe unique et jamais expérimenté auparavant. Oui, voilà un jeu en équipe unique que je vous conseille à 100% si vous avez la possibilité de définir le nombre de joueuse à 4 ou 6 (avec 3 équipes de 2). Je modifie ma note à 10/10 tant cette extension est indispensable et tant ses sensations de jeu en équipe sont nouvelles.
Phil: 9,5/10
Une idée de génie, je vous le dit!
Qui aurait pu prédire à sa sortie que Concordia pourrait se jouer un jour en équipe? Peu de monde, c’est certain!
Et bien, c’est fait. C’est le gros PLUS de Concordia Venus. Pour une fois que PD Verlag ne sort pas une simple extension avec des plateaux de jeux différents et l’une ou l’autre ressource supplémentaire. Cela fait vraiment plaisir et donne un bon coup de maître dans le monde ludique. En effet, les jeux qui se jouent en équipe, du moins de ce calibre, ne sont pas légion. Et quel plaisir!
La mécanique reste la même que dans le jeu de base. on joue une carte de sa main pour effectuer une action. C’est simple et limpide. Et pour reprendre toutes ses cartes jouées, on joue le TRIBUN qui permet justement de toute les reprendre.
L’astuce subliminale: votre partenaire effectue la même action que vous, sans jouer de carte évidemment.
Magnifique! Les joueurs devront donc peser l’impact de leur action sur leur partenaire:
– ok, je joue le PRAETOR pour acheter une carte, « ha mince, mon équipier n’a pas les ressources pour faire de même! Bon, est-ce que je peux faire autre chose qui l’intéresserait »
Il arrivera même parfois qu’on joue une carte plus pour son partenaire que pour soi.
L’extension ajoute même une carte LEGATUS qui permet de demander à son partenaire de joueur une carte. A première vue, pas très intéressant mais nous l’avons expérimentée à plusieurs reprises, surtout si vous n’avez plus la carte en main, par exemple!
Bon, évidemment, la durée d’une partie est rallongée. En effet, les décisions sont plus compliquées et demandent un peu plus de réflexion.
Vin d’jeu d’vidéo
La dégustation en 17 minutes de Concordia et de Venus par SwatSh
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Je voudrais vous faire un retour sur Concordia Solitaria qui, comme son nom le laisse deviner, est une petite extension pour jouer en solo à Concordia (avec ou sans autre extension).
Ayant rapidement lu qu’il s’agissait d’un automate basé sur des cartes destinées à incarner les actions de l’adversaire virtuel, j’ai d’abord hésité.
Ce principe de pioche est utilisé depuis quelques années pour sortir un add-on solo pour les jeux conçus initialement pour 2 joueurs ou plus.
Le gameplay de cette approche solo est maintenant bien rôdé :
- quelques cartes constituent la “pile” des actions de notre adversaire. On sait ce qui va nous arriver mais le brassage des cartes ne nous permet pas de connaître précisément le quand,
- nous jouons notre tour puis retournons la première carte de l’automate. A ce moment là, notre main devient celle de l’adversaire et nous exécutons son action sur le plateau de jeu,
- nous reprenons la main - c’est le cas de le dire - pour dérouler notre prochain tour, tirons la carte suivante de la pile adversaire, et ainsi de suite.
Cette logique marche plutôt bien et les auteurs proposent parfois différents niveaux de difficulté : j’aime personnellement beaucoup les modes solo proposés ainsi dans les tomes des Royaumes de l'Ouest.
Certaines variantes solo se veulent dès le départ plus “velues”. Je pense en particulier aux excellentes propositions faites par David Turczi sur Teotihuacan, Kanban EV, Anachrony, Trickerion.
Bref, comme j’ai un penchant pour les jeux solo qui laissent le joueur, face à lui-même, battre son propre score sans être enquiquiné par une quelconque IA - modalité proposée, entre autres, par les cultissimes Terraforming Mars, It's a wonderful world, ou encore Newton (mon Top 1) - j’ai hésité à acheter Concordia Solitaria.
Parce que j’aime beaucoup Concordia Vénus, la perspective de ne plus y jouer en cette période Covid m’a aidé à franchir le cap …. Qu’est - ce que j’ai bien fait !!
Oui Concordia Solitaria s’appuie sur les actions d’un adversaire virtuel mais dans la partition qui nous est proposée …. nous savons exactement ce qui va nous arriver et quand !
L’extension propose une version adaptée du deck de cartes de Concordia où l’on retrouve nos héros préférés dans leur rôle habituel (le consul, l’architecte, le marchand etc.) L’idée succulente de cette approche est que la réaction de l’adversaire est clairement écrite sur nos cartes action. Donc, avec cette version, si on perd c’est qu’on l’a voulu … Excellent ça.
Le jeu garde sa nervosité. Les parties sont rapides, il n’y a pas à lire x fois la notice pour bien comprendre ce que l’adversaire réalise, tout tient sur la carte. Il fallait y penser. Redoutablement efficace, j’adore.
Pour moi, c’est minimum un joli 9. A voir dans le temps si cette impression perdure, mais à l’heure où je vous écris, Concordia Venus Solitaria est de sortie par ici.