Tiki

*note : le tapis, et les ananas en 3D sont des exclusivités en supplément de la version KS, la figurine tiki noir et 3 tuiles bonus (non visibles ici) sont aussi des exclusivités du KS classique.

Tapimoket : 9/10

Tiki toi, d’abord ?

TIKI est le premier jeu édité par Oz Editions, un nouveau venu parmi les éditeurs… ou presque. En effet, Florian n’en est pas à ses débuts pour créer des jeux, puisque cette maison est la conséquence logique d’un travail qu’il a entamé depuis longtemps (2008) en créant « If association » et avait déjà édité quelques petits jeux. On lui doit d’ailleurs pitch’n dunk et les souris gourmandes. Cette fois, un pas sérieux était franchi avec TIKI.

Mais tout commença lorsque le jeu fut présenté au Centre National du jeux, à Boulogne Billancourt en 2014 lors de la finale de Créagames. Comme j’aime traîner mes guêtres par là, j’ai donc rédigé un article pour TIKI et les autres jeux que je découvrais, sur un petit blog perso. Ce fût l’occasion de découvrir Nicolas Sato à qui l’on doit depuis Lutèce et Kenjin.

Dans cet article, je ne cachais pas que TIKI était, pour moi, un joli coup de cœur, à la fois pour son design mais aussi pour sa mécanique simple et profonde. Faut dire que Madame Sato avait fait un très beau travail avec la pâte Fimo en créant de beaux personnages totems.

Je pensais en rester là, lorsque Florian m’a alors contacté et on a beaucoup discuté… 4 ans plus tard, TIKI sort ! Et c’est avec un immense plaisir, aujourd’hui, de pouvoir vous le présenter, car il est toujours pour moi un vrai coup de cœur.

Pulpe Friction !

Dans TIKI, deux joueurs incarnent des dieux et vont devoir influencer, chacun, les habitants d’une île paradisiaque pour obtenir des offrandes. Ces offrandes seront sous forme de fruits et plus particulièrement des ananas. Chaque dieu va alors tenter d’obtenir ces fruits depuis les différents villages, représentés dans le jeu, par 9 tuiles. Seulement, si certains villages pourront offrir un, voir deux fruits, d’autres ne donneront rien et voir même vous obligeront à rendre un fruit qui sera écarté du jeu.

Dès qu’un dieu aura pris 4 fruits, il remporte la partie.

Chaque joueur démarre la partie avec 9 totems d’une couleur.

A son tour, un joueur aura un choix entre deux actions possibles : Soit poser un Tiki (Pion Totem) sur un village vide, soit déplacer le ou les totems qui se trouvent sur un village en les engrainant sur plusieurs tuiles, si il y a deux totems ou en le déplaçant sur une tuile adjacente, s’il n’y en a qu’un. On pourra ainsi les empiler.

Si un village se retrouve avec 3 Tikis, il déclenche alors son effet, qui consiste à donner (ou détruire) un fruit pour le dieu concerné, c’est à dire au joueur dont le Tiki situé au sommet des 3 pions, est de sa couleur. Les Totems sont alors rendus aux joueurs respectifs, et la partie continue jusqu’à ce qu’un des joueurs en a 4.

Mais attention ! Un groupe de totems ne pourra être déplacé que par le joueur dont la couleur est au sommet. C’est là qu’intervient toute la subtilité du jeu, puisque vous pourrez « bloquer »  des pions adverses et prendre (ou pas) des avantages.

Là où c’est malin, c’est qu’une fois que l’on a deux pions empilées, certes, vous avez une occasion de prendre la main sur un totem adverse situé en dessous, mais vous ouvrez aussi la possibilité à l’adversaire de venir en poser un au dessus et déclencher l’offrande. C’est pourquoi, il faudra aussi jongler entre les villages qui offrent des fruits et ceux qui en détruisent ou ne donnent rien.

Enfin, la durée de TIKI permettra d’enchaîner les parties comme on veut.

.

.

L’ananas sur le gâteau

Comme vous pouvez vous imaginer, malgré ses règles extrêmement simples, TIKI est un jeu profond et calculatoire. Il convient non seulement aux amateurs de jeux abstraits, mais rencontre aussi un bon succès auprès du large public, lorsque j’ai fait des présentations en animation. Même les enfants pigent rapidement ses subtilités. Mais l’ananas sur le gâteau est que les pions ont été conservés quasiment à l’identique du prototype que j’avais découvert au CNJ, Et ça, c’est TOPISSIME ! Cela le rend de toute beauté !

.

Quand le chaman ch’amène

Enfin, TIKI ne s’arrête pas là puisque vous avez la possibilité de faire intervenir le chaman ! Une variante facultative que je trouve tout de même indispensable dès qu’on aura le jeu en main. En effet, trois tuiles qui ne donnaient aucun fruit dans la version classique, sont retournées en début de partie. Désormais, elles déclenchent le pouvoir du chaman. Le chaman peut alors être placé entre deux tuiles par celui qui déclenche l’effet, et bloque ainsi le passage entre ces tuiles villages. A vos neurones !

.

Un coup de cœur !

Je vous ai dit que c’était un coup de cœur ? Oui ? bon ok, ok.