Nova Roma
Auteur(s): Stan Kordonskiy
Illustrateur(s): Mihajlo Dimitrievski
Editeur(s): Queen Games
Mécanisme(s): Contrats, Majorité, Placement d'ouvriers
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SwatSh: 7,5/10
Quand on voit Nova Roma sur les étals, le dernier Queen Games (Cuzco, Marrakesh, Merlin,…), on se dit directement « un nouveau Feld » tellement ils se concentrent sur cet auteur ces derniers temps. Et bien cette fois-ci, on a tort, bien que… L’auteur n’est pas un inconnu. Stan Kordonskiy a réalisé déjà de très bons jeux comme Rurik, Dice Hospital ou Endless Winter.
Nova Roma se déroule durant l’ère Romaine à Byzance, la nouvelle cité surnommée Nova Roma par l’Empereur Constantine. Nous représentons des nobles qui allons œuvrer à construire cette nouvelle cité.
Il s’agit d’un placement d’ouvriers où les joueurs vont placer leurs ouvriers sur un damier de 4×4 emplacements. Chaque emplacement correspond à réaliser 2 actions : l’action correspondant à la colonne et celle correspondant à la ligne choisie. Evidemment, chaque intersection ne peut être choisie que par un seul ouvrier bloquant, par-là, la combinaison des 2 actions aux autres joueurs. Le truc fun dans ce système assez classique que Feld ne renierait pas 😉 c’est qu’au début de chaque manche, le premier joueur pourra choisir parmi 2 emplacements de cette grille où placer l’empereur. Chaque ouvrier placé dans la colonne ou la ligne de l’empereur gagnera un bonus. En effet, chaque ouvrier du même joueur ou de l’empereur placé sur la colonne ou la ligne de l’action à exécuter donnera un point de force supplémentaire à l’action.
Il y a donc 8 actions possibles dans Nova Roma et ces actions sont disposées sur le plateau, autour du damier 4×4. Vous allez pouvoir gagner ou échanger des ressources, monter sur des échelles afin de gagner leurs bonus et PVs, gagner des tuiles qui permettront de produire des ressources lors d’une autre action, choisir de devenir la première joueuse, gagner des bonus immédiats ou même des PVs en cours de partie. Vous allez également pouvoir gagner et jouer des cartes qui vous apporteront différents bonus. Vous pourrez remplir des contrats en dépensant les ressources demandées et en progressant sur une échelle pour y récolter ses différents bonus. Vous pourrez aussi construire des bâtiments en dépensant des ressources et en plaçant de petits cubes sur une grille afin d’obtenir les bonus qu’ils entourent et surtout des PVs de majorité en fin de partie.
Tout cela est guidé par un plateau objectifs personnels que chaque joueur a devant soit et qui représente une grille de 3×3 objectifs. Chaque fois qu’on en atteint un, on y place un marqueur et quand on complète une ligne ou une colonne on gagne des bonus et PVs. Vous ne pourrez réaliser que maximum 7 des 9 objectifs ce qui apporte une certaine dimension stratégique dans les choix d’objectifs à réaliser. On va évidemment essayer d’optimiser ceux qui se combinent bien tout en maximisant les bonus apportés par les lignes et colonnes remplies. Cet élément est clairement la mécanique qui m’a le plus plu dans Nova Roma tant elle apporte des choix intéressants au sein d’une vision stratégique que vous allez devoir vous construire.
Nova Roma est très sympa à jouer. Il reste néanmoins très conventionnel et si la majorité de ses actions est assez simple et revient à gagner ou échanger des ressources et monter sur des échelles pour y récolter ses bonus. Le jeu arrive cependant à combiner habilement choix tactiques (le placement d’ouvriers qui doit être optimisé avec l’empereur et le reste de ses ouvriers) et choix stratégiques dans l’obtention des objectifs personnels. La variabilité des parties est assurée par la modularité de ses éléments ainsi qu’aux nombreuses cartes bonus qu’on va pouvoir gagner. L’interaction n’est pas sa grande force même si elle est présente principalement dans la grille d’action et dans les majorités à gagner. Après Byzance, on construit quoi ?
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