In Extremis
Auteur(s): Juan Rodriguez, Julien Prothière
Illustrateur(s): Stéphane Escapa
Editeur(s): Jeux Opla
Mécanisme(s): Objectifs communs, Rapidité
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Martine: 8/10
Après le succès de de kosmopoli:t et ses 100.000 exemplaires vendus, voilà qu’ entre dans la même gamme in Extremis, un jeu coopératif, frénétique, évolutif et expérimental. L’auteur, Julien Pothiere était déjà aux manettes de kosmopoli:t, de même que Stéphane Escapa l’ Illustrateur. Co-signé avec Juan Rodriguez, déjà bien connu chez OPLA pour ses Cartzzle, le jeu nous promet la découverte d un thème peu attractif au demeurant: la transition énergétique. Mais c’est quoi au juste la transition énergétique ?
Pour les nuls en science dans mon genre, c’est le passage entre un système fondé sur les énergies fossiles à un système basé sur les énergies renouvelables. Tout cela vous sera fort bien expliqué dans le livret additionnel livré dans la boite « Avant d’éteindre la lumière », rédigé par Pascal Lenormand, un énergéticien ayant participé au développement du jeu.
Le Pitch
Dans in Extremis, nous sommes des scientifiques membres du GIETE (Groupement intergouvernemental d’Experts sur la transition énergétique) et notre rôle est d’informer les gouvernements de la situation environnementale qui ne nous le cachons pas empire chaque année. Face à l’inaction de nos gouvernements, nous avons développé une intelligence artificielle (IA) qui va engranger les résultats d’expériences vécues par des volontaires qui vont la nourrir de leurs tentatives, de leurs comportements et de leur réactivité.
Le jeu est composé de 16 expériences divisées en 3 manches qui vous amèneront à utiliser les ressources disponibles sur un territoire pour subvenir aux besoins énergétiques de la population, en un temps limité (12 minutes) et sous un système défini. Les cartes, éléments central du jeu représentent les ressources disponibles:
– les ventibrasses pour le vent, en rose
– les tournicosols pour le soleil, en jaune
– les aquatouilles pour l’eau, en bleu
– les carbotrons pour les énergies fossiles, en noir
– les kraquebuches pour le bois, en vert
– et enfin les cartes pollution, en marron.
A noter que les cartes sont recto-verso, il faut donc avoir l’oeil devant et derrière 😉
Le jeu nous demande d’utiliser une appli gratuite qui sera en quelque sorte l’IA et il nous faudra suivre des règles spécifiques à chaque partie. On comprend mieux pourquoi le livret de règles fait 47 pages.
C’est l’IA qui appelle un joueur ou l’autre, un joueur peut donc être appelé à jouer plus d’une fois avant les autres.L’appli répartit les besoins en énergie des différents quartiers et les joueurs devront fournir ces besoins grâce à leur cartes machines sans toutefois dépasser la dose demandée par l’IA, sinon c’est du gaspi!!Les cartes noirs ou carbotrons sont des jokers, mais attention, utiliser des jokers nous oblige à récupérer autant de cartes pollution à la manche suivante.
Un jeu comme un manège à sensations
Le livret de règle peut faire peur mais le jeu en vaut la chandelle, et c’est bien moi qui ne suis pas une grande fan des jeux d’ambiance qui vous le dis. En jouant, j’ai retrouvé des sensations éprouvées en jouant à Mission pas possible.
Jouer à In Extremis, Cela engendre du stress, des engueulades mais aussi des fous rire autour de la table. Quand on réussit une expérience on est super fiers et quand on échoue, on ne pense qu’à retenter le coup.
Si le jeu se joue bien à 2 ou 3, il ne démontre sa saveur qu’à 4 ou 5. A 6, cela devient vite un peu bordélique. Il faut se coordonner avec les autres, communiquer un max, faire attention au verso des cartes tout en gardant un oeil sur le temps qui passe….bref il faut penser à tout. Les parties sont haletantes et il y a un goût de « reviens-y » à chaque fois.En deux mots je vous dirais « Lancez-vous!! »