Bambou
Auteur(s): Germán P. Millán
Illustrateur(s): Jonatan Cantero
Editeur(s): Iello
Mécanisme(s): Placement de tuile
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PhilRey: 8/10
Devir, chez Vin d’Jeu, on commence à connaître: Cathédral Rouge, Château Blanc pour ne citer que les deux du même calibre (taille de boîte).
Bamboo mélange une mécanique de points d’action (à dépenser) sous forme de bâtons d’encens, de majorité sur les temples (les fameuses offrandes), de placement de tuiles, de sélection d’objectifs et de construction de tableau.
Ce qui plaît le plus dans Bamboo est sa mécanique de sélection d’action. Celle-ci se fait via une offrande à un temple (offrande en bâton d’encens). Le choix du temple indique les bambous qui quitteront le plateau du joueur pour le plateau central. Chaque section de bambou qui arrive ainsi sur plateau central permet de faire une action précise. Ensuite, ces bamboo vont en pousser d’autres qui viennent sur le plateau du joueur. On a donc une mécanique de « programmation » (d’une certaine manière).
Toute cette mécanique offre des choix intéressants:
- choix du temple (pour obtenir une majorité en fin de manche)
- choix du temple pour les actions disponibles à ce moment
- Choix de l’emplacement d’accueil à la bambouseraie (sur le plateau central) en fonction des actions futures désirées mais aussi de la couleur de bambous pour opmimaliser un choix de temple par la suite
Attention tout de même, on n’aura pas toujours accès aux actions voulues et dans les bonnes couleurs. D’autres joueurs passent par là entre deux 😉 Ce qui peut amener une certaine frustration ou un sentiment de manque de contrôle. Personnellement, ça ne m’a pas trop dérangé sur mes quelques parties.
Les actions ne sont pas légion, ce qui est une bonne chose (ou pas, dépendant des goûts).
Les sections de bambou ont chacun un symbole qui représente une action.
On pourra ainsi obtenir une tuile Equilibre (sorte de mini objectif) à placer sur son plateau ou en décompter une (si les conditions sont remplies). On pourra bien évidemment aussi acheter des tuiles Demeure, pour justement remplir les conditions des tuiles Equilibre. Enfin, on pourra glaner quelques pièces et de la Nourriture, les deux ressources du jeu.
Une partie dure 4 manches, sachant qu’à chaque manche, on obtient un bâton d’encens supplémentaire. Ce qui permet en théorie plus d’actions et donc des manches de plus en plus longues (enfin, pas du simple au double quand même, ça reste raisonnable)
Bamboo séduit donc par sa mécanique de sélection (et de temporisation) d’action mais aussi par le casse tête pour remplir son plateau de Demeure. On apprécie aussi les bonus glânés en fin de manche grâce aux majorités sur les temples (nos bâtons d’encens). On râlera plus d’une fois de ne pas avoir la bonne tuile Demeure disponible ou la bonne action dans la bonne couleur de section de bambou. Si cela vous arrive, laissez passer la frustration et tentez une autre partie, l’expérience sera sans doute différente.
Dan : 8/10
Bambou est un jeu de complexité intermédiaire plutôt original et amusant, mais un peu répétitif (cyclique).
Le principe de placement des bambous est vraiment particulier : à chaque tour on choisit une couleur de bambous et on les exploite (ils ont des propriétés différentes). Ces bambous poussent les bambous déjà présents dans la bambouseraie et il en ressort des bambous d’autres couleurs.
Il en résulte une programmation en 2 temps un peu perturbante au début mais amusante à gérer. Pour le reste, quelques principes connus comme l’équilibre des tuiles de son plateau à respecter et la capacité à nourrir ses ouvriers. Sympa !
SwatSh : 7/10
Bambou est assez simple à appréhender et tourne autour du triangle vertueux : l’acquisition de ressources qui permettra d’acquérir et de garder des tuiles ingrédients qui vont servir à remplir des objectifs. Pas très compliqué donc même si les objectifs d’ingrédients vont dépendre de la partie du plateau personnel où elles seront placées.
Ce qui est plus rafraichissant c’est la manière de réaliser les actions. Elle se fait grâce à des jetons bambou de couleurs différentes sur lesquels sont dessinées les actions. A son tour, on va jouer tous ses bambous d’une même couleur pour réaliser les actions inscrites puis récupérer d’autres bambou en fonction d’un système de glissement. Même si les choix sont assez simples, il faudra éviter de faire n’importe quoi sous peine de ne plus disposer des actions qu’on désire réaliser. Une variété d’actions est toujours nécessaire tant on se doit de pouvoir toutes les réaliser.
Heureusement que de petits pouvoirs asymétriques viennent un peu rompre ce ronron. Ils se gagnent grâce à un système de majorité assez ingénieux dépendant des couleurs de bambou jouées. Dommage néanmoins qu’il présente le défaut présent dans la majorité des jeux de majorité 😊 : favoriser le dernier joueur dans le tour sans qu’on ne puisse rien n’y faire.
Bambou est un jeu plaisant même s’il ronronne peut être un peu trop à mon goût et qu’un peu plus de piments auraient pu assaisonner le tout.