Terminus
Auteur(s): Earl Aspiras, Tom Volpe
Illustrateur(s): Edu Valls
Editeur(s): Inside Up Games
Mécanisme(s): Asymétrie construite, Gestion de ressources, Marché, Réseau
Contient du plastique
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SwatSh: 8/10
Terminus est la dernière sortie d’Inside Up Games à qui on doit le très chouette Earth. Il s’agit d’un jeu de réseau où vous allez pouvoir vous construire vos propres compétences, gérer vos objectifs personnels et communs ainsi que gérer les 5 ressources du jeu pour supporter le tout.
Sa mécanique d’action se base sur une rondelle d’action comme celle inventée par le génial Mac Gerdts. 6 groupes d’actions différents sont disponibles le long d’un cercle d’action et votre ouvrier va voyager d’action en action, dans un seul sens, et terminera la manche lorsqu’il aura fait 3 fois le tour. Une partie de Terminus se termine après 3 manches. Vous aurez intérêt à vous arrêter à un maximum d’endroits pour profiter de chaque action mais il vous faudra prévoir suffisamment de ressources pour ça et ce ne sera pas toujours possible. De plus, une petite course se joue entre les joueurs et le jeu récompensera en petit bonus les joueurs les plus rapides à effectuer leurs 3 tours.
Outre les actions d’achat de ressources, vous allez pouvoir construire des tuiles action qui vont vous donner des capacités ou des actions plus efficaces à réaliser à la place de certaines actions le long de la rondelle. Vous allez également pouvoir gagner des technologies qui vont vous apporter d’autres capacités. De plus, vous allez pouvoir gagner de nouveaux objectifs personnels. Et l’objectif de tout ça sera de construire des rails et des stations de métro qui vous permettront non seulement de gagner PVs et de construire de nouvelles tuiles action mais également d’atteindre vos objectifs personnels et communs.
Terminus a tous les ingrédients qu’on aime chez Vin d’jeu: asymétrie construite, création de nouvelles actions, interaction, choix cornéliens, sacrifices, et objectifs à remplir apportant de multiples stratégies différentes. Le tout est baigné dans un jeu d’optimisation des ressources. Celles-ci sont très chères et votre espace de stockage est très limité sans aucune possibilité de l’augmenter. Il faudra faire avec et vous ne pourrez pas tout faire. Lors de la première manche, vous allez vous construire des nouvelles capacités et vous allez vous donner de nouvelles possibilités d’action afin de les optimiser et les combiner aux mieux. Généralement, vous réussirez à construire des rails et stations qu’une seule fois lors de la première manche. Par contre, vous allez dérouler lors de la seconde et troisième manche en optimisant les bénéfices de vos actions et capacités pour pouvoir construire 2 fois par manche. Vous allez beaucoup moins vous intéresser à gagner des capacités et des actions pour vous concentrer à plus en profiter. Ceci va donner un sentiment de répétitivité car, finalement, dérouler sa stratégie représente 2/3 du jeu (2 manches sur trois) alors que la construire n’en représente qu’1/3. Ce sentiment de répétitivité est le plus grand reproche qu’on peut faire à Terminus. Surtout que la réflexion est toujours intense pour bien planifier ses actions et le jeu peut en paraitre encore plus long. Une partie de Terminus peut, en fonction des joueurs, durer plus de 4 heures ce qui est clairement exagéré. Les temps d’attente entre les tours peuvent être long et quelques fois, votre action consistera à simplement acheter une ressources alors que vos adversaires réfléchiront beaucoup plus pour optimiser leur réseau. Terminus est clairement un jeu qui ne se prête pas aux joueurs lents. Mais à partir du moment où vous jouez rapidement, il est très agréable à jouer et le plaisir ludique de la construction asymétrique et de son optimisation est bien là.