Amalfi Renaissance
Auteur(s): Yamada Takeo
Illustrateur(s): Urabe Rocinante
Editeur(s): Sylex
Distributeur(s): Asmodee
Mécanisme(s): Gestion de ressources, Placement d'ouvriers
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 1 à 4 joueurs
Nombre de joueurs conseillé: de 2, 3, 4 joueurs
Fabriqué en: Chine
Langue: Français
Récompense(s): Vin d'jeu d'l'année Favoris de la rédac, Vin d'jeu d'l'année nominé
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SwatSh: 9,5/10
Avec l’excellent Discordia, Amalfi Renaissance est le second jeu que Sylex décide de rééditer en y apportant du développement. J’adore le concept. Vous tombez amoureux d’un jeu comme Amalfi (sorti en 2020 et joué chez Vin d’jeu à l’époque ici) mais vous trouvez qu’il pourrait être amélioré sur plusieurs axes. Vous signez les droits et l’améliorez dans votre coin et, 3 ans après, vous le sortez dans 2 langues avec des mécanismes pico bello et, résultat, vous présentez une petite bombe ludique.
Placement de bateau
Amalfi Renaissance a tout pour plaire aux Vin d’jeu d’joueuses et joueurs. Il s’agit d’un jeu de placement d’ouvriers dont les actions servent simplement à récolter diverses ressources. Très classique donc. Avec ces ressources, les joueurs pourront faire 5 actions principales: augmenter leur nombre d’ouvriers (classique et indispensable), placer des tours sur les actions qui apporteront un bonus lorsqu’un adversaire réalisera l’action en question (déjà moins classique), gagner des bénéfices immédiats, gagner des nouvelles actions privées qui sont généralement plus puissantes ou qui proposent de nouvelles alternatives ou acquérir et jouer des cartes apportant des bénéfices immédiats, permanents ou des PVs en fin de partie.
Déjà là on ne s’ennuie pas. Les actions sont directes et intéressantes. De plus, tout ça est régit par des PVs bonus attribués en fin de chaque manche en fonction de conditions changeantes à chaque partie et d’objectifs communs qu’il vaut mieux être dans les premiers à atteindre si on veut obtenir plus de PVs. Voilà des mécaniques connues mais qui fonctionnent bien en apportant tension et interaction.
Les cartes
Là où Amalfi Renaissance décolle et devient incroyable, c’est dans le jeu de ses cartes. Les nombreuses cartes du jeu apportent des effets variés qui peuvent se combiner entre eux. Vous pourrez démarrer la partie avec un set de cartes prédéfini ou issues d’un draft. Les sets prédéfinis vous donnent clairement un axe à suivre tandis que vous aurez quelque chose de moins « extrême » et plus varié si vous réalisez le draft. Vous aurez l’occasion d’en gagner et d’en jouer de nombreuses autres en cours de partie apportant là aussi une variété incroyable. Ces cartes vont vous apporter des capacités qui vont, avec les objectifs de fin de manche et de partie, vous forger une stratégie qui sera très agréable à jouer et qui variera à chaque partie. C’est ce que j’ai le plus aimé dans Amalfi Renaissance. Ca m’a un peu fait penser aux cartes d’Agricola à part que dans Amalfi, ces cartes sont plus puissantes et on peut, en plus, en acquérir en cours de partie.
Les bateaux
Enfin, Amalfi propose une gestion de ses ouvrières assez originale. Ici, les ouvrières sont des bateaux qu’on va placer sur les différentes cases d’action mais qui vont également servir de ressource. Lorsqu’on va gagner des ressources d’un type, on devra placer des bateaux dans la case correspondante représentant alors les ressources de ce type. Cela veut dire que vous devrez avoir des ouvrières en réserve pour pouvoir gagner les ressources en questions. Quand vous n’avez plus d’ouvrières en réserve, il ne vous restera plus qu’à passer. Autant donc avoir un maximum de bateau ce qui rend l’action permettant d’en acquérir indispensable.
La renaissance d’Amalfi
C’est un peu ça le plus grand reproche qu’on peut faire à Amalfi: il faut augmenter son nombre de bateau! Et pour ce faire, il vous faudra du bois. Vous allez alors vous jeter sur le bois en début de partie et les joueurs situés plus loin dans l’ordre du tour devront s’en passer. De plus, on peut arriver à des situations « exagérées » dans Amalfi Renaissance comme une de nos parties où un joueur a accumulé, à l’exagération, des tuiles d’actions bonus, pas pour les effets qu’elles procuraient mais parce qu’il avait des PVs bonus pour chacune d’entre elles. Mis à part ces 2 petits griefs qui ne me gênent pas outre mesure, Amalfi Renaissance est du pur bonheur ludique avec tout ce qu’on aime dans les jeux de société modernes: de l’interaction, de la variété, des parties à chaque fois différentes, de la montée en puissance, des actions privées gagnées en cours de partie, des capacités spéciales à acquérir, de nombreuses cartes différentes apportant des bonus de toutes sortes, des combinaisons et des axes stratégiques variés.
Nouvelles parties
Après de nouvelles parties, je ne puis que confirmer ma note généreuse 😉 Amalfi Renaissance c’est de la bombe 🙂
Alors on peut lui faire 1 reproche: le bois est primordial car il permet de fabriquer de nouveaux bateaux ce qui est essentiel, au moins durant les premières manches. Il faut donc se ruer sur le bois dès le début. Alors oui, c’est vrai, mais il y a toujours des alternatives. On peut ramener du bois grâce aux nouvelles destinations, grâce à certains personnages et en descendant ses bateaux dans son port. Toutes ces alternatives permettent de ne jamais être bloqué et d’avoir toujours le choix et ces choix ne sont pas toujours faciles 🙂
De plus, j’aime l’équilibre des cartes personnage de départ. C’est simple, tout le monde peut gagner même si certains sont plus faciles à jouer que d’autres (attendre que les cartes œuvre d’une certaine couleur arrivent peut être frustrant). Le fait que les règles proposent 4 alternatives à ces decks de départ (cartes distribuées à l’aveugle, au choix, via draft ou via draft maitrisé) est génial est assure une énorme variabilité.
P
Thierry: 9,5/10
Amalfi est le genre de jeu que l’on honore chez Vin d’jeu, relativement simple dans ses règles mais profondément ‘bon’ dans ses mécanismes 😀… très beau design (avec belle lisibilité des règles sur le plateau et cartes), choix stratégiques initiaux obligatoires (dépendant aussi de son deck de départ), ajustements tactiques constants et parfois complexes en cours de jeu (attention, il faut penser à ‘nourrir’ ses bateaux à la fin de chaque tour), dynamique et interactif (attention Amalfi se joue en seulement 4 tours), grande variété de gagner des points de victoire (décret intermédiaire, personnages, ports, …..). Les actions se font principalement par le placement de nos bateaux (flotte à accroître rapidement donc), s’emboitent les unes aux autres… et tout cela rend le jeu hyper chouette. Coup de cœur ♥️.
LOucas: 8,5/10
Amalfi était un jeu très agréable. Après une brève explication, nous avons pu commencer à jouer assez rapidement. Les plateaux étaient bien faits, avec sur notre propre plateau personnel un récapitulatif pratique de toutes les actions possibles.
Pendant le jeu, le plus difficile était de bien maintenir ses pains. Ils étaient importants pour pouvoir placer des bateaux sur le plateau commun et pour acheter des cartes. Pendant la partie à laquelle j’ai joué, j’ai découvert qu’il était très important de penser à long terme dès le premier tour. Le jeu ne dure que 4 tours donc il est vite terminé. Il y a beaucoup de choix à chaque action, mais il ne faut pas oublier que pour gagner, il faut obtenir le plus de points de victoire que possible. Il y a beaucoup d’actions possibles, mais toutes ne rapportent pas de points de victoire. Il faut donc y réfléchir sérieusement.
Pour le reste, le jeu était très bien fait. Il y avait assez d’interaction entre les joueurs, ce qui rend toujours les choses plus agréables plutôt que chacun faisant sa propre chose sans interagir avec les autres. Dans l’ensemble, je donne Amalfi un 8,5/10. Même si ma performance dans ce jeu était particulièrement faible, je lui donne quand même une note élevée, car je sais que ma mauvaise performance n’était pas due au jeu 😉
PhilRey: 9/10
Première partie multi joueurs depuis que j’ai ramené une boîte d’Essen l’année passée (2023). Sylex m’avait alors brièvement expliqué la mécanique des bateaux et de la gestion des ressources associée. Cela avait suffit à me convaincre d’en acquérir une boîte.
Ma première remarque concerne le matériel. Je vous avoue que pour les 60€ payés, je suis positivement surpris par la qualité du matériel. Les plateaux des joueurs sont en double-couche, les pions sont de conception assez basique mais « pré-gravés ». Le plateau est bien épais, solide, comme les tuiles. Je dis chapeau à l’éditeur d’avoir offert un tel niveau de qualité à un prix abordable (surtout quand on compare les prix pratiqués de nos jours, notamment sur les plateformes de financement participatif.
Mais bon, on dit souvent que l’habit ne fait pas le moine. Et donc il me tardait d’essayer Amalfi avec mes amis.
Le coeur du jeu réside dans la gestion de ses navires. On en a 4 au début de la partie. Ces navires nous servent d’ouvriers pour les actions. On les place donc pour effectuer telle ou telle autre action. Mais les navires servent aussi à commercer pour récolter/importer des ressources. Et c’est cet aspect, cette gestion qui rend Amafli si jouissif. Pour envoyer un navire chercher du bois, il faut en placer un sur une action qui permet d’en envoyer un ou plusieurs. On « perd » donc un navire pour l’action et 1 ou 2 navires pour le bois. La différence est que ceux partis chercher du bois reviennent dans la baie lorsque l’on dépense le bois (pour construire un nouveau navire par exemple) et redeviennent disponibles pour … d’autres actions futures.
On retrouve d’autres choses intéressantes. Par exemple, même si pas nouveau, les objectifs en fin de manche rythment souvent les actions et sont souvent bien appréciés. Ensuite, les destinations (qui sont les emplacements d’Action) sont fixes sur le plateau central. Mais les joueurs peuvent acquérir de nouvelles destinations qui leur sont propre! Souvent celles-ci sont plus puissantes ou coûtent moins chères. Un élément qui sort un peu de l’ordinaire.
Amalfi Renaissance est accessible point de vue règles: on a vite capté. Tout en offrant une profondeur de jeu plus qu’intéressante.
Martine: 9,5/10
Alors la….comment dire…c’est une pépite tout simplement !
J ai vraiment adoré ce jeu même si ma première partie fut un vrai désastre. Malgré cet échec, principalement parce que je n’ai pas construit de 5e bateau, ce jeu est tout bonnement génial. Certaines mécaniques rappellent Tiletum (les décrets en fin de manche) et Coimbra (les tuiles navigation), mais le reste du jeu est très original. Pouvoir récupérer ses bateaux après avoir récolté des ressources est plutôt novateur. Les possibilités de gagner des points sont nombreuses, entre les décrets, les personnages, les cartes œuvres, les titres, bref il y a pléthore de choses à faire. Ce jeu ravira vraiment les joueurs aguerris.
Pour les joueurs un peu moins habitués à ce genre de jeu, il faudra une partie pilote avant d’être vraiment à l’aise.
L’édition est superbe avec ses plateaux double couches, les meeples en forme de bateaux et de phare, sans oublier le petit marqueur pain, trop mignon. Le design est à la hauteur également, on est littéralement transporté au XVe siècle.
La rejouabilite est au rendez-vous avec les destinations, les cartes œuvres, les personnages tous très nombreux.
J’ai fait trois parties à 2 joueurs essentiellement et je peux vous dire que la courbe d’apprentissage est exponentielle. Le jeu demande pas mal d’anticipation et certains endroits du plateau vont être recherché comme l endroit pour récupérer du bois afin de construire des bateaux. Il ne faut pas attendre pour s’y poser.
Bref ce jeu est une pure merveille et si vous hésitez encore, faites un petit tour sur BGA pour le tester. Bonnes parties!
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Une partie effectuée, règles expliquées par une personne de chez Sylex. À la vue du jeu, c'est déjà du très propre: plateaux central et perso double couche, les jetons bateaux et phares, les illustrations dans le thème.
Ensuite, les personnages sur les cartes sont tous uniques, chacun ayant sa petite histoire et le pouvoir lui correspondant en lien avec son histoire. Je n'y ai pas forcément prêté attention lors de cette première partie mais y suis revenu par la suite. Le boulot, rien qu'à ce niveau a dû être énorme, la relecture également (coucou Caro:).
Après niveau mécanique, ça roule tout seul. On n'est pas forcément surpris, mais le jeu est tellement fluide que j'en suis sorti vraiment ravi ainsi qu'avec l'envie de repartir en croisière.
Un bon tempo dans les actions et une planification rigoureuse s'imposent.