Beast
Auteur(s): Aron Midhall, Assar Pettersson, Elon Midhall
Illustrateur(s): Aron Midhall
Editeur(s): Don't Panic Games
Contient du plastique
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SwatSh: 6,5/10
Beast est un jeu de chasse à l’homme un peut comme le sont Scotland Yards ou Lettres de Whitechapel. Un joueur joue la bête traquée et les autres doivent courir après pour la tuer. Oui, c’est pas joli joli mais la bête n’est pas des plus gentille non plus 😉
En soit, les physionomies des parties ne sont pas très éloignées de celles de ses prédécesseurs. La bête a plus de capacités de déplacement que les enquêteurs et il leur faut un peu de chance pour tomber sur celle-ci et lui infliger des blessures.
Les scénarios
Le truc sympa c’est que Beast se joue en scénario. La boite en comprend 4. Chaque scénario indique les conditions de victoire pour chaque partie. On a joué à un scénario jusqu’à présent et j’ai adoré. On a dû escorter 2 villageois pour les amener sains et saufs à un havre de paix avant la fin des 3 manches. C’est un scénario qui m’a fait un peu penser à la Communauté de l’Anneau sauf qu’ici ce sont uniquement les Nazguks qui se déplacent secrètement. Il a fallut protéger les villageois des attaques de la bête ou de ses acolytes tout en s’armant pour que la bête ou ses acolytes ne puisse pas trop se dévoiler au risque de mourir sous nos lames. Le scénario en soit était génial et on s’est cru acteurs dans un film fantastique. Mais le scénario ne m’a pas donné envie de le refaire malgré que la boite de Beast contienne 6 bêtes et 6 héros aux pouvoirs différents. J’ai vu le film, c’était bien sans avoir envie de le revoir même avec d’autres personnages 🙂 J’ai donc un peu peur qu’après avoir fait les 4 scénarios, Beast somnole au fond d’un tiroir 🙂
Materiel et illustrations
Mis à part ça, il y a plein de belles choses dans Beast. Tout d’abord son matériel et ses illustrations sont sublimes. Tous les standees sont en acrylique et franchement, ça en jette plus que ces figurines toutes grises! Le reste du matériel est à l’avenant avec des animaux en bois figuratif de toute beauté.
Draft de cartes action
Le coeur du jeu se réalise par des drafts de cartes action. Le truc vraiment génial est que les cartes ont 2 effets, celui du haut est pour les héros tandis que celui du bas est pour la bête. On va donc donc faire très attention aux effets de l’adversaire avant de lui passer le reste des cartes car certaines cartes sont très puissantes… De plus, ce draft est assez important car il est important d’avoir des effets variés et équilibrés. Si on ne fait qu’attaquer sans savoir se déplacer ou vice et versa, on ne sera pas très efficace.
La bête
Beast est un jeu superbe. Son matériel est splendide et aide à se plonger dans l’ambiance noire du jeu. Le nombre de scénario est un peu trop limité (4) ce qui limite le renouvellement du jeu et l’envie d’y revenir car un scénario est plus quelque chose qu’on vit qu’un défit tactique ou stratégique. La mécanique de draft de cartes prend encore plus d’ampleur ici et ne se limite pas qu’à prendre la carte qui nous intéresse le plus. Elle va jusqu’à prendre des cartes moins intéressantes juste pour empêcher l’adversaire de les prendre. Les joueurs voulant approfondir les scénarios à l’aide d’autres bêtes ou héros auront quant à eux l’embarras du choix et pourront d’autant plus apprécier ce jeu assez unique.
Claire et la famille Meeple : 7,5/10
Voici un jeu de traque où les joueurs se liguent contre un autre. Le groupe incarne des chasseurs qui doivent contrer les plans de La Bête. Les participants ont le choix parmi 6 personnages et 6 bêtes, possédant chacun des caractéristiques particulières.
Les tours de jeu sont basés sur une gestion de main de cartes. Ces dernières contiennent une pastille rouge ou bleue. À son tour, le joueur actif, qu’il soit chasseur ou bête, peut jouer une ou deux cartes à condition qu’elles ne soient pas de la même couleur. Il exécute alors les indications de la carte sélectionnée. La durée des parties dépend du nombre de joueur et des conditions de victoire fixées par le scénario choisi.
Une bête incognito
Le déplacement de La Bête est un des aspects primordiaux du jeu. En effet, si son pion reste présent sur le plateau, il représente son dernier emplacement connu et non sa position actuelle. Quand elle joue une carte qui lui permet de se déplacer, elle le fait grâce à des cartes face cachée. Les chasseurs n’ont donc jamais sa situation exacte, ils doivent user de déductions pour la traquer. La Bête ne se montre que lorsqu’elle attaque ou quand un chasseur lance une action de recherche sur son emplacement et qu’elle est bien là. Pour suivre ses mouvements, La Bête possède une réplique de la carte sur laquelle elle note secrètement son emplacement. Les chasseurs ne peuvent l’attaquer que lorsqu’elle est révélée, suivre ses mouvements est donc capital.
Une gestion de main relevée
Chaque personnage, chasseur ou bête, possède son propre deck composé de trois ou quatre cartes. Mais au début de chaque manche, on drafte un paquet neutre afin d’augmenter sa main. Ces nouvelles cartes sont composées de deux cartouches : celui du haut pour les actions des chasseurs et celui du bas pour les actions de la bête. Cette phase procure un vrai atout stratégique car il faut choisir des cartes avantageuses pour sa partie tout en faisant très attention à ce que l’on laisse à l’adversaire. Il faut aussi choisir en prenant garde d’équilibrer les deux couleurs afin de pouvoir faire deux actions à chaque tour. Pour établir une stratégie, il faut donc s’appuyer sur les cartes connues de son personnage mais il faut s’adapter à ce que les autres vont vous laisser. Il est souvent compliqué d’obtenir une main de cartes satisfaisante ! Grâce à ce draft, chaque manche est différente car la majorité des cartes change.
Avoir un bon flair
Beast propose un jeu qui repose sur une bonne gestion de main et aussi sur une grande déduction. Son point fort est le draft au début des manches qui demande de la réflexion et beaucoup de finesse dans la lecture du jeu. Par contre le jeu est difficile à prendre en main et les premières parties sont frustrantes. L’utilisation des cartes est subtile et, mal employée, la partie tourne court et l’un des camps gagne trop rapidement. La règle donne même des conseils sur les points importants à prendre en considération. Il ne faut pas hésiter à recourir aux équipements pour les chasseurs et aux capacités bestiales pour la bête. Ces cartes vont octroyer, non seulement des actions puissantes mais elles vont permettre de jouer plus de tours par manche. Si tout le monde a passé sauf vous, vous allez prendre une sacré avance sur la mission.
J’ai trouvé le nombre de scénario trop restreint. Il y en a deux pour 2/3 joueurs et 2 pour 4. Même si on peut les rejouer en modifiant les personnages, j’aurais apprécié en avoir plus.
Le matériel est de belle qualité avec des illustrations sombres qui donnent le ton. Les parties sont assez rapides et les tours de jeu fluides. Pour l’emporter, les chasseurs devront bien collaborer. La bête, quant à elle, devra rester cachée souvent et surtout brouiller les pistes.
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