Astra
Auteur(s): Frigyes Schoberl, Patrik Porkolab
Illustrateur(s): Csilla Fekete
Editeur(s): Super Meeple
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Claire et la famille Meeple : 8,5/10
La tête dans les étoiles
Équipés de votre feutre effaçable, vous découvrez des constellations afin d’obtenir le plus de points de renommée. Dans Astra on écrit sur tous les supports : le plateau personnel et même les cartes !
Ce titre est à classer dans la catégorie des jeux familiaux. Ses règles sont très accessibles mais pour l’emporter il faut quand même réfléchir aux meilleures options qui s’offrent. Les tours de jeu ont trois phases que les joueurs exécutent à tour de rôle. La première phase consiste à activer le pouvoir spécial des constellations, elle ne peut donc pas être effectuée au début de la partie. La deuxième phase est celle durant laquelle on réalise son action : on peut dépenser de la poussière d’étoile pour cocher des astres sur une constellation ou bien se reposer pour récupérer de la poussière d’étoiles. La dernière phase permet un petit nettoyage avant de passer au joueur suivant.
La poussière d’étoiles
Lors de l’installation, on place des cartes Constellation autour du plateau circulaire représentant les 4 éléments. En fonction du nombre de participants, la carte Fin de partie est insérée à un endroit bien précis du paquet. Un jeton est aussi placé sur ce plateau, déterminant l’élément actif. Les cartes Constellations sont toutes constituées de manière identique. Elles représentent une constellation avec un certain nombre d’étoiles à cocher, elles indiquent les points de victoire, les différents bonus à gagner ainsi qu’un pouvoir spécifique. J’ai trouvé le système d’acquisition de ces cartes particulièrement malin. En effet, celui qui la gagne est le joueur qui coche la dernière étoile.
Mais les grandes découvertes ne se réalisant que rarement seul, ceux qui ont coché au moins une étoile sur la constellation gagnent un de ses cinq bonus. Particulièrement intéressant donc ! Il en découle une stratégie innovante puisque les joueurs peuvent avoir comme objectif non pas de récupérer la carte mais juste de gagner un bonus de participation. Il faut donc bien calculer le nombre d’astres que l’on veut cocher en essayant d’estimer ce que vont réaliser les adversaires.
La poussière d’étoiles symbolise le nombre d’actions que l’on peut effectuer avant une phase de repos. Si tout le monde débute avec le même nombre, une différence s’installe rapidement puisqu’à chaque phase de repos, on ne récupère que le nombre de case cochée dans notre sacoche. La capacité de notre sac augmente à l’aide de bonus ou de l’activation de pouvoir de certaines constellations. Il apparaît très vite qu’il est indispensable d’augmenter ce chiffre. Lors des premières parties, les joueurs sont souvent tentés de dépenser beaucoup de poussière afin de cocher le plus d’étoiles d’un coup. Mais on s’aperçoit rapidement que ce n’est pas toujours la bonne tactique. En effet, Il faut respecter des règles très précises et contraignantes pour cocher les étoiles. Il faut donc bien prendre en compte les capacités des adversaires afin de ne pas se faire voler la constellation convoitée. La piste Sagesse est aussi importante à améliorer car c’est elle qui détermine le nombre de constellations découvertes que vous pouvez posséder. Elle augmente à chaque fois que l’on coche une étoile plus brillante que les autres. Pas la peine de vous faire un dessin, il faut aller les chercher en premier !
Un univers sans fin
La détermination du vainqueur est simple. On additionne les points des constellations actives, celui de la piste Sagesse et de la sacoche. On ajoute aussi des points relatifs aux collections réalisées grâce aux constellations. En effet, au verso de l’aide de jeu, se trouve un tableau à double entrée que l’on complète pour calculer ses points. Chaque tableau possède déjà deux constellations différentes cochées induisant une légère asymétrie et orientant la stratégie des joueurs.
J’ai trouvé les parties d’Astra agréables et bien adaptées au public visé. Avec seulement deux actions, j’avais peur que le jeu soit trop simple et très vite rébarbatif, mais ce n’est pas le cas. Le choix offert entre récupérer les constellations ou juste les bonus entraîne de la réflexion et de l’anticipation des tours. L’utilisation des pouvoirs est très utile mais seules les cartes non utilisées permettent de scorer en fin de partie. Lors de la phase de Repos, il est autorisé de les réactiver à condition qu’elles correspondent à l’élément actif du plateau de jeu. Cela nécessite de bien réfléchir pour anticiper les phases de repos pour qu’elles soient le plus efficace possible. Certains bonus de participation permettent aussi de les réactiver.
L’interaction est présente et je l’ai trouvé bien dosée : on peut taquiner l’autre mais sans trop perturber sa partie. Le matériel est agréable avec de nombreuses cartes pour diversifier les parties. J’ai particulièrement aimé gribouiller partout !
Si vous voulez le tester, Astra sera disponible lors du festival de Cannes sur le Stand 05.05 de Super Meeple.
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Jeu familial+ très plaisant. Même si les règles sont simples, il offre des possibilités intéressantes en termes de gameplay avec un dilemme permanent entre récupérer les cartes pour leur pouvoir (mais avec la difficulté ensuite de les détaper pour les réutiliser) et récupérer les bonus très intéressants des cartes gagnées par les autres joueurs. Le thème est très bien rendu avec un matériel magnifique et très sympa avec les cartes que l'on peut colorier ;-). Le jeu tourne bien avec des parties d'une heure environ.
Astra s'apparente sous certains aspects à un roll&write mais sans les dés ;-).
Une belle découverte en tout cas.
