Horseless Carriage
Auteur(s): Jeroen Doumen, Joris Wiersinga
Illustrateur(s): Jan Lipinski
Editeur(s): Splotter Spellen
Mécanisme(s): Marché, Pose de tuiles
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SwatSh : 7,5/10
Un nouveau Splotter (Food Chain Magnate, Antiquity, The Great Zimbabwe,…), c’est toujours un événement, surtout quand on sait qu’ils produisent un jeu tous les 3-4 ans (le dernier jeu de base (pas l’extension), Food Chain Magnate, date de 2015 !) et quand on voit leur palmarès !
Horseless Carriage se situe d’ailleurs bien dans la continuité de leur ligne éditoriale : mêmes auteurs, matériel sympa mais illustrations très basiques et mécaniques semblables. A l’instar des excellents Automobile et Kanban (la concurrence est rude), le jeu se situe dans l’univers de la production de véhicules. Vous aurez le choix entre 3 types de véhicule : la voiture classique, le camion ou la voiture sportive. Vous pourrez d’ailleurs produire plusieurs modèles différents. La demande de véhicules sera principalement fixée par les joueurs. Elle indiquera quels véhicules sont demandés, combien, à quel prix et avec quels équipements.
En Phase
Le jeu se joue en différents manches divisées en phases. La fin du jeu a lieu après un nombre de tours définis ou avant si les cartes jouées par les joueurs ont consommé trop de temps. Les différentes phases vont principalement servir à déterminer l’ordre du tour et la demande. Et tout cela est 100% maitrisable par les joueurs qui devront toujours bien surveiller ce que leurs adversaires font pour orienter l’ordre du tour et la demande d’équipements en leur faveur. Les joueurs vont jouer des cartes pour influencer la demande et vont augmenter leurs technologies pour influencer les équipements demandés.
Sans ressource
La plus grande gageure d’Horseless Carriage est qu’il s’agit d’un jeu de production mais sans aucune ressource. Conceptuellement, c’est fantastique ! En fait, la seule ressource, c’est la place sur le plateau personnel des joueuses. Chacune commence avec un petit plateau personnel et, à chaque manche, reçoit une extension. Avec la place disponible sur leur plateau, elles vont prendre toutes les tuiles qu’elles veulent (à condition qu’elles aient développé les technologies nécessaires).
Chaque élément est représenté par une tuile : avancée technologique, modèle de voiture, équipements, vendeur, qualités du vendeur,… Evidemment, vous allez vouloir tout faire : tous les modèles, full options, avec les meilleurs vendeurs et la plus grande avancée technologique. Mais vous n’aurez pas la place ! Il va falloir faire des choix ! Mais attention également à bien agencer tous ces éléments car une erreur d’inattention peut coûter cher. Vous pouvez vous retrouver complètement bloqué. Le jeu ne pardonne pas (comme tous les Splotter d’ailleurs 😉 ). Ca peut en frustrer quelques-uns et ruiner vos premières parties.
Elle est comment votre monture ?
Horseless Carriage est un jeu conceptuel ! Il est le premier jeu de production qui n’utilise aucune ressource, ou du moins oui, une : la place ! La place est votre ressource unique et vous allez devoir l’optimiser et vous en satisfaire. Ce côté peut plaire ou déplaire. D’un côté il est très innovant, de l’autre, concentrer toute l’essence du jeu sur un placement de tuiles peut être rébarbatif. J’ai bien aimé cette nouvelle contrainte ainsi que les sensations nouvelles que le jeu apportait. J’ai également bien aimé l’interaction que le jeu propose dans la course à la vente des véhicules. Mais vu que l’essentiel des mécaniques se concentre sur le placement de tuiles et vu que certains joueurs peuvent se retrouver bloqués, je ne suis pas d’un enthousiasme fou pour en refaire une. Je ne dirais pas non, mais d’autres jeux me plaisent beaucoup plus.