Orconomie
Auteur(s): Fyodor Korzhenkov, Timofey Bokaref
Illustrateur(s): Anastasia Mazeina, Anton Kvasovarov
Editeur(s): Bragelonne Games
Distributeur(s): Gigamic
Mécanisme(s): Enchères
Contient du plastique
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Claire et la famille Meeple : 7,5/10
Voilà un jeu avec un thème sympa. Pour une fois, les orcs ne sont pas des brutes sanguinaires mais des magnats de la finance. S’ils ont délaissé leur passion pour la lutte physique, ils n’en restent pas moins les rois des entourloupes. Entre magouilles et coups fourrés, les orcs se lancent dans la création d’entreprises.
Système économique
J’aime beaucoup le plateau de jeu. Il est circulaire et les dix secteurs industriels numérotés qui le composent, s’agencent de manière aléatoire. Résultat, toutes les parties sont différentes puisque les entreprises adjacentes sont rarement les mêmes.
Pour gagner il faut être le premier à avoir 11 ou 12 points de victoire en fonction du nombre de joueurs. Ils s’obtiennent en construisant des entreprises et en réalisant des quêtes. Dès que l’un des participants réalise cette condition, la partie s’arrête nette !
Le joueur actif débute en payant des intérêts à la banque s’il a des emprunts, puis en lançant deux dés à 6 faces. Le résultat du jet indique le secteur industriel actif pour son tour. Il fait progresser toutes les start-up situées sur ses deux côtés puis l’ensemble des entreprises créées sur le secteur actif, génère des bénéfices ou des pertes selon ce qui est écrit sur le secteur.
Lors de la deuxième phase, tout le monde participe puisqu’il s’agit d’enchères. Celui qui l’emporte pose une entreprise de sa couleur sur le secteur. La dernière phase ne concerne que le joueur actif. Lors de la mise en place, chacun possède trois cartes représentant des secteurs industriels. Cette troisième phase est le moment où l’on peut les jouer. Si le joueur possède une entreprise dans le secteur correspondant à l’une de ses cartes, il peut appliquer le pouvoir associé puis la défausser. Il a aussi la possibilité de créer ou faire progresser une start-up dans le secteur de la carte qu’il joue. Quand il a réalisé ces trois phases, il pioche une nouvelle carte et son voisin de gauche devient le joueur actif.
Un bon gestionnaire
Comme tous les jeux à forte interaction, plus on est nombreux plus il est intéressant. J’ai apprécié cette possibilité de prendre des crédits et d’arriver à s’en débarrasser sans les payer ! Mais les contracter est trop simple et pas assez pénalisant. Du coup, l’argent n’est vraiment pas un problème. La phase d’enchère lors du tour de jeu de chaque participant permet de maintenir une bonne dynamique lors des différents tours.
Par contre, je reste quand même un peu sur ma faim. Les tours sont assez routiniers, il m’a manqué une dimension stratégique plus importante. Pour un titre préconisé pour les plus de 13 ans, je m’attendais à un niveau plus expert mais ce n’est clairement pas le cas. Les pouvoirs des secteurs sont simples et le placement des start-up n’offre que trop peu de tactiques car Orconomie est beaucoup basé sur le hasard. Il faut de la chance lors des jets de dés et lors de la pioche de cartes. De plus, pour gagner, il n’y a qu’un seul moyen : réaliser des objectifs. En effet, tout le monde possède dix entreprises rapportant un point chacune une fois créées. Il est donc impossible de gagner seulement avec elles. Chaque objectif réalisé rapporte lui aussi un point, on n’a donc pas le choix. L’ensemble des participants se ruent alors sur les trois disponibles.
J’ai mis la note de 7,5 en le qualifiant de jeu familial à partir de 10 ans. La boîte est grande avec un beau thermoformage dans lequel il reste plein de place, j’espère qu’une extension est en prévision afin de compenser tous les petits points qui m’ont dérangée.
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