KuZooka

Claire et la famille Meeple : 7/10

Connaissez-vous le dessin animé Madagascar ? Et bien KuZooka a un thème similaire puisque nous incarnons des animaux qui essayent de monter un plan pour s’évader du zoo. Chacun choisit une des dix espèces disponibles. Etes-vous plus lion, serpent ou perroquet ? Dans ce jeu, toutes les espèces collaborent sans parler afin de récolter des détritus pour s’évader.

Besoin d’évasion

Les joueurs disposent de sept tours pour réussir leur évasion. Au début de la partie, vingt cartes sur un total de 52, sont réparties entre les participants. Elles représentent six déchets différents mais en quantité différente. Le plateau trace un chemin vers la sortie, jalonné d’emplacements aux couleurs des déchets avec un nombre inscrit à l’intérieur.  

À leur tour, les joueurs n’ont que deux actions possibles : soit se déplacer sur un emplacement, soit demander une vérification. Lorsque l’on se déplace, on pose un de ses 12 jetons Animal sur une case pour signifier aux autres que l’on pense pouvoir respecter la contrainte de la couleur et du nombre de cartes. Par exemple, se positionner sur une case jaune avec un 2, signifie que l’on pense que tous les joueurs peuvent avoir deux cartes Popcorn. Bien entendu, ce placement a des contraintes qui complexifient le message que l’on envoie. Le chemin est partagé en tronçons et il n’est autorisé de se mettre que devant le dernier animal  placé et sur le même tronçon que lui ou sur la première case du tronçon suivant. Cela gêne souvent le message que l’on veut transmettre car il n’est pas toujours possible de se mettre là où on le voudrait.

Quand on demande une vérification, tous les joueurs révèlent leurs cartes et on regarde si la contrainte couleur/chiffre du dernier animal posé est remplie. Il peut y avoir trois cas de figures :

               – les joueurs ont échoué, alors on redistribue des cartes et on commence un nouveau tour

               – on possède exactement le nombre de cartes demandé, alors on gagne une carte joker qui peut remplacer n’importe quelle couleur

               – on a plus de cartes que le nombre exigé, alors on gagne le nombre d’étoiles indiqué sur l’emplacement. Ces étoiles sont très importantes car elles permettent de les défausser pour augmenter d’un ou plusieurs niveaux. Cet upgrade permet d’obtenir plus de cartes et d’en placer face visible. Ces dernières sont très utiles car elles sont prises en compte lors des vérifications. Au fur et à mesure que les animaux avancent sur le chemin, il faut pouvoir montrer de plus en plus de cartes à chaque vérification, il est donc important pour réussir d’en avoir de plus en plus en main et d’en avoir révélé un maximum face visible.

Vive la liberté

KuZooka n’est clairement pas le meilleur jeu à communication limitée. Il tourne mais nous lui avons préféré des titres comme The crew, ou Gardeners. Les options pour faire passer un message sont très restreintes et reposent bien souvent sur la chance. Les cartes n’étant pas toutes distribuées, il est impossible d’estimer ce que les partenaires ont en main. De plus, lorsqu’on échoue, il n’y a pas de sanction. Les plus jeunes avancent alors beaucoup sur le chemin sans faire de vérification et jouent la réussite sur un coup de chance. KuZooka ne possède pas de mission ou d’objectif et il est donc assez répétitif malgré le pouvoir de chaque espèce activable une fois par manche. Une partie de temps en temps d’accord mais pas plus. Côté édition, les petits meeples en forme d’animaux sont vraiment mignons. Dommage cependant que les couleurs soient aussi ternes, pour attirer les enfants, des couleurs chatoyantes auraient été appréciables.