East India Companies
Auteur(s): Pascal Ribrault
Illustrateur(s): Guillaume Tavernier
Editeur(s): Atalia, Huch, R&D Games
Distributeur(s): Atalia
Mécanisme(s): Marché, Placement d'ouvriers
Contient du plastique
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SwatSh: 8,5/10
East India Companies est le second jeu de Pascal Ribrault qui présente déjà un CV ludique impressionnant puisque son premier jeu n’est rien d’autre que l’excellent Virtù!
East India Companies est un jeu très particulier. J’ai envie de dire que c’est un peu la porte d’entrée aux jeux 18XX (en jeu expert quand même) même s’il a peu à voir avec ce type de jeu puisqu’il n’y a pas de ligne de train dans East India Companies 😉 J’oserais même dire qu’il représente le chainon manquant entre les 18XX et Brass!!! (mais non je ne fais pas de comparaison audacieuse 😉 ).
Stock exchange
En effet, dans East India Companies, vous allez gérer une compagnie navale qui va aller en Inde acheter des ressources pour les revendre en Europe. Vous détenez des actions de cette compagnie et vous allez être amenés à acheter et vendre des actions des compagnies adverses et même des vôtres. La valeur de ces actions va fluctuer en fonction de l’efficacité de son gestionnaire 😉 Et plus la valeur d’une action sera élevée, plus les dividendes que la compagnie devra distribuer seront élevés (et troueront ses caisses 🙂 ).
Market
A cela vient s’ajouter un jeu d’achat et vente de ressources et de fluctuation du marché. Une carte marché va indiquer le nombre de ressources produites en Inde et une autre indiquera le nombre de ressources demandées en Europe. Les joueurs devront acheter les ressources en fonction de cette offre et cette demande sans les connaitre à l’avance car elles seront dévoilées après. C’est ce qui me chagrine le plus dans East India Companies. On manœuvre un peu trop à l’aveugle dans ce marché même si deux actions permettent de mieux le maitriser mais tout le monde ne pourra pas les réaliser. J’aurais aimé un système plus élégant surtout qu’il va bien influencer sur les bénéfices des compagnies et donc sur l’argent que les joueurs auront à leur disposition pour acheter de nouvelles actions.
Workers
Les actions du jeu pourront être réalisées grâce à un système de placement d’ouvriers assez classique bien que l’endroit où chaque ouvrier se situe va influencer sur les actions qu’il pourra réaliser au tour d’après. Vous allez pouvoir acheter des frégates qui iront plus ou moins vite et qui auront une calle plus ou moins grande afin d’être sur place avant les autres et de pouvoir acheter ou vendre un nombre de denrées plus ou moins important.
Innovative
Au final, East India Compagnies apporte un vent de fraicheur aux jeux d’investissements et de fluctuation de marché. Même si j’ai moins aimé l’aléa des marchés et son manque de contrôle, le jeu surprend tant il propose des règles simples qui s’expliquent en 25 minutes et une belle profondeur dans des mécanismes qu’on a moins l’habitude de jouer dans les eurogames actuels. La variabilité des parties n’est pas non plus le grand fort du jeu puisqu’aucun mécanisme d’objectif de partie, de bonus multiples ou de capacités asymétriques n’intervient dans le jeu, ce qui est assez perturbant pour des eurogamers comme nous 😉 On y perd ses repères et c’est bien la preuve d’un jeu innovant et intéressant.
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