Marchands de Karanor

Claire et la famille Meeple

Le 25 octobre 2022, la campagne participative de Marchands de Karanor a débuté sur Kickstarter. J’ai pu tester le prototype et si le jeu vous intéresse vous pouvez cliquer ici. Petit rappel, même si l’éditeur m’a indiqué que le prototype est assez proche du jeu final, la prudence est de mise car des changements sont toujours possibles.

Dans Marchands de Karanor, vous l’aurez compris on incarne des marchands qui ont pour objectif de développer leur prestige. Il faut sillonner le monde de Karanor et parcourir les territoires des sept capitales pour augmenter sa renommée.

Un long voyage

Une partie dure jusqu’à ce que l’un des marchands atteigne dix points de prestige. Ces derniers peuvent être gagnés en construisant des commerces, en réalisant des quêtes, en rendant des services à la population, en livrant des commandes spéciales ou en achetant des villas.

Chaque joueur commence la partie avec une ville d’origine et une tuile Histoire, tirées au sort. À son tour, il réalise quatre actions sur les huit disponibles. On peut se déplacer de deux territoires et pour traverser la mer, il faut prendre le bateau et débourser deux pièces d’or. On peut récolter deux ressources présentes sur le territoire dans lequel on se trouve. Il est possible de construire un des deux commerces que l’on a en main, en payant le coût nécessaire. Contre un supplément, l’action spéciale de la carte peut être réalisée. On peut interagir avec l’habitant placé sur le territoire où se trouve le commerçant. Le joueur pioche alors une carte Quête qui lui octroiera un bonus lors de sa réalisation. Il est possible de livrer des commandes, de recruter des associés, de travailler pour gagner une pièce ou d’édifier des villas.

Une fois nos actions terminées, on touche nos revenus. Les Marchands de Karanor possèdent un mécanisme sympa  car on peut tout échanger, vendre ou acheter aux autres. En bon commerçant tout se négocie ! Cela crée une bonne ambiance autour de la table.

Une concurrence ardue !

Si la mécanique de base est assez traditionnelle, j’ai apprécié l’originalité liée aux quêtes et aux négoces qui dynamisent le jeu. Quand on interagit avec un personnage, la carte narre une partie de son histoire permettant une immersion bienvenue et qui pimente la mécanique de gestion de ressources. Les parties sont alors toutes différentes grâce aux nombreuses cartes.

Le négoce aussi est appréciable car il introduit une belle interactivité entre les joueurs mais il peut aussi rallonger la durée des parties ! Les cartes Marché Noir amènent elles aussi de l’interaction car elles ont pour but de gêner l’avancée des autres.

Si la tuile Histoire apporte de l’asymétrie dès le début de la partie, le recrutement des associés l’augmente au fur et à mesure de leur arrivée dans votre guilde. Il faut les gérer avec discernement pour les promouvoir au bon moment.

Pour l’emporter, plusieurs stratégies sont possibles. Certains se précipiteront sur les habitants afin d’obtenir des cartes Quête alors que d’autres privilégieront la construction des commerces. Ce qui aide vraiment c’est d’arriver à acquérir des badges en réalisant des quêtes ou en construisant des commerces car ils offrent des avantages non négligeables comme pouvoir voyager plus vite ou naviguer moins cher,…

Comme la plupart des jeux avec de l’interaction, Marchands de Karanor est plus agréable à 4 et 5 joueurs : la négociation entre les participants est plus grande et une course s’installe pour être le premier à livrer les marchandises ou à résoudre quêtes proposées par les habitants. L’éditeur réfléchit à un moyen de le rendre aussi interactif à 2 et 3. Cependant, l’interaction même réduite à deux joueurs, ne nous a pas du tout dérangés. Papa Meeple et moi avons apprécié de réaliser notre aventure en nous en sortant tout seul. L’ambiance est certes très différente en fonction du nombre de joueurs mais je trouve que le jeu tourne bien dans toutes les situations. En fonction de vos goûts personnels, vous l’apprécierez avec plus ou moins d’interaction.