Kokopelli

Claire et la famille Meeple : 9/10

Il y a plus de 3000 ans, Kokopelli, personnage mythique issu des anciennes croyances amérindiennes, était représenté comme un joueur de flûte bossu. Kokopelli était un symbole de fertilité, de joie, de fête et de longue vie.

C’est avec ce joyeux personnage, que Stefan Feld nous propose un très bon jeu familial de gestion de main de cartes. Kokopelli, le jeu, nous invite à créer des cérémonies pour remercier des divinités afin de recevoir le plus de points de victoire.

C’est la fête au village

Chaque participant possède un plateau représentant son village, doté de quatre emplacements Cérémonie. Il a aussi un deck de 36 cartes composé de six cartes Kokopelli (joker) et de dix cérémonies différentes composées de trois cartes chacune. Au milieu de la table, un plateau central est disposé avec les dix tuiles des cérémonies utilisées pour cette partie. On trouve sur chacune d’elle, un jeton quatre points de victoire et un jeton trois en dessous.

Les joueurs ont une main composée de cinq cartes et doivent réaliser deux actions chacun à leur tour. Ils peuvent : piocher une carte, ouvrir une cérémonie, continuer une cérémonie, en annuler une ou échanger leur main de cartes. Les actions principales du jeu sont celles qui consistent à ouvrir une cérémonie et celles qui les continuent. Lorsque l’on commence une célébration dans son village, il faut en poser une carte de sa main. Chaque famille de cérémonie offre un bonus tant qu’elle est active dans son village. Par exemple, la cérémonie du chasseur permet de piocher une carte supplémentaire. Toute la stratégie va être de poser des cérémonies qui combottent entre elles afin de réaliser plus d’action ou de gagner des points de victoire.

Lorsque l’on choisit de continuer une fête, on doit placer une carte identique ou un kokopelli sur une cérémonie de son village ou sur celui d’un adversaire adjacent. L’objectif est de clôturer une cérémonie en posant une quatrième carte. Ce faisant, le joueur récupère les points de victoire du plateau central. Mais attention les plus rapides sont les plus récompensés. Lorsque l’on termine une cérémonie adverse, on prive notre rival du pouvoir de sa carte !

La fin de partie intervient si tous les points de victoire du plateau central ont été récupérés ou si un joueur n’a plus de cartes dans sa pioche.

Fin de la nouba

Kokopelli est un jeu simple et très addictif. Malgré sa simplicité, je trouve que 8 ans est un peu jeune car toute la subtilité du jeu est de réussir à associer ses cartes de manière à récupérer le plus de points tout en entravant le jeu des adversaires. Je le conseillerais à partir de 10 ans et à 3 ou 4 joueurs.

Au premier abord, on pense que l’on ne peut récupérer des points qu’en terminant des cérémonies. Mais il est possible d’en glaner beaucoup plus en associant correctement ses cartes. Il est vrai que l’on est soumis au hasard de la pioche mais l’action Échanger ses cartes permet de sortir de l’impasse et d’atténuer le facteur chance.

Kokopelli demande une bonne gestion de sa main de cartes mais aussi de bien gérer cette petite course aux points de victoire liée à la clôture des cérémonies. Dans la stratégie, il est aussi important d’apprécier le bon moment pour terminer une de ses cérémonies et obtenir les quatre points de la première place, quand bien même elle nous procure un bel avantage. Les plus aguerris prendront plaisir à compter les cartes adverses afin d’estimer la probabilité que possède les autres joueurs de terminer des festivités, créant ainsi une belle interaction.

À chaque partie, on n’utilise que dix cartes Cérémonie sur les 16 disponibles, permettant ainsi une grande rejouabilité. Si Kokopelli n’est pour l’instant disponible qu’en anglais, vous pouvez trouver les règles ainsi que les cartes traduites en français en cliquant ici