Akropolis

Claire et la famille Meeple : 9/10

Voici un jeu de pose de tuiles dans la plus pure tradition. Dans Akropolis, les joueurs incarnent des architectes qui doivent bâtir la cité la plus prospère. Celui qui obtiendra le plus de points à la fin, remportera la partie.

De bonnes fondations

La cité peut être composée de différents bâtiments qui n’ont pas tous la même fonction ni la même façon de scorer et que l’on pioche dans une rivière. À son tour, on en récupère une, la première est gratuite mais pour prendre les autres, il faut défausser des pierres :

               – Les carrières permettent d’obtenir des pierres représentées par des cubes en bois. Ayant un rôle dans l’acquisition des tuiles, plus vous avez de pierres, plus vous aurez le choix de votre tuile.

               – Les places qui n’ont qu’un rôle pour calculer le score, peuvent être de cinq couleurs différentes et contiennent de une à trois étoiles. À la fin, il faut comptabiliser le nombre d’étoiles présentes par couleur. Ce chiffre servira de multiplicateur.

               – Les habitations peuvent être posées librement mais seul le plus grand ensemble d’habitations adjacentes sera pris en compte pour le calcul. Les habitants aiment bien avoir des voisins, il faut donc essayer de les coller les uns à côté des autres.

               – Les marchés ne supportent pas la concurrence, ils veulent donc être isolés. Vous pouvez très bien en coller plusieurs mais ils ne vous rapportent aucun point.

               – Les casernes sont là pour protéger la ville. Il faut donc les placer à l’extérieur pour qu’elles soient efficaces et permettent de scorer.

               – Les temples ont besoin de fidèles, il faut donc qu’ils soient entièrement entourés d’autres quartiers

               – Les jardins n’ont aucune contrainte de placement, ils servent de joker et permettent de débloquer certaines situations.

À chaque tour on récupère donc une tuile que l’on place devant soi de manière à ce qu’elle en touche une autre. Mais Akropolis se révèle bien plus stratégique qu’il en a l’air car il est possible de superposer les tuiles. Les quartiers ainsi placés valent plus de points : ceux du 2^ème niveau valent 2 points, ceux du 3^ème compte pour 3 et ainsi de suite. Par contre ceux recouverts ne sont plus comptés. Il faut donc essayer de tirer le meilleur des tuiles proposées dans la rivière.

Une belle carrière dans le BTP

Dans Akropolis, l’interaction est indirecte. Parfois un adversaire prend la tuile convoitée mais il est tout à fait possible de faire un joli placement avec celles qui restent. Le maître mot de ce jeu est l’adaptabilité. On ne se retrouve jamais bloqué puisque les tuiles peuvent être placées n’importe où. Les conditions de placement décrites plus haut ne servent qu’à repérer celles qui ne comptent pas dans le score. De plus, si un quartier est mal positionné à un instant T, il est toujours possible de le recouvrir plus tard.

L’important dans ce jeu est donc de faire une base assez grande qui va permettre de monter pour obtenir plus de points. C’est sûr qu’il ne faut pas être fâché avec les maths car il faut calculer régulièrement la meilleure option. Les coefficients multiplicateurs offerts par les places ne sont pas négligeables. Il faut absolument en récupérer le plus possible afin d’augmenter son score mais aussi pour empêcher les adversaires de les acquérir. Plus il y a de joueurs autour de la table, plus il est difficile d’en avoir.

J’ai particulièrement apprécié la qualité des tuiles qui sont très épaisses ainsi que la facilité de repérer leur fonction. Les couleurs sont bien tranchées et aucune confusion n’est possible. De plus, l’aide de jeu permet de toujours avoir en tête les conditions de placement ce qui contribue à la fluidité du jeu.

Quand on joue à Akropolis, il se passe quelque chose de particulier. Le jeu est simple, les parties rapides et les mécanismes ne sont pas d’une grande originalité. Mais pourtant, à peine la partie terminée que l’on a envie d’en refaire une pour tenter une nouvelle stratégie. J’ai été surprise par le côté addictif de ce titre.