Fondateurs de Teotihuacan

Note moyenne
8
(1 note)
Mise en place: 5' - Règles: 10' - Partie: 60'
Année:
Auteur(s):
Illustrateur(s): ,
Editeur(s):
Mécanisme(s):
Catégorie: Initié
Age minimum: 14
Nombre de joueurs: de 1 à 4 joueurs
Fabriqué en: Chine
Langue: Français
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Claire et la famille Meeple : 8/10

Bienvenue dans la vallée de Mexico. Nous voici transportés en l’an 100 avant JC dans l’Amérique Précolombienne. Armés de vos polyominos, il vous faut bâtir la cité de Teotihuacan avant la prochaine éclipse. Vite, pas de temps à perdre.

Mes amis pour la vie

Ha les polyominos ! Quel plaisir de les retrouver dans un jeu de pose de tuiles ! Une partie de Teotihuacan se joue en 3 ou 4 manches, c’est assez rapide et il faut donc construire en étant efficace ! Votre architecte a le choix entre les bâtiments en pierre, en bois, en or, des temples ou des morceaux de pyramide.

À son tour, on place sur un emplacement du plateau central, 1 à 3 jetons Faveur sur les 6 que l’on possède. Chaque emplacement permet d’exécuter une des deux actions disponibles : construire ou faire une action d’influence. Le nombre de jetons placé détermine la force de l’action. Vous l’aurez compris, toute la subtilité est là : plus les jetons sont nombreux, plus l’action est puissante mais moins on pourra en faire. Gros dilemme !

Ces civilisations étaient rythmées par le cycle du soleil et cette influence a été reproduite dans le jeu. Le plateau joueur est carré avec au centre, l’emplacement pour ériger la grande pyramide et tout autour, la place pour construire les bâtiments et les temples. L’architecte du joueur est positionné sur l’un des côtés du plateau et à la fin de chaque action il se déplace d’un quart vers la droite un peu comme la courbe du soleil. De son positionnement, découle une partie de la stratégie car il détermine l’endroit où il est possible de construire. Le plateau personnel est divisé en 4 quartiers nécessitant ainsi une planification à long terme car pour pouvoir de nouveau bâtir dans le même quartier, il faudra patienter.

La construction

C’est l’action principale du jeu puisque c’est elle qui va générer la majorité des points de victoire lors du décompte final. L’édification des bâtiments standards permet de produire des ressources. Dès que l’on érige ce type de bâtiment sur son plateau personnel, on y place les ressources correspondantes sur les cases adjacentes et vides. Elles sont nécessaires pour bâtir des temples et les étages de la pyramide. Les temples et les morceaux de pyramide sont de trois couleurs et ils rapporteront des points si la couleur de la tuile Pyramide correspond à la couleur  des temples. Mais évidemment, les bâtiments sont en quantité limitée ce qui génère une course entre les joueurs.

Les faveurs

Ce sont des actions plus secondaires mais forts utiles. Elles permettent de faire produire des ressources à vos bâtiments, de faire une offrande ou de gagner une faveur. Réaliser une action de production est la deuxième solution pour obtenir des ressources, la première étant de construire. Cette action permet de ne pas encombrer votre plateau avec des bâtiments qui ne rapportent aucun point de victoire. Il ne faut pas oublier que l’espace est limité et que l’agencement de la cité repose sur un petit casse-tête pour caser des temples.

Faire une offrande consiste à la réalisation d’une tuile Adoration que l’on obtient à chaque fois que l’on érige un temple. Ces tuiles offrent des points de victoire si vous remplissez les conditions exigées : par exemple 10 Pv si vous possédez 2 temples verts. Intéressant comme récompense mais elle compte comme une action alors il faut bien calculer ce qui est le plus rentable : construire ou faire une offrande.
Gagner une faveur est certainement l’action la plus discutable. Elle permet de gagner entre 2 et 8 points de victoire et d’échanger une tuile Adoration. C’est l’action que l’on a le moins utilisée.

Le soleil brille-t-il sur Teotihuacan ?

Alors que les représentations de ces majestueuses cités sont toujours flamboyantes et remplies d’or, j’ai trouvé le plateau de jeu bien terne. Les couleurs utilisées sont fades et c’est bien dommage car au vu du thème, l’édition aurait pu être plus lumineuse.

Concernant le gameplay, on s’attend à un jeu traditionnel de pose de tuiles mais il possède des aspects particuliers que j’ai appréciés lui évitant de tomber dans le déjà  vu :

  1. La gestion des ressources, qu’il est difficile de thésauriser. Comme elles sont placées sur les cases du plateau, elles prennent de la place. Si vous posez un bâtiment ou un temple sur l’emplacement où se trouvent des ressources, elles sont défaussées ! Pas très rentable comme action ! La meilleure solution est donc de les utiliser pour libérer l’espace et construire.
  2. Des jetons Bonus sont positionnés sur l’emplacement des actions. Ils permettent au premier qui s’y place de réaliser l’action indiquée en plus de l’action principale. Cela engendre une course entre les participants. A chaque manche, ces jetons sont défaussés et mélangés ce qui modifie la physionomie du jeu à chaque fois.
  3. Le calcul de la puissance, qui génère un aspect tactique intéressant. D’abord, si l’emplacement possède un jeton Bonus, il compte comme un niveau de puissance. Puis il augmente aussi pour chaque jeton Action que l’on pose et ceux des adversaires comptent également !!! Mais attention la puissance est limitée à quatre, après il devient impossible de placer un jeton supplémentaire. Il faut donc bien surveiller les volontés des adversaires pour ne pas se retrouver le bec dans l’eau.
  4. Le dernier point qui change, c’est le rythme de la partie. En temps ordinaire, il augmente au fur et à mesure mais là, il est de plus en plus dur de réaliser des actions. En effet, comme à la fin de chaque manche, les joueurs défaussent un jeton Action, plus la partie avance, moins ils peuvent faire d’actions, c’est peu commun. Attention au premier tour, il est important pour la suite de la partie.

Teotihuacan possède aussi un mode solo qui se joue facilement et dans lequel on affronte deux joueurs fictifs. Ces derniers se contentent d’enlever des bâtiments, des temples, des pyramides et de prendre des places sur les différentes actions modifiant ainsi la puissance que l’on peut obtenir. Pour gagner une partie solo, il faut remplir trois missions  tirées au sort. On a ainsi d’autres objectifs que celui de marquer le plus de points.

Teotihuacan est un jeu agréable avec une interaction indirecte entre les joueurs. Il nécessite une bonne anticipation mais il ne faut pas traîner car les parties sont rapides. Ce mélange de gestion de ressources et de placement des tuiles façon puzzle donne plusieurs axes de réflexion. Je pense qu’il est adapté à un public intermédiaire à partir de 12 ans.

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