Border States
Auteur(s): Stéphane Brachet
Illustrateur(s): Nicolas Roblin
Editeur(s): Shakos
Mécanisme(s): Bluff, Majorité
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Claire et la famille Meeple : 7,5/10
1861 la guerre civile américaine débute entre le nord des États-Unis contre l’esclavage et le sud voulant le maintenir. Au milieu de ces deux grandes forces, se trouve les border states. Le basculement de ces cinq états dans un camp ou dans l’autre permet de remporter cette guerre. C’est dans cette partie sombre de l’histoire américaine que Border State propose de rejouer à deux.
On dispose le plateau central au milieu des deux joueurs, comme une frontière. Dessus sont matérialisés les cinq états, avec quatre marqueurs chacun, qu’il faut rallier à sa cause. Sur un des côtés, on distingue trois emplacements pour des batailles. Elles sont piochées au début de chaque manche. On trouve enfin un compte tour pour matérialiser les cinq années, comme dans la vraie guerre.
Chaque camp possède 10 cubes représentant leur armée. Sur chacun d’eux est inscrit le chiffre de la bataille auquel il peut être affecté ainsi que sa puissance. Ils ont aussi 5 cartes offrant des pouvoirs à usage unique.
La bataille
Au début de chaque année, trois cartes Bataille sont placées sur le côté du plateau central. Elles indiquent l’intensité du combat. Plus il est important, plus on place des cubes d’influence piochés au hasard. Ces cubes sont d’une grande importance car ils sont de la couleur de l’un des cinq états. Le vainqueur de la bataille, choisira en premier les cubes qu’il veut récupérer. Il les place ensuite sur le bord du plateau pour faire basculer l’influence des états en sa faveur.
Les
joueurs vont ensuite recruter 2 armées face cachée. En simultané, on révèle le
cube de dessus. Celui qui a la puissance la plus faible place en premier ses
deux armées sur la ou les batailles : la première est face visible mais la
seconde reste cachée. On répète ce principe trois fois puis on compare les
forces sur chacune des batailles pour déterminer le vainqueur de chacune d’elle.
Il récupère un certain nombre de cubes d’influence en fonction de l’intensité
du combat.
Le placement de l’influence fait basculer les marqueurs d’État dans un camp ou dans l’autre. Chaque État possède 4 marqueurs. Le premier à avoir, dans sa
zone de contrôle, 4 marqueurs d’État
différents ou 5 de n’importe quel État,
remporte immédiatement la partie. Si au bout des cinq années, aucun camp n’a
gagné, on compte les points, chaque marqueur rapporte un point.
Le vainqueur
Border States repose sur la gestion du bluff. Il faut réussir à induire son adversaire en erreur concernant ses intentions. La gestion des cartes Personnage est importante même si lors des premières parties on ne le perçoit pas. Les égalités sont fréquentes et elles sont départagées à tour de rôle. Il faut sans cesse être capable de s’adapter aux actions adverses pour ne pas se faire piéger.
J’ai apprécié l’édition sobre mais qui fait son petit effet : la juxtaposition des photos réelles avec des dessins au crayon de papier donne un petit air vintage. Par contre, j’ai regretté que le thème soit bien vite oublié au profit de la mécanique. Les cartes des personnages auraient pu, par exemple, indiquer leur rôle lors de cette guerre, on aurait pu profiter d’une partie pour enrichir notre culture.
Border States est un petit jeu tactique, avec des parties rapides, qu’il est agréable de jouer de temps en temps.