Zapotec
Auteur(s): Fabio Lopiano
Illustrateur(s): Aleksander Zawada, Zbigniew Umgelter
Editeur(s): Pixie Games
Mécanisme(s): Gestion de ressources
Soumettre votre avis | |
Claire et la famille Meeple : 8/10
Après Ragusa et Merv, Fabio Lopiano revient avec Zapotec. Après l’Europe de l’Est, l’Asie centrale, nous partons à la découverte de l’Amérique du Sud.
Dans Zapotec, il faut construire des pyramides et pour cela, pourvoir aux besoins des ouvriers en cultivant des champs, construisant des temples et des villages. Il ne faut pas oublier de faire du commerce et d’honorer les Dieux en participant à des rituels. Le thème est assez plaqué même si chaque joueur dispose de pièces pour les pyramides en 3D.
Comme d’habitude avec cet auteur, le jeu est fluide avec des choix stratégiques à prendre en compte. L’interaction, bien qu’indirecte, est présente et les autres participants peuvent vite venir piétiner vos plates-bandes.
La construction
Zapotec est avant tout un jeu de gestion de ressources qu’il faut optimiser afin de réaliser des actions. La montée en puissance est progressive, plus les tours avancent, plus vous faites d’actions. Si ce n’est pas le cas, c’est que vous êtes mal engagé pour la victoire !
La première phase se joue en simultané. Tout le monde
choisit une carte Action parmi les six de sa main. Elle détermine l’ordre du
tour, les ressources récoltables ainsi que le lieu où l’on peut construire.
Pour collecter les ressources, il faut regarder le dessin présent sur la carte
puis choisir la colonne ou la ligne de celui-ci sur notre plateau personnel. On
récolte tout ce qui est présent dans les emplacements choisis. Cette action
n’est pas sans rappeler le système d’activation dans Merv.
Les tuiles placées dans ce tableau sont celles récupérées lors de la phase de
construction. Tant que l’on peut payer les ressources nécessaires, il est
possible de construire. Pour cela il faut respecter l’emplacement indiqué par
la carte Action choisie en début de tour. Lorsque l’on place sa maison sur le
plateau principal, on récupère la tuile que l’on dépose sur n’importe quelle
case de son plateau. Chaque tuile ainsi positionnée, rapporte deux ressources
quand elle est activée. Il faut donc toujours avoir un coup d’avance dans sa
tête afin de les positionner judicieusement. Les actions sont liées entre
elles : plus vous construisez, plus vous avez de ressources et plus vous
pourrez construire ! CQFD
La capitale
Avant de construire, vous pourrez aller faire un tour à la Capitale. Ces actions ne sont pas réalisables au premier tour car elles nécessitent des ressources qu’il faut obtenir grâce aux tuiles Bâtiment. Si vous planifiez bien votre premier tour, certaines actions de la Capitale seront accessibles dès la deuxième manche. Il est possible de faire du commerce en dépensant de l’or pour obtenir des actions One shot ou permanentes. On peut réaliser soit un rituel en se positionnant sur des scoring bonus de fin de partie, soit des offrandes qui permettent de progresser sur une piste rapportant des bonus à chaque case et offrant des points de victoire aux plus généreux en fin de partie. La dernière possibilité est de construire des pyramides, on est là pour ça en fait ! Cette action nécessite beaucoup de ressources mais peut faire gagner pas mal de points en fin de partie. Dans Zapotec, tout le monde peut participer à la construction de ces imposants monuments. Plus vous construisez d’étages, plus vous serez récompensé. Une course s’engage alors entre les joueurs.
Cocijobot
Si vous êtes comme moi isolée avec la covid, vous pourrez découvrir Cocijobot, votre nouvel meilleur ami ! (bien sûr cette découverte est aussi agréable sans être malade !). Grâce à cet automate, j’ai pu profiter de longues heures de jeux en solo. Cet adversaire automatisé portant le nom du Dieu de la pluie Zapotèque, permet de simuler une partie à deux joueurs avec quelques modifications de règles. Il se joue facilement avec un deck de 27 cartes qui indique les actions qu’il doit réaliser. J’ai beaucoup apprécié le dos de son deck qui donne un indice sur la prochaine carte. Cela permet d’affiner sa stratégie en essayant de lui mettre des bâtons dans les roues.
En route pour le Mexique
Zapotec est un
jeu que nous avons bien apprécié. Les scoring
à chaque fin de tour d’un joueur permettent de suivre l’évolution et de pouvoir
calculer les prochains coups. Cette piste autour du plateau est très
appréciable pour ne pas se laisser distancer.
Les actions étant toutes liées, il faut bien comprendre le tempo du jeu pour
espérer l’emporter. Au début de chaque manche, une carte Action indique quel
emplacement du plateau principal va scorer à la fin du tour de chaque joueur,
il faut bien avoir ça en tête et essayer d’anticiper le prochain emplacement
qui scorera. Tout est une question de calcul encore une fois … Comme il n’y a
que cinq manches, Zapotec est
finalement assez court pour un titre de cette gamme. Il faut rentrer dans le
vif tout de suite car tout va très vite. Un mauvais départ est difficilement
rattrapable.
La durée d’une partie est parfaite : 20 mn par joueur est un temps que je
trouve très bien, il entre dans la catégorie des jeux que l’on peut facilement
sortir les soirs de semaine.
Zapotec est un titre que je recommande pour les joueurs intermédiaires : il est stratégique et calculatoire mais pas besoin de se faire des nœuds au cerveau pour autant. Au bout de quelques parties, la stratégie à adopter est repérée, Zapotec est le candidat idéal pour une extension apportant un nouvel axe stratégique. J’ai mis la note de 8 car c’est une très bon jeu que je joue avec plaisir et dont je ne refuse jamais une partie. Malgré une mécanique assez classique et un thème assez répandu, il est agréable car pas trop dur, pas trop simple et rapide. Un entre deux parfait que l’on sort avec plaisir.
Submit your review | |