Yucatan (preview)


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SwatSh

Après Kemet Blood & Sand, Yucatan est le second jeu que Matagot (Excavation Earth, Red Rising, Monasterium,…) porte sur KS. Il s’agit du même auteur que Kemet et ça se sent 🙂 En effet, Yucatan est, comme Kemet, un jeu nerveux, tendu, très axé sur des combats rapides, et très tactique avec une jolie couche de stratégie dans l’acquisition de capacités asymétriques.  Nous avons eu la chance d’y jouer sur Tabletopia et en voici notre ressenti.

Le thème de Yucatan est fort sombre.  Chaque clan va se battre pour les 3 cités sacrées, pour aller y rechercher des ressources ou d’autres avantages.  L’objectif du jeu est d’avoir le plus de PVs qui s’obtiennent en satisfaisant la faim de sang des dieux.  Et pour cela, il va falloir faire des sacrifices… 

8 déplacements

Yucatan se joue en 4 manches et chaque manche est subdivisée en 3 tours de jeu. A chacun de vos tours, vous pourrez activer 2 éléments de votre plateau personnel parmi:
Votre grand prêtre qui va récolter des ressources
Un de vos 5 bâtiments qui vont servir à gagner de nouvelles capacités asymétriques comme améliorer vos bâtiments en les rendant plus efficaces, augmenter la force et les capacités de vos armées ou de votre grand prêtre, invoquer des monstres, gagner plus de ressources,…
Une de vos 2 armées menées par un chef de guerre pour la déplacer et combattre. Il n’y a que 4 endroits où aller sur le plateau: la jungle où tout le monde peut rester pacifiquement et les 3 cités sacrées où, pour y aller, il faudra déloger l’armée éventuelle qui s’y trouve.  Et c’est là le cœur du jeu.  Ces combats vont non seulement vous rapporter des ressources et d’autres avantages comme des améliorations mais également des prisonniers.  Et, en fin de manche, vous allez pouvoir sacrifier des prisonniers dont le nombre est tenu secret et dévoilé simultanément.  Chaque prisonnier sacrifié vous rapportera des PVs et le joueur en ayant sacrifié le plus pourra monter sur l’échelle de la pyramide qui lui donnera des bonus très intéressants.  Le truc très sympa dans cette mécanique d’enchère à main cachée c’est que, pour progresser sur certaines échelles, vous vous devrez d’augmenter le nombre d’unités sacrifiées à chaque manche.  Et monter sur les échelles est fondamental car c’est en y montant que vous aurez droit de réaliser des améliorations d’armée, de monstres ou de bâtiment de niveau 2 ou 3 !  Evidemment, grâce à vos améliorations vous aurez l’occasion de devenir de plus en plus puissant afin de gagner de plus en plus de prisonniers et de pouvoir en sacrifier de plus en plus…

A la fin de ces 3 tours de jeux d’une manche, vous aurez activé votre chef de clans, vos 2 troupes et 3 des 5 bâtiments.  Vous devrez donc faire des choix car vous ne pourrez pas tout faire parmi les possibilités de vos bâtiments.  Par contre, vous déplacerez vos 2 armées à chaque manche, soit 8 déplacements et 8 combats potentiels par partie.

8 combats

On reconnait la patte de l’auteur de Kemet dans les combats : simples, sans dé, rapides et nerveux !  Pour chaque combat, on va jouer une de ses cartes combat face cachée et additionner ses points au nombre de troupes impliquées.  Les joueuses commencent la partie avec une main de 5 cartes combat identique.  Quand on joue une de ses cartes combat, elle est définitivement perdue sauf la carte de combat « bluff » de valeur zéro qu’on récupère à chaque fois.  Autrement dit, sur vos 8 combats potentiels, vous pourrez jouer 4 cartes combat qui auront un effet intéressant (elles apportent non seulement leur force de combat mais aussi certains effets comme faire des prisonniers, ou de tout simplement gagner le combat).  C’est peu…  Heureusement, vous aurez l’occasion d’acquérir de nouvelles cartes combat d’un paquet commun mais ce ne sera pas facile…

Fin

A la fin du jeu, en plus des PVs acquis en cours de partie grâce aux sacrifices, vous aurez l’occasion de gagner des PVs supplémentaires grâce à certaines améliorations que vous aurez développées, aux cartes combat acquises en cours de partie, aux monstres invoqués et à votre positionnement sur certaines échelles qui vont vous apporter des PVs supplémentaires par amélioration de bâtiment, par amélioration d’armée ou par niveau de monstre invoqué.

Même si le système des combats est assez simple et peut être un peu répétitif, le cœur du jeu est également dans votre capacité à vous améliorer.  Et vous ne pourrez pas tout améliorer.  Il faudra faire des choix stratégiques intéressants car bien équilibrés et combinatoires.  Les choix sont néanmoins limités puisque chaque joueur dispose des mêmes améliorations et devra choisir parmi elles.  Il n’y a pas de rivière de tuiles capacité disponibles pour tout le monde qui pourrait assurer encore plus de variabilité au jeu.  Mais c’est déjà très bien comme ça car l’avantage est que le jeu soit plus ramassé, plus accessible et moins long que Kemet.  Il n’y a pas de système de contrôle de zone dans Yucatan ni de deckbuilding.  Yucatan propose en plus deux mises en place différentes.  L’une où vous choisissez librement la capacité de départ de votre grand prêtre parmi les 3 possibles et celles vos deux chefs de guerre parmi les mêmes 4 chefs disponibles pour tous les joueurs (chacun peut choisir les mêmes) et l’autre avec des capacités de départ imposées et asymétriques pour les joueurs plus novices.  Yucatan est assez unique dans son genre car il se focalise uniquement sur les combats, la gestion de ressources et l’amélioration de capacités et tourne autour de la thématique du sacrifice, ce qu’on retrouve dans très peu de jeux comme dans Le Livre des Morts, la dernière extension de Kemet, tiens tiens 😉.



Vindjeu
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