City Builder : Ancient World
Auteur(s): Andrei Filip
Illustrateur(s): Andrew Dorland
Editeur(s): Inside Up Games
Mécanisme(s): Pose de tuiles
Contient du plastique
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Claire et la famille Meeple : 7.5/10
Nous avons testé ce jeu de pose de tuiles sur le thème de la construction de ville. Il est disponible uniquement en anglais mais les règles sont proposées en français sur le site de l’éditeur Ici. Il y a un peu d’inscriptions en anglais sur les monuments, si vous avez des difficultés de compréhension n’oubliez pas que Google traduction est votre ami.
Nous avons beaucoup apprécié que le jeu propose trois manières de jouer : une compétitive, une collaborative et un solo. Chacune possède ses propres objectifs. Dans les parties compétitives, les joueurs doivent construire la ville la plus grande, la plus belle et la plus peuplée afin de plaire à l’Empereur. La chasse aux points est ouverte. Dans les parties coopératives, il faut réaliser les édits de l’Empereur pour l’emporter. Il faut agencer sa propre ville de façon à ce qu’elle plaise à sa Majesté mais sans laisser trop de colons aux portes de la ville ce qui signifierait l’échec immédiat. Les parties en solo mélangent les règles compétitives et coopératives. Elles se jouent sans joueur fictif, juste avec des objectifs à atteindre.
Dans City Builder, Les règles sont très simples et la prise en main est rapide. Les joueurs ont trois tuiles en main et la seule action obligatoire est d’en poser une pour agrandir leur ville. Sur les tuiles on trouve des bâtiments de couleurs différentes ainsi que des routes. L’objectif est de réussir à créer des quartiers, c’est-à-dire des espaces entièrement clos par des routes. Dès qu’un quartier est achevé, il est possible d’y placer des roturiers, des nobles ou des bâtiments. Mais évidemment il faudra respecter des règles de placement qui vont obliger les joueurs à bien réfléchir à l’agencement des tuiles Ville.
Les Nobles verts sont demandés
Nous avons particulièrement aimé les parties compétitives
qui permettent de construire sa ville tranquillou dans son coin mais qui ont su
apporter une interaction originale entre les joueurs. Entre chaque participant
est disposée une piste de colons sur laquelle on place aléatoirement des
roturiers et des nobles qui existent en cinq couleurs. Cette piste est donc à
partager entre deux joueurs, chacun l’attaquant d’un côté opposé. Chaque
colon positionné sur une ville, va rapporter des points. L’objectif est donc de
construire plus vite que l’autre pour prendre le plus de colons sur la piste
commune. Simple non ? Pas tant que ça en fait. Vous ne pouvez positionner
que le colon le plus proche de vous et vous aurez compris que sa couleur va
définir l’endroit où le positionner. Pour placer un colon vert, il faudra des
bâtiments verts dans votre quartier ! Il faudra toujours laisser sur la
piste, le dernier colon qui va servir de curseur pour les points. Cette
interaction est plaisante, elle définit des contraintes avec les couleurs
imposées et elle engage une course avec votre adversaire de droite et de
gauche. Ce système rend les parties agréables quel que soit le nombre de
participants.
Le mode coopératif propose aussi un mécanisme similaire avec des pistes entre
chaque partenaire. Celles-ci sont remplies à chaque tour de jeu en piochant un
roturier dans le sac. Si deux roturiers de même couleur se suivent ils sont
remplacés par un noble de la couleur. Cet aspect rend la planification à long
terme plus difficile que dans les parties compétitives. Il faut s’adapter à
chaque nouvel ajout afin de placer les bonnes tuiles car si la piste est pleine
de colons, c’est la défaite. Le placement des colons sur les tuiles de la ville
n’apporte aucun point mais il est vital pour continuer la partie.
Changement de plan
L’autre aspect qui nous a séduits dans City Builder, consiste à pouvoir défausser sa main. À la fin de son tour, il est autorisé de remplacer une ou plusieurs tuiles. Ceci revêt un aspect important puisque les contraintes de couleurs imposées par les colons nécessitent des tuiles spécifiques. En en piochant de nouvelles, on peut alors espérer trouver la tuile idéale. Lors des premières parties nous avions eu tendance à ignorer cet aspect stratégique qui peut s’avérer utile. La pioche n’étant jamais remélangée, il est alors possible de la faire tourner. Attention toutefois à ne pas favoriser les adversaires dans le mode compétitif. C’est appréciable de ne jamais se retrouver coincé.
L’Empereur est-il satisfait ?
Sa majesté je ne sais pas, mais la famille Meeple a un avis
mitigé. Nous avons vraiment apprécié les aspects stratégiques évoqués plus haut
ainsi que la qualité du matériel. Cependant nous avons été gênés lors de nos
parties par les illustrations. C’est vrai que cette appréciation est
personnelle, les goûts et les couleurs étant très différents en fonction des
personnes. Mais dans City Builder,
nous les avons trouvées chargées et pas assez tranchées entravant la
jouabilité. Il est pénible d’avoir à se concentrer sur une tuile afin de
pouvoir distinguer les bâtiments, leur couleur et les routes. Nous aurions
préféré que ces points indispensables au jeu soient plus distinctifs. Les
visuels fournis lors de la campagne Kickstarter nous avaient semblé plus
agréables. Mais cet avis n’est que le nôtre, il est forcément subjectif.
Ami daltonien, ce jeu n’est pas envisageable sans aide.
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