Last Message
Auteur(s): Giung Kim, Lee Ju-Hwa
Illustrateur(s): Stéphane Escapa, Vincent Dutrait
Editeur(s): Iello
Mécanisme(s): Devinettes
Contient du plastique
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SwatSh: 7,5/10
Last message est un jeu assez particulier puisque l’objectif est de faire deviner aux autres joueurs un des personnages présents sur un grand dessin qui en comprend beaucoup, … vraiment beaucoup.
Le coupable et la victime
Un joueur est désigné le « coupable » et doit indiquer secrètement où il se trouve sur la carte au joueur « victime« . Seule la victime connait le coupable et doit le faire deviner aux autres. Le souci c’est que la victime a eu un traumatisme et ne sait plus parler…
9 cases
Elle dispose alors de quelques fiches divisées en 9 cases sur lesquelles elle peut soit dessiner soit écrire des mots. Elle va alors, endéans le sablier de 30 secondes, vite dessiner et écrire sur un maximum de cases afin de faire deviner le coupable aux autres joueuses.
Cette partie est délicieuse. La victime va devoir expliquer où se trouve le coupable, près de quoi, de qui, en train de faire quoi et à quoi il ressemble, que porte-t-il, quelle couleur il a, que fait-il,…
C’est un moment très stressant pour elle et ça ne correspond pas toujours à tous les types de joueuses surtout à celles qui préfèrent prendre leur temps pour bien décrire et dessiner…
Effacement des preuves
Mais attention car le meurtrier passe par là avant de montrer les preuves. Il va effacer quelques cases avant de montrer la fiche aux joueuses. Celles-ci vont devoir deviner qui est le meurtrier sur base des éléments transmis. Last Message est assez bien fait car souvent, les indications seront bonnes mais pas suffisamment pour pouvoir désigner quelqu’un de précis.
Là aussi, les sensations de jeu sont excellentes. Les joueuses vont beaucoup discuter et parler de ce qu’elles voient et comment elles interprètent les indices laissés par la victime. Pour la victime, ça va être dur de ne rien dire … 😉
Et on recommence
Là où Last Message pêche un peu c’est dans sa répétitivité car on va refaire ça 3 fois supplémentaires: la victime dessine et écrit, le meurtrier efface des preuves (de moins en moins à chaque tour) et les joueuses essayent de deviner. Ca permet à la victime de transmettre des éléments pas encore obtenus les tours précédents. Le truc c’est que l’imagination a ses limites et la victime va souvent retranscrire les mêmes éléments et le meurtrier va toujours effacer les mêmes. Evidemment, comme il ne va pouvoir en effacer que de moins en moins, les enquêtrices vont recevoir de plus en plus d’indices et vont avoir 4 tours pour deviner le bon coupable. Et avec 4 chances, en général on y arrive…
Règles
Là où Last Message pêche un peu également c’est dans la clarté de ses règles. Que peut-on et ne peut-on pas faire? Peut-on indiquer dans quel quart de dessin se situe la victime? Peut-on désigner un même élément avec plusieurs mots différents comme « crevasse », « tremblement de terre » et « faille »? Peut-on être très précis dans sa description: « un bonhomme vert avec un œil et 6 pattes »? Voilà de nombreuses situations litigieuses que les joueurs devront trancher et qui seront soumises à interprétation. Ca peut quelques fois légèrement plomber l’ambiance. Des règles plus claires à ce sujet auraient permis d’éviter tout quiproquo.
Last message n’est pas parfait. Certaines phases sont assez répétitives et les règles ont quelques zones d’ombre. C’est dommage car le reste du jeu est vraiment original et plaisant. Arriver à retrouver un personnage précis parmi de nombreux sur un grand dessin sur base de quelques indices griffonnés est assez unique et original. Il apporte un côté enquête qui vient s’ajouter à l’observation dans ce jeu très plaisant soumis à la tension du temps imparti.
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