Dunaïa
Auteur(s): Thomas Dupont
Illustrateur(s): Sébastien Caiveau
Editeur(s): Blam!
Mécanisme(s): Asymétrie, Construction de moteur, Objectifs communs
Contient du plastique
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SwatSh: 9/10
Dunaïa est présenté par son éditeur Blam! comme un jeu pour experts. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’éditeur s’essaye aux jeux plus costauds comme avec Nemeton ou Noria. Néanmoins, pour mieux correspondre à la classification de Vin d’jeu, nous rangeons Dunaïa dans la catégorie intermédiaire. Catégoriser un jeu n’est pas un exercice évident et il est clair que Dunaïa ne fait pas partie des « familial plus » comme on dit mais ce n’est pas pour ça qu’il fait partie de la catégorie expert de Vin d’jeu. Le jeu se joue en moins d’une heure et les règles sont expliquées en un quart d’heure, voilà les raisons principales pour lesquelles nous le rangeons dans la catégorie intermédiaire. Mais attention, ce n’est pas pour cela que le jeu est peu profond, loin de là…
Dunaïa est néanmoins le jeu le plus complexe réalisé jusqu’à présent par son auteur, Thomas Dupont qui a déjà réalisé l’agréable Codex Naturalis.
Dunaïa est un jeu de draft de dés qui va permettre de se construire un petit moteur. Le jeu est d’ailleurs assez simple puisqu’à votre tour vous choisissez un des dés disponibles (s’il n’y en a plus on les rejette) et allez alors activer le Dunaïa de la même valeur que le dé choisi. Les joueuses disposent chacune de 6 Dunaïas (pour les 6 faces de dé) disposés entre 2 des 9 espaces de leur plateau personnel. Un Dunaïa activé va réaliser les actions des 2 espaces qui lui sont adjacents. Et ces espaces, au début du jeu, vous permettent de réaliser des actions peu efficaces. Au fur et à mesure de la progression du jeu, vous allez construire des bâtiments sur ces espaces qui vont permettre de réaliser des actions plus puissantes.
Les ressources
La ressource principale de Dunaïa est la fleur de métal. Au début du jeu, vous allez pouvoir en cueillir 😉 assez peu mais les bâtiments que vous construirez vous permettront d’en cueillir plus. Ces fleurs vous permettront d’acheter de nouveaux bâtiments à construire. Ces bâtiments vont non seulement vous apporter des actions plus efficaces mais également des PVs en fin de partie. Autant vous dire qu’ils sont indispensables. Certains bâtiments seront plus efficaces ou rapporteront plus de PVs s’ils sont adjacents à des bâtiments d’une certaine couleur. Vous allez donc devoir optimiser le placement de vos constructions pour améliorer leur efficacité.
La seconde ressource du jeu est la puce électronique que vous allez pouvoir activer afin d’acquérir des artéfacts qui vous apporteront des PVs et certains bonus comme accélérer la construction d’un bâtiment ou choisir un nouveau bâtiment à construire.
Enfin, la dernière ressource, si on peut l’appeler comme ça, sont vos Dunaïas. En effet, comme expliqué plus haut, chaque valeur de dé va activer le Dunaïa correspondant qui va activer les deux bâtiments qui lui sont adjacents. Si vous voulez réaliser plus souvent les actions de l’un ou l’autre bâtiment pour lequel vous avez optimalisé son efficacité, il sera intéressant de déplacer vos Dunaïa à côté de celui-ci pour qu’un maximum de valeurs de dés puisse l’activer. Déplacer ses Dunaïa peut donc être une action très intéressante.
La course aux objectifs
Dunaïa est rythmé par la course aux objectifs. 3 objectifs parmi une petite dizaine sont tirés au hasard pour la partie et dès qu’un joueur en atteint un, il gagne les points correspondants et plus personne d’autre ne pourra le revendiquer. Et la partie s’arrête dès que les 3 objectifs de la partie sont atteints (ou qu’un joueur construise ses 9 bâtiments mais c’est beaucoup plus rare). Dunaïa est donc une course à l’objectif ce qui donne un jeu assez tendu et savoureux. J’ai néanmoins trouvé que le premier joueur avait un léger avantage dans cette course et une petite compensation en début de partie m’aurait semblée plus appropriée.
Dés personnels
Le dernier élément intéressant à souligner est la présence de dés personnels. Parmi les dés lancés, chaque joueuse possède un dé à sa couleur et seule celle-ci pourra le prendre mais uniquement quand plus aucun dé blanc (et non dé noir comme indiqué dans les règles 😉 ) ne sera disponible. Autrement dit, dès le lancé des dés, chaque joueuse sait qu’elle terminera en prenant le dé à sa couleur présentant une certaine valeur. Ce petit détail va permettre à chacune de bien planifier son tour et de minimiser les risques. C’est vraiment bien vu!
Enfin, la dernière qualité à souligner de Dunaïa est sa variabilité. On ne va jamais jouer avec tous les bâtiments. Les 3 objectifs de la partie sont tirés au hasard parmi une petite dizaine. Et les effets des artéfacts sont également souvent différents puisque les 3 effets sont tirés parmi 5 possibles (on aurait aimé plus de 5 mais ne soyons pas trop exigeants pour un jeu qui en donne déjà beaucoup.
Au final, ce Dunaïa est une très bonne surprise. Il s’agit d’un jeu intermédiaire qui a tout d’un grand: des choix intéressants, différents axes stratégiques grâce aux objectifs et aux effets des bâtiments dont la clarté aurait pu être améliorée (elle est noyée dans un vert un peu trop présent), un draft de dé laissant la place à la planification, un jeu tendu rythmé par une véritable course favorisant légèrement le premier joueur, des effets de bâtiments un peu trop stéréotypés (production de ressources ou gain de PVs), une construction de moteur savoureuse et une variabilité impressionnante même si on en veut toujours plus (on attend l’extension avec impatience 😉 )
PhilRey: 8/10
J’ai Dunaïa sur ma liste depuis pas mal de temps. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup d’information sur ce jeu et il était dès lors difficile de se faire une idée. Et puis, de nulle part, le voilà dispo!
Et bien je ne fut pas déçu de le préparer et d’y jouer. Je ne vais pas dire que Dunaïa est super innovant mais il y a pas mal d’astuces intéressantes qui valent la peine de s’y arrêter.
Draft de dés
En début de manche, on a le coix entre plein de dés blancs (ils sont bien blancs dans la boîte même si la règle indique des dés noirs;) ) et un dés de couleur par joueur. L’astuce intéressante ici est que ce dés à votre couleur, c’est le dernier que vous prendrez dans la manche. Il est en effet impératif de prendre un dé blanc s’il y en a un. Ce faisant, vous savez donc la valeur de votre dernier dé, personne ne pourra le prendre. Voilà qui va influencer (un peu) vos choix de dés blancs!
Les artefacts
Les artéfacts se composent de trois éléments. Chaque élément, quand vous en prenez un, vous donne un bonus. D’ailleurs, pour prendre un élément d’artéfact, il vous faut les bonnes puces électroniques. Les bonus des éléments sont plus ou moins intéressants. Enfin, souvent, l’un ou l’autre est plus intéressant par rapport au deux autres dispos.
L’astuce ici est qu’il vous est interdit de prendre un élément que vous avez déjà sauf s’il fait déjà partie d’un Artéfact complet. Cette astuce évite que les joueurs ne visent qu’un seul élément, trop intéressant. Il vous faudra acquérir d’abord les deux autres avant de reprendre celui-là. Moi je dis « bien vu ». Cela force la diversité 😉
Les Bâtiments
Le jeu offre trois catégories/niveaux de bâtiments. Le premier offre un emplacement supplémentaire pour « recycler » son dé. Le deuxième offre des bonus lorsqu’il est activé. Ces bonus peuvent être des Fleurs de métal, des déplacement, de puces, etc. C’est d’ailleurs les seuls bâtiment que l’on peut activer.
Enfin le troisième niveau octroie des PVs en fin de partie.
Les deux derniers niveaux octroient plus de PV ou plus de bonus en fonction des autres bâtiments adjacents. Par exemple, une fleur de métal en plus si le bâtiment à sa droite est de couleur jaune, plus un déplacement si le bâtiment au-dessus est également jaune. Avec ces bâtiments, vous chercherez à faire des combos avantageuses!
Recyclage
A votre tour donc, vous prenez un dé blanc disponible (ou le vôtre s’il n’y en a plus). Ce dé active le Dunaïa de même valeur. Ce Dunaïa active les 2 bâtiments adjacents. Comme actions, on a:
- Gagner une Fleur de Métal;
- Enficher un puce (elle devient dès lors dispo pour les artéfacts)
- Déplacer un Dunaïa (afin de pouvoir activer d’autres bâtiments)
- Contruire un bâtiment (certains seront plus vite construits que d’autres)
Il faut ensuite recycler le dé. Et oui, l’énergie utilisée est recyclée, et non perdue. Le plateau central propose donc 4 emplacements de recyclage. L’un d’entre eux permet d’ailleur d’acquérir les plans d’un nouveau bâtiment parmi 6 disponibles. C’est d’ailleurs le seul moyen de développer sont plateau (sauf peut-être par un bâtiment de niveau 2). Ce qui limite pas mal le joueur d’ailleurs, donnant une certaine tension aux tours.
La victoire
Il est clair que les objectifs sont importants mais ils peuvent sans doute être compensés par des bâtiments de niveau 3 bien optimisés. C’était d’ailleurs ma stratégie. Je n’ai malheureusement pas pu la terminer 🙁
Et oui, la fin de partie est abrupte. Il faut être très attentif aux conditions de fin de partie, s’assurer que vous avez encore le temps.
Dunaïa est donc une excellente surprise. Vous l’apprécierez si vous aimez les combos (même s’il n’y en a pas trop), les règles pas trop longues, idem pour une partie. La variabilité est assurée par divers objectis disponibles, ainsi que les pouvoirs liés aux éléments des artéfacts et enfin par le nombre plus que suffisant de bâtiments. Il y a certes une part de hasard dans l’apparition des tuiles Bâtiment (si vous voulez un bâtiment jaune pour augmenter vos points ou vos bonus et qu’aucun n’est dispo) et le jet des dés (quoi que vous en tiendrez compte et déplacerez vos Dunaïa en consequence).
Vin d’jeu d’vidéo
L’explication des règles dégustées par Philrey
Vin d’jeu d’music
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