Animix Park
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Ren: 8/10
En plein dans le mille. C’est ce que réussit Animix Park dans la catégorie: « petit filler entre 2 gros jeux, accessible mais pas idiot, avec juste ce qu’il faut de variété pour ne pas vous lasser après 3 parties, court, tendu et plein de suspense » Plus long ç’aurait été pénible. Plus court ç’aurait été transparent. Plus gros ç’aurait été trop lourd. Plus léger ç’aurait été indigent. Mais rien de tout ça, on a juste le sweet spot dans la catégorie mentionnée plus haut.
Le pitch est très simple: on va jouer avec des espèces d’animaux (1 de plus que le nombre de joueuses), et essayer de maximiser ses points à la fin de la partie en ayant plus (ou au moins autant) d’animaux dans chaque espèce (on comptera espèce par espèce) que les autres joueuses.
Le jeu en lui-même est ultra simple: il y a 10 animaux par espèce, on distribue 6 cartes à chaque joueuse, et on construit un plateau (dont la taille dépendra évidemment du nombre de joueuses) avec les autres cartes (il en reste toujours 1 ou 2 en trop, qu’on mettra de côté face cachée, ce qui apportera la petite touche d’incertitude). A son tour une joueuse ne peut faire que 2 choses: soit prendre une de ses 6 cartes et la poser face cachée devant elle. Soit prendre une carte du plateau, la poser face cachée devant elle, et la remplacer sur le plateau par une de ses cartes en main. Et ensuite y poser un jeton qui empêchera la carte d’être prise jusqu’à la fin de la partie.
Et? Et c’est tout. Chaque joueuse fait ça 6 fois et la partie est finie. Ha. Bien. Et… et c’est ça que tu appelles en plein dans le mille? Bien bien bien…
Et bien oui, en plein dans le mille! Car une astuce va rendre ce petit mécanisme de rien du tout tout à fait délicieux pendant les 10 minutes du jeu: la manière de marquer des points à la fin. Pour chaque espèce on regarde la joueuse (ou les) qui a le plus de cartes de l’espèce en question. Et la (ou les) joueuse concernée marquera les points de l’espèce. Mais chaque espèce fera marquer des points de manière différente! Et, pour la petite touche d’immersion, la manière de marquer est (dans certains cas) cohérente avec les caractéristiques de l’espèce. Les loups marqueront 2 points pour chaque carte en bordure du plateau à la fin. Les inséparables 4 points par… couple d’inséparable. Les pélicans 2 points par pélican dans le plus grand groupe de pélicans reliés en diagonale (ils ont de grandes ailes, ils ont besoin de place). Et ainsi de suite (il y a 8 espèces en tout).
Donc, si vous avez déjà compris, pour marquer les points d’une espèce vous allez devoir prendre des cartes de l’espèce pour en avoir le plus. Mais si vous en prenez vous marquerez moins de points. Mais si vous n’en prenez pas d’autres marqueront la blinde de points (copyright langage de jeunes approved) sans avoir pris beaucoup de cartes. Dilemme continu. Et au fur et à mesure de l’avancement de la partie vous aurez évidemment de plus en plus d’informations (qui a pris quoi, qui vise quoi), tout en gardant la micro touche d’incertitude des 1 ou 2 cartes face cachée sur le côté.
Evidemment si vous êtes venus pour le dernier Lacerda, vous êtes à la mauvaise adresse. Mais si vous venez pour un filler court, tendu, rapide, avec un petit mix de bluff, d’influence et un zeste d’incertitude, le tout en 10 minutes top chrono, vous êtes au bon endroit!
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