The Night of the Living Dead
Auteur(s): Jean-Baptiste Lullien, Nicolas Raoult, Raphaël Guiton
Illustrateur(s): Édouard Guiton, Eric Nouhaut, Henning Ludvigsen
Editeur(s): Funforge / CMON
Distributeur(s): Funforge
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Tapimoket : 8.5/10
Roméro sans Juliette
Je ne sais pas si cela est une bonne idée de m’avoir confié The Night of The Living Dead (la nuit des morts-vivants). En effet, aussi étrange que cela puisse paraître, j’aime beaucoup les films de Zombies. Certains n’y voient que de l’horreur avec des personnes qui se dévorent entre eux en une belle boucherie. Mais en creusant un peu, si on écarte les navets car il y en a dans tous les genres, certains films de zombies ont vraiment une profondeur grâce à la personnalité des acteurs.
En parlant de zombies, on est bien sûr obligé de citer Romero, le maitre du genre, où la quasi-totalité de ses films nous offrent des personnages au charisme fort. Et c’est presque nécessaire pour donner une vraie dimension dans un film où les morts-vivants déambulent mollement en meuglant. Le genre a tellement bien pris, qu’on commence même à voir de grands acteurs à l’affiche. Je citerais, par exemple, Brad Pitt dans « World War Z », ou encore Will Smith dans « Je suis une légende« . On a même droit à une BD / série devenue culte : « The walking dead« . D’ailleurs dans cette série, les personnages sont si présents que les zombies sont quasi devenus un décor. On ne sait même pas pourquoi les créatures sont là et d’ailleurs, qui s’en soucie ? L’important, c’est l’histoire de ces survivants, les liens qu’ils ont entre eux, leur caractère, leur personnalité, leurs sentiments qui varient de la compassion à la haine profonde envers les autres survivants. Et souvent dans les films de Zombie, on se pose parfois la question de savoir où se trouve le danger, avec les zombies ou entre les humais qui restent entre eux ?
Une ambiance digne du film
Même si ce n’est pas le tout premier film de zombies, The night of the Living Dead (1968) est probablement celui qui a réussi, le premier, à mettre ces personnages autant en avant. Il deviendra l’une des références cultes dans le genre. Dans ce film, quelques personnes se retrouvent enfermées dans une grande maison appartenant à une ferme. Ils vont, au fil de l’histoire, révéler leur vraie nature.
Pendant l’invasion de zombies, qui va tenter de pénétrer dans la maison pour les déchiqueter, chaque personnage va révéler sa personnalité profonde, alors qu’autrefois ce pouvait être Madame ou Monsieur tout le Monde. Cela pourrait être moi, ou vous ou le voisin, n’importe qui… Puis, tout à coup, vous dévoilez une autre personnalité quand le danger est présent. Ce peut être celle d’un leader, d’un protecteur ou au contraire, un contestataire frustré ou une personne qui plonge dans le mutisme face à la peur. C’est ainsi que seront les personnages de The Night Of The Living Dead.
Il suffit de voir les comportements incroyables que l’on peut observer lors des confinements liés au Covid 19, où les gens se précipitent sur certaines denrées par peur de pénurie. On a assisté à des bagarres dans des supermarchés pour du papier WC, quand même ! Alors imaginez que vous soyez enfermés dans une maison avec ces mêmes individus, sans échappatoire, alors que des Zombies veulent pénétrer en masse par les portes, les fenêtres. Pensez-vous qu’il y aura une entente ?
The Night Of te Living Dead raconte ce type de rencontres entre différents personnages pour qui, le hasard et la fuite les ont poussés à s’abriter dans la même maison (si vous aimez le hasard, n’hésitez pas à aller visiter le casino en ligne avec bonus sans dépôt obligatoire), tout simplement parce qu’elle se trouvait là, sur leur chemin et qu’ils voulaient se mettre à l’abri des Zombies. Au départ, il s’agit d’une jeune femme, Barbara, qui se rendait au cimetière avec son frère, Johnny, juste pour déposer des fleurs sur la tombe de leur père. Mais leur méconnaissance du danger zombie entraine la mort de Johnny. Barbara s’enfuit alors en voiture, profitant d’une pente et d’un frein à main desserré pour la dévaler, faute d’avoir les clefs. La voiture termine sa course contre un arbre. Elle court aussitôt vers la première maison à portée, celle de la ferme.
Plus tard, un homme noir, Ben, la rejoint alors que sa camionnette est quasi en panne d’essence. Lui aussi, vient se mettre à l’abri. On en sait pas d’où il vient, ni quel métier il exerce. Mais il devient un véritable meneur. A peine entré dans la maison, il va s’occuper de la jeune femme qui sera prostrée par la peur, et chercher des informations avec la radio et la télévision. Il va surtout barricader toute la maison avec tout ce qu’il trouve : Planches, clous et outils. Durant sa fouille, il dénichera même une carabine et des balles à l’étage. C’est un endroit que Barbara n’a pas osé explorer, car le cadavre de la fermière se trouvait sur le palier, déjà victime d’un zombie qui a dû ressortir de la maison depuis. Peut-être qu’il s’agissait de son mari, car dans le film, on verra un mort-vivant encore en caleçon, costaud, bedonnant et bien balèze !
Si je décris ce décor, c’est justement parce que le jeu, The Night of The Living Dead, prendra place dans cette maison de ferme au travers d’une dizaine de scénarios. Les premiers scénarios, modulables avec des tuiles, respecteront complètement le film, mais les derniers offriront une fin alternative moins tragique, alors que dans le film, tout le monde meurt dans la maison.
– Moi : Pourquoi avoir choisi the Night of The Living Dead ? pourquoi ce film plus qu’un autre ?
Question à l’un des auteurs du jeu
– Nicolas Raoult : Nous avons choisi Night Of The Living Dead avec nos partenaires de CMON. L’idée originale était de fêter l’anniversaire de la sortie du film qui a donné naissance au genre ; CMON nous a demandé si nous aimerions créer un Zombicide dans le cadre défini par ce film, et nous avons accepté.
Dans le film, alors que Ben s’évertue à barricader les entrées, la porte menant au sous-sol s’ouvre avec surprise, laissant sortir de nouvelles personnes. Elles-mêmes menacées, elles avaient également trouvé refuge dans la maison avant même que Barbara n’y entre. Pour plus de sureté, elles se sont cachées à la cave après avoir bloqué la porte à l’aide de traverses. Elles attendaient là, sans même avoir entendu Ben et Barbara… Bon d’accord, disons qu’ils sont un peu sourds quand même, mais on oublie vite cette petite bizarrerie du film.
Du sous-sol, vont alors surgir deux hommes ! Tom, un jeune homme et Harry, un homme tout ce qu’il y a de moyen, mais qui va se révéler coléreux, pénible et lâche. En effet, pour lui, le seul endroit viable, c’est ce sous-sol ! Il entrera rapidement en conflit avec Ben, qui préfère rester là à surveiller les zombies et défendre la maison. C’est aussi le moyen de suivre la situation ailleurs par les médias. Tom et Harry sont accompagnés de leur femme, respectivement Judy et Helen, mais aussi la petite Karen, fille de Harry et Helen. Celle-ci, dans le film, est blessée par la morsure d’un zombie et elle finira par en devenir un aussi et s’en prendra à ses propres parents !
Nous voilà donc avec 6 personnages, Barbara, Ben, Tom & Judy et enfin ce râleur de Harry et sa femme Helen. Ça tombe bien puisque dans The night of the living Dead, vous allez justement jouer ces 6 personnages répartis entre les joueurs.
Mais… 6 joueurs ! Des scénarios modulables ? On ne serait pas proche de… ?
Et bien oui ! Tout cela doit vous rappeler le fameux Zombicide, bien sûr. Et vous avez raison de le penser, car il s’agit bien d’un mode Zombicide ! Toujours issu des mêmes auteurs et donc basé sur le même fond mécanique. Inutile de vous le présenter, je pense, tant il est connu des joueurs. Si ce n’est pas le cas, foncez immédiatement lire ceci !
The night of the living dead reprend donc la quasi totalité des mécaniques de Zombicide. C’est le meilleur choix à faire, vu que celles-ci tournent parfaitement et sont plutôt faciles à prendre en main. Mais qui dit nouvel univers, dit aussi nouvelles règles !
Pour commencer, on a vu que le jeu allait se dérouler dans une ferme. Donc, les tuiles de décors reprennent l’univers du film, mais aussi ses alentours ! En effet, si vous avez vu The Night of The Living Dead, les survivants tenteront une sortie pour refaire le plein de la camionnette avec à une pompe à essence qui appartient au fermier (c’est courant dans ces vastes étendues en Amérique). On aura donc aussi des champs de maïs, des chemins et des terrains qui entourent la maison. Mais la plupart des scénarios vont se dérouler dans la maison alors que les survivants sont cloitrés à l’intérieur.
Le second point important, ce seront les personnages eux-mêmes. Rappelez-vous, je vous ai parlé de proches, Johnny et Karen. Le comportement des personnages va changer en leur présence. Après tout, dans le film, Helen, la mère de Karen, tentera de câliner celle-ci alors qu’elle est train de dévorer son père ! Une imprudence qui lui coutera la vie aussi.
Pour reproduire ce changement de comportement, chaque personnage aura deux modes. Un mode appelé « zombicide » où les personnages auront des compétences pour chaque niveau qu’ils vont atteindre en tuant de plus en plus de zombies, mais aussi un mode « Roméro » où ces compétences seront amoindris, moins nombreuses et donc des personnages moins puissants.
Ce mode fera surface dès qu’un proche sera présent sur le plateau. Le seul moyen de repasser en machine à tuer (mode zombicide), sera justement de les éliminer ! C’est d’autant plus gênant qu’il sera également impossible de fouiller les zones du plateau à la recherche d’armes tant que l’on sera en mode Roméro. En effet, cette fois, nous n’aurons pas une, mais trois piles de fouille ! Une pour les armes à distance, une pour les armes de contact et une dernière pour toutes sortes d’objets utiles, y compris de quoi fabriquer des cocktails molotov.
Pour Bien distinguer les modes Roméro et Zombicide, les joueurs auront donc une fiche personnage réversible, et même deux figurines qu’ils pourront interchanger en cours de partie. J’ai d’ailleurs bien aimé l’idée de laisser les personnages en Noir & Blanc pour le mode Roméro, un bon cliché pour le film !
Certes, cela demande un peu de manipulation pour intervertir les figurines, mais rien ne vous interdit de laisser les figurines sur le plateau, ce que nous avons fait parfois. L’important étant de bien retourner sa fiche individuelle ! D’ailleurs, une manipulation du Zombicide saison 1 va disparaitre, ce qui fera moins de choses à mette à jour. En effet, les « bruits » ne seront plus gérés
– Moi : N’était-ce pas un défi de créer tout un jeu de scénarios dans un décor qui se limite presque à une seule maison ?
– Nicolas Raoult : Si, mais nous savions quelle direction emprunter. Il s’agissait de marier le suspens de Night Of The Living Dead avec l’action de Zombicide. L’idée que les survivants puissent changer de profil en cours de partie, et toutes les idées liées aux variantes (“et que ce serait-il passé si… ?”) sont venues vite. Il nous a fallu néanmoins explorer plusieurs pistes, et ne retenir que les plus intéressantes d’un point de vue ludique. La principale question était de savoir comment les choses se seraient passées si les protagonistes avaient décidé de se faire confiance !
Question à l’un des auteurs du jeu
Alors on planche ?
Pour être plus proche du film, les zombies vont, désormais, se déplacer autrement. C’est tout simple, il vont se diriger les personnages visibles ou, à défaut, vers les ouvertures pour rentrer dans la maison. C’est à ce niveau qu’intervient un élément important : les barricades !
Presque tout le film se déroule dans cette maison autour de laquelle les zombies vont s’agglutiner aux portes et fenêtres pour tenter de forcer un passage. Les bras des zombies se glissent entre les planches que Ben, Barbara puis Tom ont cloué, pour tenter d’attraper quelqu’un ou pour briser les barricades. C’est un élément que l’on retrouve dans le jeu The night of The Living Dead où les ouvertures seront à construire et à défendre. Ces barricades pourront être démontées par les survivants avec des équipements appropriés et rares, laissant ainsi la possibilité de faire une sortie urgente pour éliminer des zombies qui se trouvent au dehors. Ces sorties sont parfois nécessaires pour éliminer les proches afin de revenir en mode Zombicide mais aussi pour tuer des casseurs !
Dans le film, nous avons affaire à des zombies qui ont encore un petit quelque chose d’humain en eux. C’est ainsi que certains ramassent des pierres ou des branches pour briser les barricades et tenter d’ouvrir une brèche. Dans le jeu, les runners (Zombies rapides de la saison 1) laissent la place à des casseurs. ils sont lents, mais si ceux-ci n’ont mordu personne et qu’ils se trouvent dans une zone avec des barricades ou des portes, ces derniers pourront alors les briser. Ils offrent ainsi l’opportunité aux autres zombies de rentrer dans la maison. Autant dire que la situation peut vite devenir critique, si un casseur était accompagné d’une ribambelle de Rôdeurs ! D’ailleurs certains scénarios pourront finir directement par une défaite si un zombie est encore à l’intérieur à la fin d’une manche. Ces casseurs vont surement être votre cible prioritaire pour éviter tout débordement !
Il faudra alors les tuer et refaire les barricades. Celles-ci seront l’un des principaux éléments du jeu. En même temps, le sort des personnages du film dépendent justement de ses barricades. Il était donc logique de mettre cette mécanique en avant. La construction de barricades ou la fouille de planches seront synonyme d’expériences tout autant que l’élimination de zombies !
On y retrouve aussi des zombies plus costauds, les balèzes, pour lesquels il sera nécessaire d’avoir des armes puissantes et qu’il faudra éliminer sur une zone avant de s’attaquer aux plus faibles. L’équivalent des Boomers dans la saison 1
Un petit cocktail ?
Dans The Night of the Living Dead, Ben finit par convaincre les autres de fuir de la maison en empruntant la veille camionnette. Mais, il faudra en faire le plein à la pompe ! Ce sera d’ailleurs la trame d’un des scénarios du jeu !
Pour attraper cette fichue camionnette, ils comprennent qu’il faut écarter les zombies groupés autour du véhicule ! Rapidement, ils mettent en œuvre quelques cocktails Molotov avec de l’essence, des bocaux vides et un morceau de tissu.
- Vous avez compris Harry ? Je vous dirais quand les lancer !
- D’accord ! Je monte à l’étage pour les balancer…
Ben et Tom enlèvent les planches et ouvrent la porte. Ben interpelle alors Harry. Les cocktails sont jetés et les zombies reculent. La camionnette est accessible !
Dans le jeu, vous pourrez fabriquer ces cocktails aussi. Mais si vous le balancez dans une zone d’apparition de Zombies, vous pourrez aussi la déplacer vers une autre zone ! Un changement de règles important, qui sera même nécessaire à réaliser dans certains scénarios ! Attention toutefois, il faudra toujours révéler des apparitions de morts-vivants autant de fois que de jetons.
La camionnette, une fois en main, pourra écrabouiller quelques zombies sur le passage. Mais attention, à la pompe, hors de question de tirer pour éviter l’incendie. Vous ne le ferez pas n’est-ce pas ? Car, dans la version film, c’est ainsi que meurt Tom et Judy !
Nous sommes les acteurs du film !
The Night of The Living Dead transforme alors les règles de Zombicide, et offre les décors du film pour nous replonger totalement dans l’ambiance de celui-ci. Les zombies et survivants sont belles figurines que l’on retrouve dans le film (une femme en robe de chambre, le balèze en caleçon ou encore le gars qui pleure..) Les proches qui arriveront avec des cartes d’apparition ou lors d’une fouille, seront bien les figurines de Johnny et Karen ! Bref, nous sommes les acteurs du film de Roméro
Les zombies rôdeurs vont venir autour de la maison et déambuler autour à la recherche de la moindre occasion pour entrer. Ils sont lents et meurent facilement comme dans le film (il faudra attendre le remake de Roméro, Dawn of The Dead – 2004, pour voir des zombies rapides pour la première fois). Si aucun ne peut entrer, les casseurs tenteront de briser les barricades avec des pierres et des morceaux de bois. On perdra aussi notre force d’attaque en croisant des proches. La tension peut donc monter rapidement si beaucoup de casseurs entrent en jeu et que l’on soit encore en mode Roméro. De plus, les cartes du genre « les rôdeurs ont encore un tour » disparaissent au profit de « les rôdeurs cassent les barricades et ouvre les portes dans leur zone« .
On est presque fidèle au film, si ce ne sont que les dernier scénarios, qui offrent une fin alternative. J’ai donc demandé à l’un des auteurs.
– Moi : Dans le film de 1968, les survivants ne s’en sortent pas et meurent tous dans la maison (ou à proximité). Vous proposez une fin alternative. Pourquoi ce choix ?
Question posée à l’un des auteurs du jeu
– Nicolas Raoult : La fin du film peut survenir à n’importe quel moment en cours de partie, et les survivants peuvent mourir de nombreuses manières. Il nous semblait plus amusant de mettre en scène une fin où les joueurs, à travers les survivants fictifs qu’ils incarnent, survivent à la nuit des morts-vivants. C’est plus proche de l’esprit de Zombicide, et nous semble plus amusant.
Une réponse logique puisque si l’on meurt, on perd et on serait fidèle à une fin tragique. Même si Ben meurt…. Mais Chut, que diriez-vous de voir aussi le film ? (rendez-vous à la fin de cette news)
Café, visée, difficulté et maïs
On aura surtout d’autres changement de règles très importants ! On les retrouve d’ailleurs dans Zombicide Invaders.
En effet, ce qui me gênait le plus dans la saison 1, c’était la mort d’un joueur. La partie continuait sans lui. Si ce joueur ne contrôlait plus de personnages, il ne lui restait plus qu’à préparer le café pour les autres. Sur de longs scénarios, ce pouvait être ennuyeux, surtout les autres jouent encore en vie pour un bon moment !
Avec The Night of The Living Dead, vous perdez immédiatement dès qu’un personnage meure suite à 3 blessures ! J’aime beaucoup ce changement. Les joueurs éliminés n’auront plus à patienter que la partie soit terminée par les autres. Et cela entraine beaucoup plus d’entraides entre les joueurs, vu que personne ne veut qu’il y ait une victime sous peine de défaite immédiate !
Un autre changement concerne les dégâts collatéraux. Zombicide Saison 1 nous imposait de tirer sur ses camarades en priorité (sauf si compétence sniper) si ceux-ci se trouvaient dans la zone ciblée par une arme à feu. Désormais, ils ne seront blessés que par les résultats de dés qui ne touchent pas de zombies ! Une alternative qui nous fait prendre des risques, mais qui reste possible dans l’absolu. Votre main va trembler au moment de jeter les dés, si vous n’avez pas le choix pour sauver un personnage ami de morsures imminentes ! Un vrai risque à prendre parfois !
Aux alentours de la maison, les environs auront aussi une importance. En effet, les champs de maïs cachent les personnages qui s’y trouvent. Très pratique pour ne pas être vu des zombies ou pour les pousser dedans pour qu’ils nous oublient un peu, ce que sait faire Tom !
Enfin, le jeu comporte une difficulté qui pourra surprendre les joueurs habitués par les autres opus de la gamme. Les scénarios pourront apparaitre plutôt faciles, si vous jouez avec la version « complète ». C’est à dire avec toutes les cartes d’apparition de zombies. Toutefois, les règles proposent de moduler ces cartes pour rendre les parties plus agressives, il suffira de retirer une vingtaine de cartes, et la tension va vite grimper !
Personnellement, je conseille aux joueurs débutants de les laisser, le temps de se faire la main et pour ne pas se retrouver en situation critique trop souvent. En revanche, je conseille d’emblée aux joueurs habitués à zombicide de retirer ces cartes au risque de trouver les scénarios pas assez tordus !
Mais en tant que fan de Roméro, vous pouvez aussi conserver toutes les cartes, mais en revanche retoucher les équipements pour coller encore un peu plus à l’ambiance du film et sa logique. Ainsi, dans cette maison, on peut y trouver une batte de baseball, voire même une tronçonneuse… Mais une mitraillette UZI et tout un arsenal immense seraient moins probables. Ceci n’est pas dans les règles mais c’est une alternative captivante. Vous pouvez même tenter cela avec le mode difficile proposé. Je n’ai pas fait tous les scénarios avec ces possibilités, mais à vous de relever le défi.
The end
Pour conclure, voilà un rappel des points qui changent
- Un mode zombicide, donc connu, mais du matériel qui ne colle pas toujours à l’ambiance du film d’origine.
- Une bonne immersion dans le film de Roméro où il faudra défendre la maison avec des barricades à tenir et des sorties extérieures risquées.
- Une règle originale qui bascule les personnages en mode ‘zombicide‘ (fort) et ‘Roméro‘ (faible) selon la présence de Johnny et/ou Karen.
- Nouvelle règle intéressante pour les tirs manqués.
- Fin du jeu dès qu’un joueur meurt. Donc pas d’attente pour finir.
- Deux modes de jeu (un pour découvrir et un pour des défis plus difficiles).
The Night Of The Living Dead m’a conquis aussitôt grâce à l’univers d’un film culte qui m’est cher. Bien entendu, il s’agit d’un jeu proche de zombicide et c’est d’ailleurs clairement indiqué sur la boite. Ceci dit, les auteurs ont réussi à recréer l’ambiance per des changements de règles complétement adaptés au film. Et c’est assez réussi. On peut même espérer un jour avoir d’autres films connus mis à l’honneur, comme Dawn Of the Dead, World War Z et pourquoi pas Zombiland ou même Shaun of the dead avec une touche humoristique décalée.
– Moi : Est-ce qu’il y aura des extensions ou encore d’autres films qui seront mis à l’honneur ?
Question posée à l’un des auteurs du jeu
– Nicolas Raoult : Je ne peux pas répondre à cette question, désolé ! J’aimerais beaucoup travailler sur un Zombicide situé au début des années 70. Cela viendra peut-être.
Forcement, les fans de Roméro vont aimer et je ne peux que les orienter vers cette version. Pour les joueurs des autres zombicide, ils devront se dire que la maison fait partie du jeu tout autant qu’un personnage principal et plusieurs scénarios se déroulent dans celles-ci. On peut même plutôt évoquer une grande campagne finalement. Les zombies seront un peu moins nombreux, mais la tension sera plus progressive. Les scénarios paraitront moins désespérés. Il faut donc se faire une idée du jeu après toutes mes explications et se dire qu’on change de ce que l’on connait jusque maintenant. Mais ce n’est pas plus mal, car j’aurais regretté d’avoir un « saison 1 – like ». D’ailleurs, je conseille presque de regarder le film avant même d’y jouer. Tout vous paraitra limpide dès votre première partie…
Pour celles et ceux qui n’ont jamais jouer à zombicide, c’est clairement la version départ à tenter avec son mode plus facile en laissant toutes les cartes. Une fois le jeu maitrisé, passez aussitôt au mode plus difficile pour faire monter l’adrénaline !
Que dire ? j’ai enchainé 7 parties, quelques une en mode facile, et quelques une en difficile (mode que je préfère). J’aime beaucoup son univers vieux films. Mais je l’ai dit… Je suis un fan de Roméro. Même s’il y a quelques petites incohérences, l’ambiance est vraiment présente, c’est ce que les auteurs voulaient, moi aussi… ! Donc go !
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Un énorme merci à Nicolas qui a bien voulu me consacrer de son temps
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Un scandale de spoil en série sans avertissement
Alors oui, je sais, le film est sorti en 1968.
Oui, je sais, c'est un classique, on devrait tous l'avoir déjà vu.
Mais la sortie du jeu est justement l'occasion de remettre en valeur le film, et cette critique dévoile un nombre assez conséquents de rebondissements.
Je me disais qu'à l'occasion je me ferais une petite séance, je suis vert d'avoir lu ce que j'ai lu, et ne suis pas allé jusqu'au bout, de peur d'en lire encore plus - alors que d'habitude j'aime beaucoup lire ce que je trouve ici.
Bref, j'ai noté 5 parce que je suis obligé de mettre une note mais ça ne signifie rien ; je pense cependant qu'a minima un petit avertissement quant au contenu du texte serait le bienvenu.