God of War: le jeu de cartes
Auteur(s): Alex Olteanu, Fel Barros
Editeur(s): Edge Entertainment
Distributeur(s): Asmodee
Mécanisme(s): Coopératif, Deckbuilding
Contient du plastique
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PhilRey: 8/10
God of War: le jeu de cartes tient son nom du monde vidéo, et surtout de Playstation. Il s’agît d’un jeu coopératif où les joueurs doivent accomplir 2 quêtes et affronter et vaincre le Boss final.
Les scènes
Les scènes correspondent aux quêtes et Boss. Le jeu comprend d’ailleurs 6 quêtes et 4 boss, offrant une certaine rejouabilité. Pour l’augmenter encore un peu, la mise en place utilise 3 quêtes (dont seulement 2 seront réalisées) et 3 Boss (dont un seul sera combattu). Ces 6 cartes sont placées en pyramide inversée. Après la réussite de la première quête, les joueurs choisissent ensemble laquelle faire parmi les deux suivantes. Celle qui n’est pas sélectionnée ajoutera une contrainte aux joueurs. Le même principe est utilisé après la réussite de la 2ème quête. Les 2 cartes Boss non choisies ajouteront des contraintes supplémentaires, rendant la tâche des joueurs plus compliquée.
Au début de chaque quête, la scène est mise en place via 8 carte placées en deux rangées de 4. l’ensemble représente la scène avec les décors et les monstres éventuels. En fait, on devrait plus parler de 4 colonnes de 2 cartes puisque les pions Héros se placent eux en face d’une colonne de façon à avoir une carte proche (pour des éventuels combats rapprochés) et une carte éloignée (pour les tirs à distance). Deux pions Héros peuvent être en face de la même colonne mais seul celui placé devant subira les attaques d’ennemis.
La capacité de rage
Chaque héros possèdent une capacité de rage. Une petite échelle sur les cartes Personnage permet d’ailleurs de tenir le niveau de Rage à jour. Lorsque le niveau est au maximum, la capacité du héros devient disponible et peut être utilisée n’importe quand pendant le tour du joueur. Chaque héros a bien évidemment sa propre capacité permettant par exemple d’augmenter la puissance d’une attaque en mêlée.
Les héros
Chaque joueur est un héros (tous le monde le sait) et possède un deck de cartes de départ qu’il pourra alimenter avec de nouvelles cartes en cours de partie. Pendant la phase d’activation, le héros peut réaliser autant d’actions qu’il le veut, dans la limite des cartes de sa main. Il peut ainsi:
- Se déplacer dans une autre colonne;
- Jouer des cartes Action afin d’attaquer des ennemis. Pour cela, le joueur joue des ensembles de cartes Action et les résout ensuite. Un ensemble car les cartes Attaques doivent être accompagnées d’une ou plusieurs cartes Nombre afin de déterminer la puissance de l’attaque (comme à gauche). Il est possible qu’une carte Attaque indique également un nombre (comme à droite), dans ce cas, cette carte seule peut suffire (mais peut aussi être accompagnée d’autres cartes Nombre afin d’augmenter la puissance d’attaque)
- Utiliser sa capacité de Rage (le compteur est alors remis en bas de l’échelle)
- Interagir avec la scène, c’est à dire jouer des cartes afin de remplir une condition requise pour activer l’effet d’une carte Scène. Cela peut par exemple infliger d’important dégâts à un monstre ou provoquer le retournement d’une carte Scène.
C’est d’ailleurs un des aspect les plus intéressant de God of War: le jeu de cartes. Cette interaction donne l’impression d’avoir d’une scène “vivante”, réagissant aux actions des héros. Cela permet aussi de découvrir de nouveaux éléments ou simplement le moyen de compléter la quête.
Entre chaque héros, la scène s’active. Comme dans beaucoup de jeux coopératifs, le hasard influence cette mécanique. Ici, on retourne une carte de la pioche qui indique la coules cartes à activer (via un symbole). Souvent, ce sont les ennemis qui attaquent les héros. Et pour finir, quand tous les joueurs, chacun à leur tour, ont réalisé leurs actions, la scène s’active encore une fois.
Vient ensuite le temps d’améliorer son deck. Comme dans beaucoup de jeu basé sur la mécanique de “deck building”, toutes les cartes non jouées des joueurs sont simplement défaussées. Chaque joueur, à tour de rôle, prend alors une carte Amélioration (parmi toutes celles révélées pour activer la scène) ou retire une carte de sa défausse. La carte ainsi choisie se place sur son deck et fera donc partie de la main du héros directement lors du prochain tour.
Le but
Les joueurs gagnent la partie s’ils terminent 2 quêtes avec succès et s’ils parviennent à vaincre le Boss final.
On recommence?
Et bien, ce système de quêtes et scènes “mouvantes” évite d’avoir un ressenti de répétition dans les tours: les cartes scènes se retournent (sous certaines conditions) et offrent de nouveaux ennemis ou adaptent l’objectif de la quête. C’est vraiment très ingénieux et c’est ce qui m’a le plus plu dans God of War. Maintenant, je ne suis pas un expert des jeux coopératifs et peut-être retrouve-t-on cela dans d’autres jeux. N’hésitez pas à l’indiquer dans les commentaires.
Toutefois, il faut se familiariser avec les icônes. Et ce n’est pas évident avec certaines cartes Scène. Parfois les termes utilisés sur les cartes sont importants mais pas super bien expliqués dans les règles. Celles-ci sont d’ailleurs bien faites mais pas évidentes à assimiler. La boîte vous permettra de faire plusieurs parties avant d’avoir fait un peu le tour des 10 cartes Quêtes et Boss. Même si les combinaisons varient d’une partie à l’autre, on a envie d’en avoir de nouvelles pour découvrir de nouveaux éléments.
Le hasard est bien présent sans être trop dérangeant. Il est présent dans l’activation des cartes Scène et dans la résolution des combats (l’ennemi se défend avec un dé). A noter enfin que le jeu peut se jouer seul, avec 3 héros et une légère adaptation des règles.
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