The Game: Quick & Easy

SwatSh:  8,5/10

The Game Quick & Easy est la dernière version du jeu best seller The Game.

Le principe est identique

Les joueuses jouent ensemble et leur objectif est de terminer le paquet de cartes sans être bloquées.

La manière d’y arriver est différente

Dans The Game Quick & Easy la valeur des cartes n’est plus de 1 à 100 (et inversément 😉 ) mais de 1 à 10 et de … 10 à … 1 😀 Les cartes sont néanmoins quasi aussi nombreuses car elles sont réparties en plusieurs couleurs ce qui donne un jeu un peu plus fun car plus coloré 😉

Un peu comme dans Kingdom Builder, les joueurs ont 2 cartes en main et peuvent en jouer une ou deux à leur tour puis refaire leur main à 2 cartes. Le jeu ne comporte plus que 2 tas de cartes, un crescendo et un decrescendo. On doit toujours jouer une carte de valeur supérieure à la précédente sur le paquet crescendo et une carte de valeur inférieure à la précédente sur le paquet decrescendo.

Jump around

Evidemment, avec un paquet allant de 1 à 10 et un autre de 10 à 1, on ne pourra y poser que maximum 20 cartes ce qui n’est pas suffisant au vue du paquet d’une cinquantaine de cartes. Pour y arriver, la mécanique de jump est maintenue mais n’est plus relative à la valeur mais à la couleur. Si on joue une carte de même couleur que la précédente, on n’est pas obligé de suivre le sens crescendo ou decrescendo. Exemple: sur la pile crescendo, une joueuse pose un « 1 », une autre un « 3 », puis un « 7 », puis un « 9 ». Personne n’ayant de « 10 », les joueuses sont bloquées. Sauf que, disons que la dernière carte jouée, le « 9 », est jaune, la joueuse suivante peut y placer un « 3 » jaune et donc ignorer le sens pour permettre aux suivantes de continuer à placer des cartes de valeur de plus en plus forte.

Communication

Un peu à l’image de l’excellentissime Hanabi, outre cette mécanique très abstraite, ce qui séduit le plus dans The Game Quick & Easy, c’est sa manière de permettre aux joueurs de communiquer. Ils peuvent communiquer sur la couleur de leurs cartes et sur leur valeur relative (grande, moyenne, très petite,…) mais pas sur leur valeur chiffrée (« 3 » par exemple). Cela va donner une façon assez subtile de communiquer. Peut-être pas aussi subtile que dans Hanabi mais quand même. Les joueurs ne devrons pas hésiter de communiquer sur leurs cartes pour permettre aux autres de jouer de la meilleure façon possible. Par exemple, si vous tirez un « 9 » vert, mieux vaut dire tout de suite aux autres que vous avez une grosse verte 😉 histoire qu’un joueur puisse, par exemple, jouer sans scrupule une petite verte dans le paquet decrescendo. Ce qui peut être étonnant quand on y joue avec des joueurs novices c’est qu’il demande une gymnastique d’esprit pas toujours habituelle pour les non joueurs et ce qui peut sembler simple pour vous ne l’est pas tant que ça pour les autres. Je vous conseille alors de ne pas sombrer dans l’écueil du maître du jeu qui dit à tout le monde ce qu’il doit faire mais plutôt à laisser les autres construire leur cheminement par eux-mêmes. Vous découvrez alors avec délectation comment les enfants / novices vont se construire progressivement leur propre réflexion pour arriver, ensemble, à un succès bien mérité. The Game reste néanmoins un jeu difficile où le hasard de la pioche joue son rôle. Les joueurs, malgré une excellente communication, devront faire face à plusieurs échecs avant d’enfin réussir le défi de tout jouer. Ca se joue quelques fois à une carte près et c’est alors plus le hasard de la pioche qui joue qu’autre chose. Un peu comme dans The Mind, cela donnera clairement l’envie de refaire une revanche tant qu’on n’aura pas réussi à vaincre cette machine infernale.