Mekhane
Auteur(s): Alessio Calabresi, Roberto Grasso
Editeur(s): Cranio Creation
Mécanisme(s): Narratif, Rôles cachés
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SwatSh: 7 /10
Après les excellents Lorenzo il Magnifico, Newton et Barrage, nous sommes toujours très attentifs aux nouvelles sorties de Cranio tant cet éditeur est capable du meilleur.
Narratif
Mekhane sort un peu des sentiers battus pour Cranio. Il s’agit en effet d’un jeu narratif, ce qui est moins leur spécialité. Il me fait d’ailleurs un peu penser à Greenville 1989 même s’il n’est pas collaboratif mais plutôt grâce à son côté tout aussi ludique.
Intrigue
Dans Mekhane, une joueuse est la maitresse du jeu tandis que les autres représentent des dieux. La maitresse va tirer une carte lieu (par exemple des huttes Africaines), une carte menace (par exemple un vampire) et 7 cartes personnage. Elle va alors débuter l’histoire en s’inspirant des cartes tirées.
Destin
Chaque joueur dieu reçoit une carte du destin où est indiqué le numéro du personnage qu’ils représentent. Leur but est de garder leur personnage en vie jusqu’au bout du jeu. Comme il n’en restera qu’un au bout des 6 tours de jeu (à chaque tour, un personnage meurt et il y en a 7), c’est le joueur dieu ayant la carte du destin correspondant au personnage survivant qui l’emporte.
Histoire
Chaque joueur dieu reçoit également 6 cartes histoire et, à chaque tour, devra en jouer une sous un personnage et raconter ce qu’il s’est passé. Quand tout le monde a joué une carte sous un personnage et a raconté un bout de l’histoire, la maitresse du jeu complète avec la pioche les personnages n’ayant pas reçu de carte histoire et raconte la suite de l’histoire les concernant. Ensuite, en fonction de l’histoire racontée, elle décide qui est tué.
666 (6 tours, 6 meurtres, 6 cartes)
Après 6 tours, l’histoire est terminée et le joueur possédant la carte du personnage survivant l’emporte. Evidemment, comme dans tout jeu narratif, ce n’est pas ça l’important mais plus le côté narratif. Les joueurs doivent s’investir dans l’histoire et la garder cohérente et palpitante tout au long de la partie. Evidemment, le défi n’est pas simple et les cartes histoire en main apportent beaucoup de contraintes pour y arriver. De plus, Mekhane plaira surtout en grand nombre car à 3 ou 4 joueurs il est même probable que personne ne l’emporte si le personnage survivant n’est représenté par aucun joueur. Le rôle de la maitresse du jeu est également essentiel car elle se doit de maintenir une histoire cohérente tout en évitant l’arbitraire. Et c’est cet arbitraire qui peut frustrer les joueuses car voir son personnage mourir parce que la maitresse de jeu l’a décidé ainsi sans aucune justification cohérente peut déplaire. Mais encore une fois, l’essentiel n’est pas là, il est du côté narratif où on va terminer le jeu avec une nouvelle histoire inventée tous ensemble. Cette histoire sera néanmoins souvent très macabre avec au moins 6 morts à la clé. Voilà pourquoi le jeu est plutôt à réserver à un public ado/adulte. C’est dommage car ce système pourrait encore mieux convenir à un public plus jeune, leur permettant d’exercer leur créativité autour d’un thème plus joyeux.
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