King Domino : Duel
Auteur(s): Bruno Cathala, Ludovic Maublanc
Illustrateur(s): Cyril Bouquet
Editeur(s): Blue Orange
Distributeur(s): Blackrock Editions
Mécanisme(s): Roll & Write
Soumettre votre avis | |
Tapimoket : 7/10
King, Queen, Géants, et Maintenant Duel
Quand on aime, on ne compte pas. Cette fois le célèbre succès se décline en version Roll & Write pour deux joueurs, d’où le mot duel. C’est évident, mais je le dis pour celles et ceux qui n’avait pas suivi. La nouvelle version se veut presque format « voyage » puisqu’elle perd la moitié, voire les 2/3 de son volume.
A l’intérieur, on y trouvera les règles dans toutes les langues, mais surtout 4 dés et un gros carnet. En effet, un jeu Roll & Write, pour le préciser, consiste à jeter des dés (Roll) et à écrire dans des cases (Write). Notons, à ce titre, une chose que j’apprécie particulièrement, c’est d’avoir les crayons fournis ! Ça peut paraître bête comme ça, mais c’est quand même mieux d’avoir tout sous la main dès le déballage, sans être obligé de fouiller les fonds de tiroir.
Enfin le design, que j’appréciais dans le jeu d’origine, sera aussi conservé. Non seulement l’illustrateur, Cyril Bouquet, ne change pas, mais on garde la petite boite à l’ouverture aimantée, et même un petit thermoformage pour ranger le tout ! Un véritable luxe pour son petit prix.
Côté Auteur, Bruno Cathala s’associe, cette fois, à Ludovic Maublanc. Inutile de les présenter, vu que tous les deux font partie des auteurs français les plus connus, et en plus ce n’est pas la première fois qu’ils travaillent ensemble. Citons, pour exemple, Scarabya
Mais voyons plutôt comment fonctionne cette version
La première chose qui pourra surprendre, c’est le feuillet à compléter de chaque joueur qui a déjà son royaume, dessiné en fond de page. Mais alors où sont passés les champs, forêts, marais et prairies ? Et bien ceux-ci seront remplacés cette fois par des blasons. En effet, au cours de la partie, vous allez devoir remplir les espaces vides de bouclier par des armoiries (blasons) avec votre crayon. Ces blasons seront indiqués par les dés, et il faudra tenter de créer de grandes zones de cases orthogonalement adjacentes ayant le même blason, que l’on appellera des « domaines ».
Mais ces zones ne vaudront pas un kopeck, si on n’a pas coché, avec des petits croix, des ronds à côté des blasons. En effet, en fin de partie, la taille de chaque domaine sera multipliée par le nombre de croix présentes dans ce domaine pour donner des points. Bref, les blasons remplacent les paysages et les croix remplacent les couronnes qu’on avait dans la version de base.
Les joueurs vont ainsi enchaîner les tours pour remplir leur domaine jusqu’à ce que les deux ne puissent rien y inscrire, faute de place.
A chaque tour, le joueur actif lance les 4 dés. il en choisit un, l’adversaire en prend deux et le dernier dé va au joueur actif. C’est l’assemblage de nos deux dés qui formeront alors le « domino ». Ainsi les blasons, que les faces représentent, devront être dessinés côte à côte (comme si on posait un domino), et l’un des blasons doit être placé à côté d’un dessin identique.
Le château centrale de notre feuillet fera office de blason « Joker ». On commence donc par lui.
Dans le cas où, il est impossible de dessiner, le joueur perd le tour sans rien inscrire !
Enfin, si, sur la face du dé, on y trouve aussi une ou deux petites croix, alors on dessine cette ou ces croix dans la même case que le blason concerné. Ainsi, on retrouve ainsi quasiment la même mécanique que la pose de tuiles qu’on a dans Kingdomino.
L’élément qui va changer, cette fois, ce sera l’anticipation de la prochaine tuile, ainsi que l’ordre du tour. On effet, on ne connaîtra pas les prochains dés, de plus on joue toujours chacun son tour. Une petite saveur stratégique qui va manquer un peu, ma foi.
Toutefois, une nouveauté viendra s’ajouter !
En effet, pour chaque blason sans croix de vos dés, vous allez cocher une case sur une feuille commune de bonus (le recto d’une feuille joueur). Celle-ci sera placée entre les joueurs, et chacun aura sa ligne de cases à cocher pour chacun des bonus. Les cases à cocher correspondront donc aux blasons sans croix et si une ligne est complétée, le joueur remporte le bonus indiqué tandis que l’autre aura walou !
la quasi totalité des bonus seront à utiliser au moment de son choix, et deux autres seront à effet instantanées. On aura ainsi, par exemple, comme bonus, la possibilité de placer ses deux blasons ensemble mais sans respecter l’adjacence, la possibilité de placer ses blasons séparément, gagner plus de points, faire une croix de plus, etc…
Enfin, on pourra aussi avoir un joker permettant de placer une croix où l’on veut grâce au pouvoir de son château que l’on peut activer à tout moment
Lorsque la partie se termine, on procède alors aux décomptes des points pour désigner le vainqueur. On multiplie alors chaque taille de domaine par le nombre de croix qu’il possède.
Kingdomino Duel bien ? ou pas ?
Et bien non et oui. J’ai trouvé dommage de perdre la prévision de la tuile suivante de la première version et la contrainte de l’ordre du tour. Toutefois, la notion d’ordre du tour n’avait plus vraiment de sens pour un jeu à deux joueurs, mais on sera plus dépendant du hasard des dés à chaque tour sans le savoir d’avance.
Kingdomino Duel présente ses subtilités avec les blasons sans croix et les bonus à décoincer, ainsi que la constitution des « dominos ». En effet, pour obtenir les bonus, les faces sans croix sont à prendre en considération et, stratégiquement, vous ne vous précipiterez pas forcement sur les dés avec des croix. C’est une nouvelle considération par rapport à la version de base où, en, général, les tuiles avec couronnes sont quasiment toujours convoitées.
L’autre point intéressant, c’est la création du domino. Cette fois, les paires ne sont plus imposées, mais c’est le choix des dés qui vont les créer. De plus, une face du dé représente un « ? », ce sera un blason « joker », mais même si on a cette face qui est puissante, celle-ci sera sans croix. Cette face nous permettra de placer l’élément manquant dans un domaine, mais aussi la possibilité d’avoir aussi le blason manquant pour un bonus.
D’un point de vue design, j’avoue avoir toujours le coup de coeur pour la version de base. J’aime beaucoup le petit château en 3D est ses belles tuiles vernies. Toutefois, Kingdomino duel aura l’avantage d’être bien moins encombrant. Ainsi, il sera plus facile à emmener partout, comme en vacances. Enfin, il aura surtout l’avantage d’être à la portée de toutes les bourses avec un prix à peine plus cher qu’un paquet de clops, un investissement qui ne partira pas un fumée mais vous permettra de s’amuser.
J’ai regretté aussi, qu’il n’y avait pas l’option d’un mode solo comme on en trouve souvent dans les Roll & Write. D’accord, c’est écrit « Duel », mais bon…
Disons que Kingdomino duel ne révolutionne pas et reste dans l’esprit du jeu de base pour un jeu facile à emmener, adapté pour deux joueurs, le tout à un prix très abordable
Submit your review | |