Strascendance
Auteur(s): Luc Anuszerwski, Maria Paloma Sanchez
Illustrateur(s): Luc Anuszerwski, Maria Paloma Sanchez
Editeur(s): Disto Studio
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Serval: 8,5/10
Strascendance est le premier jeu de Maria Paloma Sanchez et Luc Amuszwski et le moins que l’on puisse dire est que le point fort ce prototype est l’originalité ! Le jeu vient tout juste d’être proposé en campagne participative sur la plateforme ULULE : https://fr.ulule.com/strascendancelejeu.
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Strascendance nous parle d’une période de l’histoire de la ville de Strasbourg que j’ignorai complètement, une épidémie dansante de 1518 dans les rues de la capitale de l’Alsace. Très surprenant, pour trouver ce thème il fallait le faire.
Que dire également du matériel ? Un design globalement noir et blanc et quelques touches de couleurs rendent l’ensemble étonnant. Les dessins et l’iconographie nous embarque dans un monde à part tout comme la trame de ce jeu. C’est beau, voire très beau, je n’ai eu que des sensations de surprise autour de la table. Ca me rappelle un petit peu le style d’Alexandre Roche pour le plateau (Troyes) mais en plus épuré.
Mais le style graphique ne fait pas tout, on le sait bien ! Encore faut il que ce prototype tourne bien !
Strascendance nous propose donc un jeu de placement/connexion un peu dans l’idée d’un Pandémie. Après tout ii il s’agit bien de réguler une épidémie de danse et de la circoncire au mieux dans les quartiers que nous allons acquérir pour marquer le maximum de points.
Les danseurs fous à l’assaut de Strasbourg !
Le plateau représente donc la ville de Strasbourg répartie en 12 quartiers différents, chaque quartier englobant de 2 à quatre lieux célèbres de la ville. Pour la mise en place tous les joueurs vont piocher un certain nombre de cartes lieux, en conserver une partie et en défausser certains. Une fois la sélection faite, tous les joueurs identifient leurs lieux en y apposant un de leur pion joueur de couleur. Ceci fait, 3 jetons cohues et un jeton accalmie vont être posés au hasard sur des lieux écartés lors du choix initial des joueurs.
Chaque jouer à tour de rôle va alors effectuer une série d’action dépendante du résultat d’un jet de 4 dés. (2 rouges, 1 blanc et 1 noir) :
- Les dés rouges indiquent quel(s) lieu(x) est (sont) susceptible de déclencher une épidémie de danse. Les lieux étant dentifiés par une lettre et un chiffre, le ou les chiffres indiqués par les dés rouges déclenchent une éventuelle propagation (sauf si le dé indique le chiffre identifié par le jeton accalmie). Tous les lieux des joueurs connectés à un des pions cohue identifiés par ces chiffres seront envahis par un jeton danseur. Sur chaque carte lieu en possession des joueurs, seulement 3 places sont disponibles, si ces 3 emplacements sont occupés par des jetons danseurs, le joueur perd sa carte lieu.. Les jetons cohues activés par les dés rouges sont dès lors retirés du plateau et le compteur d’hystérie monte d’un niveau par lieu retiré. Si aucune propagation ne peut avoir lieu (puisque les deux dés ont indiqués le même chiffre que le lieu où se trouve le pion accalmie), une carte évènement est alors piochée et résolue immédiatement.
- Les dés blancs ou noirs : le joueur actif devra choisir un des deux dés et effectuera une action parmi celles disponibles sur son aide de jeu. Plus le chiffre du dé sélectionné est important plus l’action est puissante, le 6 étant l’action la plus forte. A noter les dés noirs influent plutôt sur les adversaires, les dés blancs influent plutôt sur son propre jeu. Une carte trouble-fête spécifique à chaque joueur et distribuée en début de partie va légèrement modifier les actions liées au chiffre 6, les autres sont communes à l’ensemble des joueurs.
- Le joueur actif place enfin autant de jetons cohue que le niveau d’hystérie du plateau, il y des valeurs de 1 à 3 échelonnées en 15 cases sur le compteur d’hystérie.
A noter, des rabat-joie distribués en début de jeu vont être au préalable positionnés sur les emplacement d’un certain nombre de lieux des joueurs, sorte de garde-fou anti danseurs..un rabat-joie fête n’aime pas danser on le sait bien !
Au fur et à mesure de la partie, les lieux vont changer de main et vont être envahis par des cohortes de danseurs, aux joueurs de s’adapter aux évènements et aux jets de dés. La dernière case du compteur d’hystérie atteinte, la partie s’arrête donc immédiatement (les danseurs sont épuisés) et les joueurs obtiennent 1 point pour chaque emplacement vide de danseurs et 2 points pout chaque rabat-joie encore présent sur chaque carte lieu encore en possession.
Originalité et interactivité !
Matériel épuré, design unique et très porteur, ambiance du jeu très bien rendue, fluidité des tours de jeux et de l’enchainement des actions rendent Strascendance très réussi et indéniablement original. Reste peut être aux daltoniens dont je fais partie, d’essayer de s’adapter aux couleurs des pions joueurs et cohue souvent confuses pour nous (il fallait pinailler sur quelque chose !) . Néanmoins, on se laisse envahir par l’envie d’essayer d’endiguer le flot des danseurs fous tout en surveillant sans cesse ce que font nos adversaires souvent perfides. L’interactivité est omniprésente et le thème est parfaitement rendu ! Un grand plaisir que de s’adonner à ce Strascendance venu de nulle part et devenu déjà une valeur sure par chez nous.
Vin d’jeu d’music
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