Chartered: The Golden Age
Auteur(s): Alexander Kneepkens
Illustrateur(s): Henkjan Hoogendoorn
Editeur(s): Jolly Dutch Productions
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PhilRey: 8/10
Une belle surprise que ce Charterred, d’une maison d’édition assez peu connue. Un jeu que l’on classe facilement dans la catégorie familiale.
La mécanique est très simple. A son tour on fait une action parmi 3.
Les deux principales font penser aux Aventuriers du Rail. En effet, soit on prend une carte du marché (sauf qu’ici on n’en prend qu’une et qu’il faut la payer), soit on joue une carte. Bien évidemment, on ne construit pas des voies ferrées ou trains mais bien des entrepôts à Amsterdam.
Les cartes sont numérotées et correspondent aux cases du plateau de jeu. Donc quand on joue une carte, on place un entrepôt sur la case correspondante, pas de choix ici. Le choix est plus lié à la carte: laquelle jouer et quand.
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter lors du placement de l’entrepôt.
- L’entrepôt est isolé. On crée donc une nouvelle entreprise qui reçoit une valeur minimale en bourse.
- L’entrepôt est adjacent à un autre. On élargit donc une entreprise déjà sur le marché. Du coup, la valeur de l’entreprise augmente de 10 en bourse. Idem si la carte correspond à une case déjà occupée par un entrepôt.
A noter qu’il y a un autre type de carte, appelé Carte Niveau sur lesquelles il n’y a pas de numéro de case. Ces cartes sont bien puissantes car elle permettent d’augmenter plus rapidement la valeur d’une entreprise. - L’entrepôt est adjacent à 2 ou 3 autres. On est donc face ici à une (ou 2) fusion(s) d’entreprise. Ces cas de figures apparaissent beaucoup plus tard dans la parti, en général. Le résultat est qu’il n’en restera qu’une d’entreprise: celle ayant la valeur la plus élevée en bourse. Son cours sera boosté car on ajoute le cours de l’entreprise absorbée.
Les joueurs chercheront à provoquer ou à éviter ces fusions en fonctions de leurs avoirs en actions des entreprises concernées.
Dans le tour donc, soit vous acheter une carte et votre tour s’achève là, soit vous jouer une carte. Dans le deuxième cas, après avoir ajuster le cours de l’entreprise, le joueur reçoit 1x en espèces la valeur du cours et peut ensuite acheter et/ou vendre jusqu’à deux actions.
Bon, j’avoue, on ne vend jamais car les cours ne font que monter. Cela peut arriver si le joueur tombe à court de liquidité.
Et c’est tout (enfin presque)
Alors, comme ça, on reste un peu perplexe. Mais quand on joue, on capte tout de suite les petites astuces et la sauce prend bien. C’est vrai qu’on ne se sent pas vraiment dans un jeu de bourse et que les termes Bourse, Entreprise, Marché, feront plus peur à certains joueurs qu’autre chose. En plus, mais c’est assez personnel, le plateau n’est pas très beau et les entrepôts en plastique font fort « plastique » (exactement comme les trains des Aventuriers du Rail, tiens maintenant que j’y pense) et de couleur terne. L’éditeur aurait pu aussi par exemple penser à écrire le numéro des cases en dehors de ces dernières pour plus de lisibilité (lorsque l’entrepôt qui est posé sur la case en cache le numéro)
La durée d’une partie est bien calibrée, évitant ainsi au jeu de devenir trop répétitif.
Il n’y a pas vraiment de montée en puissance mais la tension monte au fil de la partie, lorsque les risques de fusion augmentent. On peut aussi assister à une course à la plus haute valeur en bourse pour éviter à l’entreprise dont on détient pas mal d’actions d’être absorbée. Ou on peut s’aligner en nombre d’actions sur d’autres joueurs afin de bénéficier des actions des autres joueurs.
Bref, Charterred, The Golden Age m’a bien séduit malgré quelques petits défauts d’édition.
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