De Vulgari Eloquentia (Deluxe version)
Auteur(s): Mario Papini
Illustrateur(s): Eva Villa, Guido Favaro, Lamberto Azzariti
Editeur(s): Giochix.it
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SwatSh: 8/10
En 2010, nous avions été sous le charme de De Vulgari Eloquentia même si ses règles étaient assez indigestes. 9 ans plus tard, Giochix.it (CO2, Upon a Salty Ocean, Romolo o Remo, Rio de la Plata) a eu la bonne idée d’en sortir une version deluxe.
Non seulement le matériel a été revu avec des jetons en bois retravaillés et un plateau mieux illustré, mais les règles également. C’était là où le bat blessait et force est d’admettre qu’ils ont bien corrigé le tir. Les règles sont mieux structurées, plus concises, bien expliquées et bien illustrées. Ces 14 pages se lisent beaucoup plus facilement et aident à rendre l’accès plus facile à ce jeu si particulier.
Ce qui frappe dans De Vulgari Eloquentia c’est son thème. Bon, il est vrai assez plaqué mais tout de même bien plaqué ;-): apprendre la langue Vulgare. Le joueur qui aura le mieux appris la langue Vulgare à la fin de la partie sera le vainqueur. Cette maitrise de la langue s’exprime en points de Vulgare, autrement dit en PV!
Le jeu a l’avantage de bien tourner, à son tour, on a 5 pions actions que l’on dépense aux grès des types d’actions que l’on veut exécuter. Certaines actions sont clairement plus intéressantes que d’autres et vu leurs disponibilités limitées l’ordre du jeu est primordial. Il va donc falloir se battre pour être dans les premiers joueurs tout en optimisant ses actions. Il existe 14 types d’actions différentes pour vos 5 malheureux pions action qui doivent parfois être dépensés à plusieurs exemplaires pour une seule action. Les choix sont donc nombreux. Mais il est vrai que les stratégies gagnantes ne semblent pas être illimitées: gagner un maximum de connaissance pour gagner un maximum de manuscrits semble être assez payant. On a donc affaire à une course aux manuscrits et à la connaissance et lorsqu’à votre tour les autres joueurs se sont déjà servis avant vous, vous allez vous rabattre sur d’autres actions moins fructueuses mais intéressantes tout de même tout en veillant à prendre la première place de l’ordre du tour suivant.
Les cartes Frères et Cardinaux apportent un beau piment au jeu. Tous les joueurs débutent comme marchand et peuvent devenir frère lorsque leur pion se trouve dans un monastère sur la carte d’Italie. Le problème c’est que lorsqu’on est frère, on ne gagne quasi plus d’argent mais on peut gagner plus de points de victoire à la fin du jeu. On a donc tendance à devenir frère le plus tard possible. La subtilité est que les cartes frères sont toutes différentes et donnent un bonus différent. Il ne faut donc pas devenir frère trop tard au risque de se faire prendre la carte qui nous intéressait. De plus, certains bonus gagnent en puissance plus tôt on l’obtient. Bref, cette mécanique apporte vraiment du sel au jeu.
Même si les règles ont été revues et agrémentées de petites extensions et variantes, De Vulgari Eloquentia a néanmoins vieilli et présente des mécaniques moins actuelles. Un « simple » jeu de déplacement, d’échelles et de dépense de points d’action n’emballe plus autant qu’à l’époque vu l’excellence des jeux sortis depuis lors. Il n’en reste pas moins un excellent jeu, bien calculatoire, aux choix nombreux, à la durée assez longue et nécessitant de nombreuses parties pour en faire le tour.
Vin d’jeu d’music
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