DinoGenics
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SwatSh: 7/10
Quand on commence à écouter la description du thème et l’explication des règles de DinoGenics on fait tout de suite le lien avec l’excellent Dinosaur Island.
On ne va évidemment pas crier à la copie de son prédécesseur sorti 2 ans plus tôt mais les similitudes sont frappantes. Dans les 2 jeux, on va gérer son parc d’attraction composé essentiellement d’espèces du Jurassique. Mais pas uniquement, on va également pouvoir y construire des infrastructures qui permettront de gagner certains avantages en revenus supplémentaires, en diminution de coût ou en obtention alternative de PVs. Et ce n’est pas tout, ici aussi les dinosaures pourront être créés sur base de manipulations génétiques. Et bien sûr, ils auront besoin de cages. On devra bien les nourrir et respecter leur habitat sous peine qu’ils détruisent leur cage et mangent des visiteurs. Car oui, ici aussi les visiteurs vont arriver à chaque tour et plus vous aurez de spécimens intéressants, plus vous aurez des visiteurs qui vous rapporteront des sous sous 🙂
Toutes ces similitudes sont troublantes mais peut être aussi logiques vu le thème très proche des 2 jeux. Heureusement, la mécanique centrale des 2 jeux est fort différente.
En effet, dans DinoGenics, on se détache du jeu de gestion de ressources pour s’orienter plus vers un jeu de collection de cartes saupoudré néanmoins aussi par un système de placement d’ouvriers. L’objectif est de créer un maximum d’espèces pour son parc. Pour cela, les joueuses vont devoir acquérir de nombreuses cartes grâce à des cases action disponibles en y plaçant un de ses ouvriers. Ces actions vont permettre de piocher un certain nombre afin d’avoir une main la plus grande possible. Car, en fonction de l’espèce, vous aurez besoin entre 2 et 4 cartes de la même espèce afin de pouvoir créer un dinosaure correspondant. Autrement dit, vous allez piocher de nombreuses cartes de différentes façons en fonction de la case action choisie, vous allez même pouvoir en acheter ou en vendre sur une étale de 3 cartes, tout cela pour espérer avoir, pour la majorité des espèces, 3 cartes de la même espèce afin de défausser ces 3 cartes et de placer une figurine de dinosaure correspondante dans son parc. Le hasard de la pioche des cartes joue beaucoup dans cette mécanique et les choix sont malheureusement évidents. Dès qu’on a trois cartes de la même espèce, peu importe laquelle, on crée l’espèce correspondante.
Pourtant, ces espèces ont des caractéristiques bien différentes: prendre plus ou moins de place dans votre parc, nécessiter plus ou moins de nourriture à chaque tour, apporter plus ou moins de PVs et de renommée pour attirer les visiteurs,… Ces différentes caractéristiques auraient pu impliquer certains choix stratégiques intéressants mais ces choix sont annihilés par le fait que les joueuses n’ont pas le choix de l’espèce qu’ils vont créer. Elles choisiront celles qu’elles ont en sufisamment d’exemplaires dans leur main.
Ce hasard de la pioche et cet absence de choix dans la création d’un dinosaure sont les plus grands reproches que je fais à DinoGenics car le reste du jeu est très agréable. Gérer ses petites cages, ses ressources, sa renommée et ses modules apportant des bonus divers est intéressant. De plus, vous aurez l’occasion de piocher de nombreuses cartes assez puissantes qui vont bien vous aider par rapport aux autres actions disponibles. Et ça c’est vraiment cool. Bon, on ne va pas faire une étude approfondie sur l’équilibre exact de ces cartes car ça dépend beaucoup de votre situation et certaines cartes vont extrêmement bien tomber et d’autres nécessiteront aux joueurs de se mettre dans la situation idéale pour pouvoir optimiser leur effet. Entre Dinosaur Island et DinoGenics je préfère l’original mais ce dernier n’en est pas pour le moins inintéressant et apporte pas mal de fun par rapport à son prédécesseur plus « sérieux ».
Ren: 8/10
Pledgé il y a de nombreux mois (années? On s’y perd dans tous ces KS…), j’ai enfin déballé et testé Dinogenics. Et ma foi le produit fini est assez fidèle à ce qui était promis par les sirènes du marketing, ce qui n’est déjà pas si mal je trouve…
Tout d’abord, et comme tout bon KS qui se respecte, le matériel est nickel. Plateaux avec encoches, dinomeeples du meilleur effet… tout ça est bien sympa à manipuler. Ensuite, et plus important, le jeu donne les sensations attendues. Le but du jeu est de construire le plus beau parc d’attractions de dinosaures (la génétique ayant fait des merveilles en permettant de faire renaître ces grosses bébêtes disparues). Le jeu mélange placement d’ouvriers et combinaisons de cartes. Le but principal est en effet de reconstituer (avec de l’ADN, représenté par des cartes) des dinosaures et de les placer de manière adéquate dans votre parc afin qu’ils ne se tapent pas dessus et qu’ils aient assez d’espace. Pour créer un dinosaure il faudra simplement un certain nombre de cartes ADN identiques (variable en fonction du type de dinosaure).
Le mécanisme central est donc le placement de vos ouvriers sur le plateau central, où une dizaine d’actions sont disponibles: acheter ou vendre des cartes ADN, en piocher au hasard, en choisir une spécifique dans le cimetière, prendre de l’argent, construire des hôtels (qui vous permettront d’accueillir plus de visiteurs) ou des bâtiments (qui amélioreront votre parc et vous donneront des avantages soit pendant la partie, soit à la fin via des points de victoire additionnels), piocher des cartes manipulation (qui vous donneront des avantages one off), jouer une carte manipulation… A chaque tour les joueuses vont placer tous leurs ouvriers un par un jusqu’à épuisement.
A la fin d’un tour (ou pendant d’ailleurs, si vous placez mal un dinosaure, ou si vous prenez des risques…) vous allez devoir vérifier si chaque dinosaure a assez d’espace, a assez à manger et est content de son habitat (en gros chacun chez soi, sachant que les ptérodactyles ont besoin d’un biodôme particulier). Si il y a un souci pour un dinosaure vous devez lancer un dé spécial. Le résultat peut être un déchaînement total, auquel cas le dinosaure soit détruit une infrastructure du parc et tue un visiteur (ce qui n’est pas très bon pour la réputation de votre parc…), soit détruit simplement une infrastructure du parc, soit, dans un cas sur six, vous fait gagner un crédit car les gardes ont réussi à maîtriser la bête après sa crise, et les visiteurs ont pensé que cela faisait partie de l’animation du parc, et ont trouvé ça super!
Au début de chaque tour une carte breaking news sera tirée et appliquée pendant tout le tour à venir.
Enfin il faut signaler un dernier mécanisme bien pensé et qui fonctionne très bien: au début de chaque tour le nombre de visiteurs dans chaque parc sera déterminé par la réputation du parc, elle-même déterminée par le nombre et le type de dinosaures présents dans chaque parc. Ben oui si vous avez un T-Rex à montrer vous aurez sans doute plus de succès que si vous avez un brave stégosaure herbivore… L’astuce étant que vous devez pouvoir accueillir ces visiteurs dans vos hôtels. Et si vous n’avez pas la place ces visiteurs iront dans un autre parc. Donc il faut mener en parallèle le développement dinosauresque de votre parc et son développement hôtelier. Ce mécanisme fonctionne très bien et est assez équilibré.
Tout ça nous donne donc un bon petit jeu, qu’il faut prendre pour ce qu’il est: un jeu bien réalisé, très agréable à jouer, mais avec du chaos, de l’imprévu. Les cartes breaking news, les cartes manipulations, les déchaînements éventuels de vos dinosaures (et donc les résultats de jets de dés) et le hasard de la pioche de cartes ADN: tout ça mettra énormément de hasad et d’imprévu dans le jeu. Mais le jeu a clairement été pensé comme tel, il n’y a aucune tromperie sur la marchandise. On vous vend un jeu avec du chaos, vous recevez un jeu avec du chaos. C’est un point important à souligner pour moi: il faut juger le jeu aussi par rapport à ce qu’il vous promet. Et ici on ne vous a pas promis un kubenbois germanique sur tableur excel! Les allergiques au hasard passeront leur tour et feront plonger la côte largement en dessous de la côte d’exclusion. Les amoureux des retournements de situation ou du chouintage caractérisé (« purée quel bol elle a encore tiré la carte qui fait gagner la partie quelle enfoirée ») seront aux anges et feront monter la côte!
PhilRey: 8/10
Voilà un jeu dont le thème est bien présent: les dinosaures! Comme déjà expliqué en long et en large par mes amis, dans DinoGenics le joueur gère un parc animalier particulier.
On parle de dinosaures, animaux plus difficiles à bien maîtriser. Le joueur devra donc placer ses ouvriers aux bons endroits afin de récolter des ADNs (nécessaires pour ajouter de nouvelles espèces à son parc) via un mécanisme de collection de cartes; construire de bâtiments (qui offre des avantages quelconque); construire des hôtels (pour pouvoir accueillir des visiteurs) et gérer son argent en vendant de l’ADN au marché par exemple.
DinoGenics est plaisant mais il faut accepter le hasard à plusieurs phases du jeu. On en retrouve bien évidemment lors de la pioche de cartes, que ce soit pour alimenter le marché ou pour les cartes Manipulation. Une certaine prise de risque est possible aussi lorsqu’on vérifie les différentes exigences de ces mastodontes (habitat, espace, nourriture): si un paramètre n’est pas correct, le joueur lance un dé spécial pour savoir ce qui se passe.
Les News de début de tours peuvent aussi perturber vos plans d’expansion. Cette part de hasard fait que DinoGenics n’est pas un jeu calculatoire. Il faut bien évidemment savoir ce qu’on veut faire mais les cartes Manipulation vous feront sourire (en voyant la puissance de celle que vient de jouer votre adversaire) ou apporteront de la frustration (« Quelle carte inutile »).
En ce qui concerne le matos, vraiment rien à redire. Et heureusement pour cette version KS.
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