Shy Monsters
Auteur(s): Sandro Dall'Aglio
Illustrateur(s): Christine Alcouffe
Editeur(s): Oz Editions
Distributeur(s): Paille Editions
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Tapimoket : 7,5/10
Dungeon, sweet dungeon
Ils ont beau peser quelques bonnes centaines de kilos au bas mot, et avoir des dents de 30 cm, aussi coupantes que des Cutters, ils sont timides !
Il faut dire que les monstres n’ont pas l’habitude de recevoir de la visite dans ce donjon plutôt tranquille. Alors, si le chevalier passe discrètement, tout devrait bien se passer pour lui.
En revanche, si vous tombez nez à nez avec un des monstres, ça risque de tourner au vinaigre. En parlant de vinaigre, vous finirez probablement en salade, si vous n’attaquez pas le premier. C’est à dire, secoué, mâché et avalé ! RIP…
Tactique, Bluff et chance
SHY MONSTERS est un jeu pour deux joueurs. Si le design est très (trop) sobre à mon goût, il renferme toutefois une excellente mécanique de jeu, mélangeant déduction, bluff et prise de risque et j’avoue qu’il me plait beaucoup.
Dans SHY MONSTERS, un joueur incarne le maître du donjon, tandis que l’autre sera le chevalier qui l’explore. Pour ce dernier, le but est simple : Franchir 3 niveaux en passant de l’entrée vers la sortie à chaque niveau sans servir de repas aux monstres qui habitent le donjon.
Le but du maître de donjon sera de transformer le chevalier en armure, en boite de raviolis prêt à déguster. Pour cela, il va construire les niveaux de donjon, chacun composé d’une entrée (visible), trois couloirs sans danger et deux monstres puisés parmi les 6 disponibles et d’une sortie à trouver (le tout, non visible)
L’un des éléments clé du jeu va justement tenir dans la construction. En effet, l’assemblage des tuiles dépend des monstres. Ainsi, lorsqu’un monstre est posé, il ne doit pas avoir certaines tuiles autour de lui pour pouvoir agir, c’est à dire pour pouvoir croûter le chevalier, s’il vient sur sa tuile. Il faut donc les disposer avec subtilité, s’arranger de ne pas rendre leur présence trop évidente et laisser le doute au chevalier.
Seulement voilà, le chevalier dispose de quelques bonus pour éviter de finir dans l’un des monstrueux estomacs. Il peut pour chaque niveau jouer un bonus qui lui permet d’attaquer une case avant de la retourner, puis se placer dessus. Si un monstre s’y trouve, il le tue et, du coup, il sauve sa ferraille. Mais il n’aura droit qu’à une seule attaque et ne devra pas la gâcher.
Le second bonus lui permet de sauter par dessus une tuile et peut-être éviter un monstre… ou pas, gnark gnark ! Là aussi, le bonus est unique par niveau. Et c’est tellement drôle lorsqu’il atterrit pile poil dans la gueule du loup… du monstre.
Enfin, il peut révéler deux tuiles avant de partir en quête… Facile ? Oui, peut être… au premier niveau… et encore ! Mais il ne verra qu’une seule tuile au second et aucune au troisième ! Oups…
Sa seule chance de survie sera la déduction, en fonction du placement des tuiles et des monstres déjà passés. Bien entendu, il y aura du bluff et un peu de bol aussi.
A essayer monstrueusement
Sous ce sobre petit jeu se cache une excellente idée qui mêle stratégie de placement, tactique, bluff et aussi un peu de hasard. L’ensemble donne un jeu de défi bien amusant et rapide jouer. SHY MONSTERS est le genre de jeu où l’on va s’asseoir avec un fier « Je peux essayer, pour voir ? ». J’aime ça.
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