El Maestro

tapimoket : 7/10

Pianissimo

A la lecture des règles, tout cela nous paraissait bien facile. Et nous étions partis directement avec des cartes de niveau 2, le niveau intermédiaire vu qu’il y en a 3.

Nous avions même sauté les étapes où l’éditeur conseille de « parler » pour simplifier et comprendre comment fonctionne El Maestro.

Bref, nous nous sommes complètement surestimés ! Car, croyez-moi, ce n’est pas évident du tout ! Pourtant, on a vu des familles avec enfants y jouer… A mon avis, ils sont bien plus forts que nous, ou ils avaient fait un ou deux tours avec les conseils prodigués par les règles…

Je vous rassure, on s’est vraiment bien amusé et on a adoré le côté du défi.

Mais que faut-il faire ?

El maestro se déroule en 4 manches, mais on peut en faire plus bien sûr. D’ailleurs, nous on a choisi d’en faire 6…

A chaque manche, un des joueurs incarne le « chef d’orchestre » (le maestro) et devra faire deviner les 2 dessins présents sur une carte. Il se tient debout et pose sa carte secrètement visible des autres joueurs. Les autres prennent un crayon et une feuille du bloc note. La manche peut commencer.

Le maestro dessine alors dans les airs. Là où c’est déjà perturbant, c’est qu’il y aura deux dessins et il doit obligatoirement commencer par certaines formes, indiquées en fushia sur la carte. Ceci ajoutera parfois de quoi perturber les dessinateurs.

Imaginez ! J’ai dû commencer un mouton par sa tête, qui était en forme de rectangle… Pas facile pour la suite !

Crescendo

S’en suit alors, tout un système de gestes codés pour faire comprendre où placer chaque forme du dessin (Par exemple, en dessous, à l’intérieur, à ajouter à telle ou telle forme déjà dessinée, etc). Là non plus, pas forcement évident de tout assembler !

C’est pour cela que dans un premier temps, il est conseillé de parler un peu, histoire de bien faire comprendre ce qu’on essaye d’expliquer dans nos codes. Mais avouons-le, c’est quand même bien plus amusant de tout faire sans dire un seul mot !

Les oeuvres

Lorsque le maestro a terminé, chaque joueur inscrit alors un mot pour designer chaque dessin. Puis les dessinateurs révèlent leurs oeuvres

En général, c’est le moment le plus drôle, car c’est à cet instant que l’on s’aperçoit à quel point on peut se retrouver très loin des dessins de la carte. Et Pourtant, parfois ce sera bon…

Ainsi chaque mot, qui correspond bien au dessin de la carte, apportera un point au dessinateur. Mais aussi chaque mot qui ne correspond pas, mais qui a été cité plusieurs fois par différents dessinateurs ! Par exemple, si tout le monde a mis « robot » pour un « maki », alors ça rapporte des points.

Enfin, le maestro va attribuer des points aux dessins les plus proches de ce qui étaient demandés sur la carte.

Pour terminer, il aura lui même 3 points, si on a trouvé ses dessins ou 2 points si personne n’a trouvé.

Défis et Rires

El Maestro est un party game pouvant être joué jusque 8 joueurs accessible à partir de 8 ans. Si le premier niveau de difficulté est plutôt facile, lorsqu’on s’autorise le droit de parler, les défis arrivent tout de suite dès que l’on applique le silence.

C’est justement ce côté défi qui nous a vraiment plu et donne toute la dimension au jeu. Les différentes interprétations ne manqueront pas de déclencher les rires.

Le seul point que l’on a trouvé étrange est le fait que le Maestro marque, même si personne n’a trouvé… Nous, on aurait mis zéro pointé !

On a également apprécié la possibilité de voir les règles expliquées par un QR Code à scanner et aussi le matériel avec la présence des crayons. Ce n’est pas grand chose, mais on aime ce côté « Ready to Play ».

Un bon jeu pour passer un bon moment en groupe.

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