TerriStories
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PhilRey: 8,5/10
Sur le stand de Bioviva à Essen 2018, l’auteur de TerriStories nous explique son jeu sur le bord d’une étagère. Je dois avouer que je n’étais pas convaincu de ce jeu plus « gamers » par rapport à la gamme Bioviva! Le bruit n’a pas aidé non plus à se concentrer. Nous repartons néanmoins avec une boîte sous le bras.
Et bien, c’est une belle petite surprise! Nous avons joué à 2 joueurs en version coopérative.
Le thème principal est la colonisation d’une nouvelle planète en 2254 et son développement de façon durable: évitons les erreurs que l’on commet sur terre à cet égard. Afin d’augmenter les chances de réussite, les participants sont choisi en fonction de leurs compétences. Les joueurs incarneront donc un rôle bien spécifique tel que gouverneur, agriculteur, entrepreneur ou encore écologue.
En début de partie donc, les joueurs choisiront une carte rôle de leur choix (parmi plusieurs par rôle) qui leur donnera un pouvoir unique (à appliquer une seule fois sur la partie) et un objectif caché si les joueurs décident de jouer avec des objectifs personnels. Une carte planète est tirée au hasard. Elle indiquera la composition de la planète (nombre de territoire et leur type ainsi que la disposition des tuiles) et son niveau de difficulté (de 1 à 3). On piochera également une carte Mission (c’est à dire un objectif commun) en fonction du niveau de difficulté désiré. La carte Mission indique la position de départ sur les 3 grilles Indice (sociétal, environnemental et économique) et le niveau à atteindre avant la fin de la partie.ghost s
Les ressources
Il n’y en a qu’un seul type, voilà qui simplifie les choses. Elle sert à tout: financer des projets, nourrir les individus et en engager de nouveaux, exploiter des territoire, etc.
Les ressources sont disponibles sur les différents types de territoire: plaine, montagne et marrais. Chaque type ayant une capacité plus ou moins importante: une région montagneuse fournit jusqu’à 9 ressources tandis q’un marrais seulement 4. Une phase de jeu permet de récolter des ressources en fonction de leur exploitation et/ou du nombre d’ouvriers présents sur le territoire. Une autre phase permet de régénérer les ressources. C’est ici un aspect génial du jeu: plusieurs joueurs peuvent récolter sur le même territoire, dans ce cas les ressources diminueront plus rapidement et un territoire sans ressource devient stérile et ne pourra plus se régénérer (la tuile est d’ailleurs retournée).
La planète se régénère lors de la dernière phase. Un simple jeton « pile ou face » indique combien de ressources (1 ou 2) sont ajoutées sur les territoires. Heureusement, les projets que les joueurs auront financés vont pouvoir augmenter la régénération parfois à certaines conditions.
Les projets
L’élément clé à la réussite est le financement des projets. Chaque joueur a sa propre pioche de cartes Projet et en aura une main de 3. En début de tour, après la phase de développement, chacun peut proposer un Projet à financer. Ensuite, les joueurs discutent lesquels faire en priorité. C’est la phase la plus importante du tour de jeu car ces projets vont influencer les indices (afin d’atteindre les niveaux de l’objectif commun), améliorer l’exploitation des ressources, procurer des jetons Développement Durable (qui vont aider à contrer les événements), etc. C’est ici aussi qu’à lieu les discussions entre les joueurs pour savoir qui compte payer combien, l’impact sur les grilles d’indices, etc. : bref, la suite du tour!
TerriStories offre 2 types de parties: soit complètement coopératif, soit semi-coopératif (mission commune + objectif individuel). Un joueur qui atteint son objectif avant la fin de la partie gagne seul. Si la Mission est remplie avant la fin de la partie, les joueurs gagnent collectivement. C’est pas mal comme principe car cela évite (comme dans certains autres jeux semi-coopératifs) qu’un joueur se sentant affaibli par rapport aux autres sabote la partie afin que tous les joueurs perdent.
Je dois avouer que je n’étais pas très chaud à me lancer dans les règles et commencer une partie de TerriStories. Mais je suis content de l’avoir fait car la surprise est positive. La gestion des ressources est la mécanique principale orientée autour des projets: une belle combinaison. 6 phases de jeu claires évitent d’avoir un jeu trop lourd. Les règles sont accessibles et rapides à expliquer. Un résumé est proposé en fin de règles, toujours le bienvenu, en plus des cartes Aide inclues dans la boîte.
A noter que BioViva prône le développement durable et cela se voit dans leurs éditions. La boîte est en carton simple (comme les caisse de déménagement ou presque), seul le couvercle est imprimé. Les sacs pour le matériel sont en papier. On ne retrouve pas de plastique (à part quelques élastiques pour les cartes) dans la boîte. Peut-être un exemple à suivre par les autres éditeurs? Maintenant, entre nous, j’ai remplacé les petits sac en papier par d’autres en plastique que j’avais encore en stock 😉
Ceci dit, pour une première incursion dans la catégorie un peu plus « gamer », BioViva réussit son entrée. Que vont-ils nous réserver par la suite 😉