Hexpanse
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SwatSh: 6/10
Au salon d’Essen, lorsqu’on a visité le stand de Korona Games, notre œil a tout de suite été attiré par Hexpanse. Après avoir imaginé les règles à la vue du matériel, on décide d’aller voir ailleurs. Il faut dire qu’il y a beaucoup à voir! Quelques minutes après, on a été très étonné de voir l’éditeur venir nous chercher et insister pour nous présenter son jeu. Apparemment, il connaissait un peu Vin d’jeu et nous avait reconnu à nos t-shirts. Une demande si gentille ne se refusant pas, nous revenons à son stand et il commence son explication qui nous allèche de plus en plus…
On est en présence d’un jeu de baston à la Neuroshima Hex sauf que les forces en présence sont quasi symétriques à 100%:
- Les actions sont les mêmes: placer un soldat où on veut dans l’arène, attaquer le soldat voisin et faire mourir les 2 soldats (l’attaquant et le défenseur), récupérer un soldat mort dans sa réserve, récolter de l’HeXilum, acheter une carte bonus avec de l’HeXilium, activer une de ses cartes, déplacer son général ou activer son pouvoir spécial.
- Par contre, chaque faction a quelques petits pouvoirs spéciaux, sympathiques à jouer mais pas non plus transcendants comme par exemple pouvoir récolter plus facilement de l’Hexilium, pouvoir ressusciter plus facilement ou combattre un peu plus efficacement.
L’objectif du jeu est d’arriver à reconstituer une figure géométrique avec ses soldats. Dès qu’un joueur réussit l’objectif, il remporte la partie.
Le fun du jeu est la variété des cartes disponibles à l’achat qui vont apporter des pouvoirs spéciaux qu’on va pouvoir combiner à souhait afin de réaliser la figure imposée avant ses adversaires.
Tout cela était très alléchant mais nous voulions d’abord y jouer avant de franchir le pas de l’achat. Nous n’avions pas le temps à ce moment-là. Il était donc temps de quitter notre sympathique hôte et d’aller voir d’autres horizons quitte à lui revenir par après. C’est alors qu’à notre grand étonnement, il s’en va chercher une boite et nous la donne tant il aimerait une chronique sur nos pages. Nous ne pouvions refuser et le saluons encore pour son geste bien sympathique.
On a vraiment envie d’aimer Hexpanse mais il souffre de lourds défauts. Vu qu’il est très « mathématique », tout est contrôlable et il est très facile de voir si un joueur est proche de la victoire ou non. Dès qu’il l’est, tout le monde l’attaque afin qu’il voie sa victoire s’éloigner. Et le jeu tourne comme ça indéfiniment. C’est vraiment dommage qu’ils n’aient pas prévu un mécanisme pour contrecarrer ce jour sans fin. Notre partie a duré 2 heures sur les 1 heure annoncée du jeu. Et encore, on l’a terminée sur une faute de distraction des joueurs qui n’ont pas vu le meilleur joueur 🙂 se rapprocher trop près de la victoire.
Hexpanse fourmille de bonnes idées et on aurait aimé l’apprécier plus. Son côté « jour sans fin » calme un peu les ardeurs alors que la grande variété des cartes permettant des combos de toutes sortent donnent vraiment envie d’essayer différentes tactiques. On eXpire quand on voit heXpanse!
Ren: 7/10
Tristounet tristounet tristounet que je suis aujourd’hui… Je me faisais une joie de découvrir ce Hexpanse qui m’avait tapé dans l’œil à Essen. Regardez-moi plutôt cette photo générale qui claque : un plateau central, des plateaux individuels qui s’encastrent magnifiquement, de superbes dessins qui plongent dans l’ambiance, des jetons illustrés (ce qui est rare) avec le dessin qui correspond à leur carte… bref tout était là pour générer une production abondante de bave. En plus c’est un jeu Hongrois, comme vous le savez j’adore découvrir des pépites de contrées moins habituées à être dans nos viseurs ludiques. Malheureusement un gros défaut gâche quelque peu ce plaisir visuel, et ce malgré de très bonnes idées dans le jeu.
Yes Commander
Nous sommes en présence d’un jeu principalement tactique, où l’objectif est soit de tuer tous les seigneurs de guerre adverses, soit de réussir à mettre ses troupes dans une configuration précise (qui est connue de toutes en début de partie), configuration qui vous permet alors de dominer la planète. Dit autrement nous sommes en présence d’un jeu abstrait mais entièrement thématisé. Et qui de ce côté-là réussit parfaitement son objectif dans le sens où on n’a jamais l’impression de jouer à un jeu abstrait, alors que c’est le cas.
1, 2, 3… deploy!
A son tour une joueuse commence par récolter l’Hexilium (la monnaie du jeu) qu’elle produit. Elle peut ensuite jouer 2 actions parmi les suivantes :
- placer (ou retirer) une unité sur le plateau
- attaquer une unité adverse (ce qui provoque la mort des 2 unités)
- récupérer une unité précédemment tuée
- augmenter son niveau de production d’Hexilium
- déplacer son seigneur de guerre sur un hexagone adjacent (ce qui coûte un point de vie)
- utiliser le pouvoir spécial du seigneur de guerre (ce qui coûte un point de vie également)
- gagner un point de vie
En parallèle elle peut jouer librement ses cartes actions, soit en appliquant l’effet, soit, si c’est une carte unité, en la déployant lorsqu’elle utilise l’action déployer une unité. Sachant que les unités provenant de cartes sont plus puissantes que les simples unités de départ, et permettent parfois des effets en cascade. E.g. placer cette unité à un endroit, et deux autres unités de votre choix à tel autre endroit (il faut respecter précisément la configuration demandée – je vous ai dit que c’était un jeu abstrait). Et si une des autres unités que vous placez est également une unité spéciale, il se peut qu’il y ait un nouvel enchaînement, et ainsi de suite. Cette partie génère donc un petit chauffage de neurones tout à fait délicieux. Enfin une fois ses actions réalisées elle peut acheter de nouvelles cartes avec l’Hexilium dont elle dispose.
C’est bon…
Ces enchaînements, les effets spéciaux des cartes, et le fait qu’il y a énormément d’interaction (on bastonne sans arrêt, et on doit tout le regarder le jeu des autres pour voir s’ils ne s’approchent pas trop de la victoire) représentent les points forts du jeu. En plus de l’asymétrie (certes peu élevée, mais quand même) des factions de départ, et en plus bien sûr des graphismes.
…mais
Mais, car malheureusement il y a un mais, le jeu souffre d’un gros défaut : il est trop long. Et ce (à priori) pour deux raisons : tout d’abord le jeu présente le bon vieux défaut de certains jeux des années 80 : dès qu’une joueuse est proche de la victoire, paf tout le monde lui tape dessus et c’est réglé, elle retourne se coucher pour 2/3 tours. Et ainsi de suite avec la prochaine joueuse proche de la victoire. Et ainsi de suite avec le prochaine joueuse… et ainsi de suite… et ainsi… Ensuite le jeu ne permet pas (de nouveau à priori) de casser cette dynamique avec l’envolée d’une joueuse qui aurait mieux joué que les autres, et qui aurait progressivement construit une dynamique inarrêtable qui fait que même en lui tapant dessus tous les 2 ou 3 tours un moment les autres joueuses n’auraient plus pu l’arrêter.
Ce défaut gâche fortement le plaisir induit par tous les autres mécanismes (ou par le feeling visuel du jeu), car une partie devient lassante à la fin. On a un peu l’impression de tourner en rond.
Le jeu n’a-t-il pas été testé suffisamment? Etions-nous dans un mauvais jour? Fatigués? Mal lunés? Avons-nous oublié une règle ? Mal lu ou interprété une règle ? C’est toujours possible, et c’est pourquoi je mets « quand même » 7, en me promettant de lui redonner une nouvelle chance pour vérifier cela, car le jeu fourmille de bons mécanismes, est beau et est super interactif. Si notre impression se confirmait je descendrais la note. Si non effet inverse je la remonterais ! A vérifier dans les mois à venir…
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C'est vrai que ce jeu est d'une durée quasi infinie dans sa version standard (et c'est bien dommage) mais il fonctionne pas mal avec les objectifs "courts" (variante incluse dans la boîte). Avec cette configuration, les parties peuvent se plier en moins d'une demi-heure, en tout cas à deux joueurs.