Gùgõng
Auteur(s): Andreas Steding
Illustrateur(s): Andreas Resch, Noah Adelman
Editeur(s): Game Brewer
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SwatSh: 8,5/10
Gùgõng c’est avant tout la prochaine sortie de l’éditeur Belge qui monte qui monte: Game Brewer. Game Brewer qui a fait un sans faute jusqu’à présent en publiant 2 jeux extrêmement bien réalisés, conçus et équilibrés, les excellents Pixie Queen et Chimera Station. Et Gùgõng se situe bien dans cette ligne éditoriale qui propose ici, encore une fois, un petit bijou d’édition, d’équilibre, d’originalité et de profondeur.
Son auteur, Andreas Steding, n’est, quant à lui, pas un inconnu puisqu’il a déjà réalisé quelques best sellers tels que le controversé Hansa Teutonica, Firenze ou Norenberg. Mais disons-le tout de suite, au risque de recevoir les foudres des inconditionnels d’Hansa, Gùgõng est dores et déjà son chef d’œuvre 🙂
Léger et Profond
La première chose qui frappe dans Gùgõng est son côté léger et profond. Le jeu n’est pourtant pas si léger que ça puisque ses règles s’expliquent en environ 40 minutes. Mais comme déjà dit, la qualité d’édition est indéniable et toutes les mécaniques se retrouvent iconographiées sur les différents plateaux de telle sorte qu’on ne retourne aux règles que pour retrouver la signification de l’une ou l’autre icone moins intuitive. De plus, le jeu peut durer moins d’une heure à 2 joueurs ou avec des joueurs rapides ce qui permet plus facilement d’enchainer les parties.
Original
Gùgõng se situe dans la Chine du 16e siècle, sous l’ère de la dynastie Ming où les bakchichs sont fréquents et encouragés. Vous allez donc visiter les différentes familles influentes de l’époque, leur offrir des cadeaux pour en recevoir en échange, souvent de moindre valeur, et bénéficier de certains avantages sous forme d’action à réaliser…
Placement de cartes
Gùgõng est un jeu de placement de cartes!!! Les cartes correspondent à des cadeaux de certaines valeurs sur lesquelles sont indiquées les actions à réaliser, les bonus à recevoir, ou rien du tout! Vous débutez la partie avec une main de 4 cartes. A votre tour, vous allez placer une de vos cartes sur un des 6 emplacements de cartes et prendre celle déjà présente pour la mettre dans votre défausse. Cette dernière fera partie de votre main pour le tour suivant. On n’a donc pas affaire à un jeu de deckbuilding à proprement parler mais, en jouant, on va se constituer notre main de cartes action pour le prochain tour, et cela, sans aucun hasard de pioche. Cela va influencer vos choix car la valeur de vos cartes ainsi que le bonus qu’elles apportent vous permettront de faire certaines actions ou pas.
De plus, si la valeur de votre carte bakchich est inférieure à celle déjà présente, il vous en coûtera des ressources alors que donner un bakchich supérieur à celui reçu est gratuit…
Réaliser des actions
Après avoir placé votre carte cadeau, vous allez pouvoir réaliser l’action de votre carte ainsi que celle de l’emplacement où vous l’avez jouée. Les actions proposées sont très diverses:
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Voyager
Voyager et gagner différents bonus en fonction du jeton bonus sur lequel on arrive. Ces jetons sont placés au hasard entre chaque tour et un brin de chance sera nécessaire pour récupérer les bonus qui vous intéressent le plus. Cette action est la moins couteuse en ressource et il est donc assez normal qu’elle ne soit pas toujours très intéressante.
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Construire le grand mur
En plaçant des ressources sur le grand mur de Chine et par un jeu de majorité on va gagner des PVs et des actions bonus
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Acheter des perles
Les perles sont une grande source de PVs et coûtent de plus en plus en fonction de l’avancée du jeu…
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Avancer sur l’échelle d’intrigue
Cette échelle apporte plusieurs bénéfices. Elle permet de prendre le jeton premier joueur, elle permet de gagner les égalités et apporte des bonus supplémentaires lorsqu’on construit de le mur ce Chine
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Avancer sur l’échelle de la cité interdite
C’est la contrainte de Gùgõng! Avancer sur cette échelle est l’action la moins avantageuse sauf qu’il est obligatoire d’atteindre son sommet pour pouvoir prétendre à la victoire. Son sommet équivaut à rencontrer l’empereur, un honneur donc et le gage d’une grande influence sur la Chine Impériale.
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Souscrire à des décrets
Ces décrets vont vous coûter des ressources mais vous rapporteront PVs et habilités intéressantes en cours de partie. C’est la partie la plus stratégique de Gùgõng. Certains décrets vont vous apporter des habilités dont vous devrez profiter au mieux, d’autres vous apporteront des PVs selon certaines conditions qu’il faudra atteindre au mieux.
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Naviguer
Naviguer va vous permettre de gagner des PVs, des ressources et augmenter le nombre de cartes de votre main pour pouvoir réaliser plus d’actions! L’idée est géniale! Surtout que le gain, qui semble évident, n’est pas si facile que ça car jouer une carte implique bien souvent la dépense de ressources très limitées dans Gugong. Avoir une carte supplémentaire ne signifie donc pas forcément pouvoir jouer une carte supplémentaire… 😉
La ressource
Et tout cela avec une seule ressource: vos serviteurs. Vos serviteurs sont principalement présents sur 2 emplacements: la réserve générale ou votre plateau personnel. Ils ne sont disponibles que sur votre plateau personnel. Les dépenser consiste simplement à les enlever de votre plateau perso et à les placer dans la réserve générale. En gagner consiste à l’inverse mais bien entendu, limité à votre stock en réserve générale. Et c’est là un autre aspect génial de Gùgõng, c’est que vous allez placer vos ressources sur le plateau également: sur le mur de Chine, sur les décrets et sur vos bateaux. Plus vous aurez de ressources sur le plateau, plus votre gestion sera tendue. Vous aurez donc intérêt à ne pas trainer avant de les récupérer (terminer la construction du mur ou remplir son bateau au plus vite). Encore des choix intéressants..
Les points
Alors qu’on aurait pu s’attendre à une salade de points propice à ce type de jeu, il n’en est rien ici. Outre les quelques points qu’on va pouvoir gagner en cours de jeu en réalisant les différentes actions (en construisant le mur de Chine, en souscrivant à certains décrets, en voyageant, en naviguant ou en gagnant certaines cartes), les points finaux dépendront du nombre de perles gagnées, de votre position dans la cité interdite et des décrets finaux souscrits. Pas plus que ça et c’est très bien comme ça. Cela contribue à ce sentiment de jeu profond et léger à la fois.
Choix et Stratégie
Les choix, c’est là où Gùgõng excelle! Vous en aurez à profusion pour chacune de vos action:
- Où placer ma carte?
- Quelle carte jouer?
- Quelle carte récupérer?
- Quelle sous-action réaliser?
- …
Bien que le jeu soit stratégique et impose une vision long terme, un peu comme dans l’excellent Lisboa (un de nos coups de cœur de cette année), Gùgõng ne présente pas une foison de stratégies différentes. Il n’y a pas de directions spécifiques à tenter ni de combos ou d’habilités à profiter jusqu’au paroxysme. Gùgõng est beaucoup plus subtil que ça et nécessite un juste équilibre entre les différentes actions, une juste dose de chacune d’elles et des différents bonus ainsi qu’une gestion précise de ses serviteurs pour pouvoir l’emporter. Gùgõng est clairement une des bombes du prochain salon d’Essen pour les joueurs aimant les jeux profonds, avec peu de hasard, stratégiques et au choix cornéliens. Il est plutôt orienté experts mais les joueurs occasionnels pourront également apprécier à condition de passer outre une explication des règles de 40 minutes. Gùgõng a-t-il déjà sonné le gong de la course au meilleur jeu d’Essen.
Nouvelle partie
Je diminue légèrement ma note à 9/10 après cette dernière partie … désastreuse! Bon, le jeu reste excellent mais il y a une martingale. Le décret permettant d’ajouter un serviteur de sa réserve à chaque fois qu’on construit le mur couplé au bénéfice du double serviteur est clairement beaucoup trop puissant. C’est bien simple, avec cette stratégie, j’ai terminé à plus du double des points du deuxième… De plus, ce n’est pas spécialement amusant de faire toujours la même chose… Une tuile décret à éviter il me semble. Autant jouer sans.
Autre chose, la piste des bateaux avec les 2 cartes supplémentaires et le double serviteur me semble indispensable… A confirmer néanmoins.
Nouvelle partie (2)
Plus je joue à Gugong, plus les parties se ressemblent. Ho, pas tout à fait non bien sûr, le jeu est suffisamment varié pour que les parties ne se ressemblent pas de trop mais quand même. On commence chaque partie par se ruer sur les bateaux pour augmenter sa main de cartes à 2 cartes et gagner le double assistant. Ensuite, les stratégies varient et le jeu se disperse. Mais c’est vraiment dommage que le début soit si stéréotypé. Je diminue légèrement ma note à 8,5 à cause de ça. Le reste du jeu reste très savoureux surtout le jeu de la carte que j’aime beaucoup dans Gugong: jouer la bonne carte au bon endroit, garder certaines cartes pour le tour suivant, choisir les cartes qu’on va acquérir, hésiter entre jouer une carte de valeur inférieure à un endroit ou de valeur supérieure à un autre,… Toujours un pur bonheur!
Dan: 9/10
Très très belle découverte pré-Essen que ce Gùgõng que nous avons essayé dans une partie à deux joueurs.
Le plateau déjà donne envie! Compartimenté en 7 zones (7 régions de Chine) qui vous donnent chacune la possibilité d’acquérir des points de manières différentes mais aussi d’avancer indirectement dans d’autres zones.
Le principe du jeu est original: l’action que vous jouez (via la carte correspondante) sera couplée à une autre action qui dépend de la zone où vous jouez cette carte. Et les cartes ont des valeurs qui font qu’elles sont plus ou moins faciles à jouer.
Vraiment un très bon jeu avec une certaine tension individuelle (la gestion de vos serviteurs est assez subtile) et pas mal d’interactivité. Pas trop complexe, même si pas simple non plus (30 à 40 minutes de règles), super fluide, très tactique et pas trop long (1h10 à 2), Gùgõng est une réussite!
Nouvelle partie
Alors que j’ai trouvé le jeu à 2 joueurs vraiment top, la partie à 3 joueurs m’est apparue un peu longuette. En outre, une des combinaisons (sur la muraille de Chine) nous a semblé un peu trop puissante.
PhilRey: 8/10
Enfin une partie de Gùgong! Et quelle partie! Un joueur prend la tête et l’emporte haut la main! Et bien, à chaud, je dirais que c’est une grosse déception. Quand une combo écrase toute concurrence, on se demande si tout a bien été testé. Heureusement, on prend le temps de passer la partie en revue et de se faire une idée plus « objective » même si cela reste subjectif 😉
Les cartes sont l’élément principal du jeu. En effet, cette mécanique est géniale mais pas facile à maîtriser. Il m’a fallu deux à trois tours pour bien voir les impacts des échanges de cartes. Génial car les choix sont (limite) cornéliens. Certaines cartes permettent en effet d’effectuer une action d’une autre zone du plateau, avant d’effectuer celle de la zone où l’on a placer la carte. Ensuite, la carte reprise du plateau va dans notre défausse. Celle-ci composera notre main pour la manche suivante. De la programmation donc. Enfin, la valeur des cartes. Elle est bien importante lors de l’échange (il peut y avoir un coût) mais aussi lors de la phase de nuit, lorsque l’on compare les valeurs des cartes de notre défausse à celles des 3 dés. Le joueur qui a le plus de « match » reçoit un bonus non négligeable.
Je reste néanmoins un peu déçu dans l’ensemble. En effet, il semble primordial de Naviguer afin de récupérer 2 cartes supplémentaires le plus vite possible. Deux cartes correspondent potentiellement à deux actions supplémentaires. Ensuite, le double serviteur est pas mal puissant également.
Une autre raison est la puissance de certains décrets. Je suis un peu plus mitigé car, en le sachant, peut-être cette puissance peut être contrée ou « copiée » afin de réduire son impact sur le résultat final.
Une première partie, pour moi, avec une version Kickstarter De Luxe, somptueuse vu le matériel déployé: pions personnalisés en fonction de leur rôle dans le jeu, tuiles de 5 mm d’épaisseur (ou pas loin), sleeves inclues dans la boîte pour les cartes, pièces « Premier » joueur et « prochain premier » joueur ne métal, etc. Tout est réuni pour avoir envie d’y jouer!
Ren: 8/10
Comme déjà écrit plusieurs fois nous vivons une période bénie pour toutes les amatrices et amateurs de jeu. Le nombre de bons jeux qui sortent est énorme, c’est un flot continu de perles à découvrir, la qualité moyenne n’a jamais été aussi grande. Si on ajoute toute les perles du passé, je crois qu’on n’aurait pas assez du restant de notre vie pour tout tester! Et ça sans même compter les perles qui vont nous arriver dans les prochaines jours, les prochaines semaines, les prochains mois, les prochaines années… Bref c’est le bonheur!
Du coup quand on est moubourrés par une nouveauté qui fait quasi l’unanimité, les attentes sont grandes… et on est parfois déçu par un bon jeu duquel on attendait simplement trop. Voilà exactement ce qui s’est passé pour moi avec Gugong. L’attente était grande, et au final la « déception » (entendons-nous) était au rendez-vous.
Oui!
Attention nous sommes clairement en présence d’un bon jeu, qui ravira plus d’une joueuse. Il y a des mécanismes originaux, dont un, le mécanisme central du jeu, quasi génial, i.e. le placement des cartes. Le fait qu’on doive placer une carte de valeur plus élevée que la carte déjà existante pour réaliser une action (ou alors il faut payer quelque chose) est déjà cool (mais pas spécialement original). Mais le fait qu’on récupère la carte qu’on remplace pour composer sa main pour le tour suivant est génial. On veut garder des cartes fortes pour pouvoir jouer des actions sans payer mais à un certain moment il va bien falloir jouer des 2 ou des 3… (sachant que le 1 prend le 9) Cette mécanique de gestion de main est vraiment marrante. Il y a aussi plein d’actions différentes, et il y a plusieurs manières de marquer des points. Et il y a un système de bonus qui fait que quand vous jouez une carte vous jouez l’action sur laquelle vous posez la carte mais aussi l’action bonus (qui peut être tout à fait différente) qui se trouve indiquée sur la carte. Il y a donc moyen de réaliser des enchaînements sympas.
Mais…
Mais le jeu souffre de défauts significatifs. Le premier, et plus important de loin, est le fait qu’on soit obligé de réaliser deux actions en début de partie, et ce le plus vite possible: récupérer deux cartes supplémentaires (ce qui permet potentiellement de réaliser deux actions en plus, ce qui est énorme) et récupérer le meeple double (ce qui renforce fortement la puissance de plusieurs actions sur le plateau). Sans cela vous n’avez strictement aucune chance de gagner. Je suis de plus en plus gêné par les jeux qui forcent les joueuses à aller dans une direction dès le début de la partie. Ensuite le jeu n’est pas dénué d’une certaine part de chance. Comme vous récupérez des meeples en fonction des cartes de la valeur de 3 dés lancés au début de chaque tour, et que le nombre de meeples disponibles est un élément très important dans le jeu, si vous avez de la chance et que cela se met bien (ou si vous êtes premier dans le tour) vous pouvez facilement prendre un avantage parfois significatif. Alors oui la chance s’équilibre, oui il y a moyen (d’essayer) de contrer cela, mais pour un jeu expert je trouve que c’est un peu trop présent (et je précise, comme déjà écrit dans de nombreuses chroniques, que je ne suis pas allergique au hasard, simplement il faut que ce soit assumé dans le jeu, or ici j’ai l’impression que ce n’était pas l’objectif au départ d’intégrer un facteur chance significatif). Enfin le jeu en lui-même est un placement d’ouvrier (de cartes) très classique. Ce n’est pas une tare, simplement il n’y a rien de bien révolutionnaire.
Tout ça fait que nous sommes en présence d’un bon jeu, mais pas d’un grand jeu. Il donnera certainement son écot de plaisir ludique, mais pour moi il n’entrera pas dans le panthéon des chefs-d’oeuvre immortels, et il n’est sûrement pas le meilleur jeu sorti à Essen cette année.
Chaps: 8,5/10
Gùgong, voilà un jeu vers lequel j’allais assez mitigé. Mon ami ouvre sa boite KS Deluxe… Bigre, le matériel est impressionnant, mais c’est du KS qu’en est-il du jeu ?
Et bien j’ai été très agréablement surpris, c’est un Euro intermédiaire pour moi , pas trop compliqué mais qui m’a plu.
Bon seul point négatif commun à pas mal d’Euro le thème est plaqué, je ne me suis pas senti en Chine à troquer des cadeaux, mais bon le plateau est beau, l’ambiance y est un peu quand même. Et à propos de matériel je tire mon chapeau à la clarté des pictogrammes rappelant les actions, c’est très agréable en un coup d’œil sur le plateau on comprend ce que fait chaque action, partout ces rappels aux icônes très bien choisies sont parfaits, c’est ergonomique mais très important pour la fluidité du jeu.
Les mécaniques en elles-mêmes sont à mon goût très bien, toutes les zones d’actions sont connectées ne serait-ce que par l’action bonus de la carte que l’on joue nous permettant d’aller faire une action ailleurs. Bien vu, à chacun d’optimiser au mieux chaque action, pas de temps à perdre 4 tours seulement. Seulement ? Oui mais j’ai trouvé ça parfaitement calculé voilà un jeu qui a été playtesté.
Des surprises en cours de partie, bon certes j’ai joué détendu pas hyper concentré mais néanmoins j’aime quand un jeu me fait des surprises, elles furent lié à la mécanique de jeu des cartes qui est très bonne. Début du 2e tour on se dit que comme au premier il vaut mieux se débarrasser des faibles valeurs avant, problème… Sur le plateau on a les cartes de la fin du tour précédent donc de valeurs élevées, donc oui il y a une rotation permanente des valeurs dans la partie pas de « réinitialisation ». Les « 2 » sont à éviter, les « 3 » sont vraiment pas terrible et les « 1 » risqués…
Surprise, sa main se dégrade insidieusement (tout le plaisir est là 😉 ). Oui forcément on a tendance à accumuler des cartes de plus faibles valeurs donc de temps en temps sacrifier serviteur/carte pour prendre une carte de valeur supérieure est nécessaire, il faut y penser ou se retrouver comme moi avec un brelan de 2 très handicapant au dernier tour 😉
Sinon les zones d’action sont très bien trouvées, la zone centrale, tout le monde arrivera au bout le problème n’est pas là, c’est une course, le premier 7 points, le dernier 1… Le voyage est un bon moyen quand on est à court de serviteurs de se remettre en course avec le bonus qu’il faut, en fait il y a là-haut de quoi nous aider à beaucoup d’endroit et l’action ne coûte aucun serviteur de base, donc bon point pour l’équilibre du jeu, qui a dû être bien testé encore une fois. La muraille peut-être une grosse machine à point avec le double artisan et d’autres joueurs peu attentifs, stratégie sympa dépendant des autres tout de même mais tout dépend de tout le monde, Gugong est un jeu à forte interaction et c’est bien.
La zone intrigue est directement liée à la muraille, on investit dans les 2 de manière synchronisée. Les bateaux aussi sont une bonne pioche il faut bien calculer car ils avancent et tenir compte des bateaux des autres joueurs et vive le double serviteur 😉 Là évidemment le fait d’avoir une ou deux cartes en plus est fondamental (plus d’actions ou possibilité de défausse pour améliorer sa main), le double serviteur, 4 PVs, il peut y avoir une stratégie là mais on peut vous bloquer. Oui les bateaux c’est indispensable, en fait toutes les zones sont à jouer. Il n’y a pas qu’une stratégie, les jades d’ailleurs en amenant une autre, mais une fois parti dedans il faut y aller, jusqu’au bout ! Enfin les décrets, tendu c’est très bon, on est en course à ce niveau là puisque chaque joueur posé augmente le coup pour y aller. Et il y a des décrets à prendre très vite et d’autres plus tard, tout ça en fonction des autres oui en un mot les décrets ? Le bon timing !
Timing, course, stratégies, mécanique de cartes plus maline qu’on le croit avec des pièges… Et bon équilibre de tout ça. Donc Gugong est un bon jeu intermédiaire, il n’est pas excellent, n’a pas eu un effet whaou car il reste assez simple mais suffisamment de surprises et de bonnes sensations ludiques . Une construction du jeu fort bien pensée, suffisamment pour que j’y retourne. Pour un Euro intermédiaire, bonne note. Je le conseille à 5 joueurs.
Vous vous demandez pourquoi 8,5 et pas 9 ? Oui je me le demande aussi un peu, snobisme d’Eurogamers sans doute 😉
Tapimoket : 9/10
Gugong est surement l’un de mes jeux préférés en cette fin d’année 2018. Le matériel est très joliment illustré et le principe du jeu est tout simplement ingénieux. La première chose que j’apprécie vraiment, ce sont des aides intégrés sur le plateau qui vous rappellent le déroulement d’une manche de façon assez claire. Mais aussi des aides sur son plateau individuel. L’air de rien, ces éléments mettent plus à l’aise les joueurs sur le déroulement de la partie.
Mais c’est la mécanique du jeu qui m’a vraiment séduit. Les actions fonctionnent par un système de basculement entre une carte du plateau et l’une de votre main. La carte du plateau ira rejoindre la défausse et va constituer votre main pour la prochaine manche. Mais les choix seront cornéliens, car pour jouer une carte sans devoir payer un coût très élevé, il faudra jouer un numéro supérieure à celle qu’on remplace. Ainsi, on voudra récupérer que des cartes puissantes, mais les lieux où elles se trouvent ne vous arrangent pas toujours et, de plus, au bout d’un moment vous ne pourrez pas forcement faire de la surenchère partout ! Ainsi, la puissance de votre main de cartes va fluctuer et c’est là qu’intervient toute la stratégie d’enchaînements des actions.
Un flux tendu de serviteurs, vous servant à exécuter des actions, viendront également ajouter encore plus de stratégie.
Gugong n’est pas si compliqué qu’il n’en a l’air, mais la profondeur est bien présente. Plus il y aura de joueurs, plus il y aura un peu de chaos, car les cartes vont rapidement changer jusqu’à votre prochain tour et il sera plus difficile d’anticiper la suite de vos actions. Certains bonus seront assez puissant mais coûteux, il est indispensable de les cibler au plus vite pour tenter la victoire. Il tourne très bien à 2, ma configuration préférée.
Malgré ces petites choses, Gugong reste un excellent jeu, agréable au visuel et à jouer.
Hello! Swatsh je voudrais un petit éclaircissement sur cette martingale que tu as trouvé: en gros tu choppes ce décret, tu va chopper la récompense du bateau pour avoir le double cube, puis tu vas sur la grande muraille déposer le double cube et un cube bonus, ce qui j’imagine te permet de gagner la muraille à chaque fois en boucle? Et ça suffit pour éclater les autres? C’est drôle ça n’a pas l’air si rentable vu comme ça, bien sûr je te crois il va falloir que j’essaie et peut-être écarter ce décret alors… Il y en a plein d’autres après tout.
Swatsh j’ai simulé la martingale dont tu parles, je voudrais être sûr d’avoir bien compris, mon premier post était erroné puisqu’il n’y a aucun besoin de retourner au bateau: le pion double rester avec nous comme n’importe quel pion simple.
Je vais prendre le décret qui bouge un cube supplémentaire de la réserve (plateau joueur) vers le mur quand on fait l’action mur.
Je vais chopper le double cube en bateau.
Je gagne ensuite 3 places d’un coup sur le mur, ce qui jusqu’à 3 joueurs m’assure immédiatement de la majorité.
Quand le mur est fini, je gagne 3 PV, j’avance mon meeple central et je prend le bonus intrigue. D’après la règle mon double cube doit alors retourner dans la pioche (c’est à dire les cubes non accessibles) et je peux le reprendre assez facilement (par exemple en dépensant 2 jetons voyage comme s’il s’agissait d’un seul cube dans la pioche à remettre dans la réserve).
Donc c’est bien ça que tu as fait et qui garantit la victoire?
Salut Grotesk, c’est le décret permettant d’ajouter un serviteur de sa réserve à chaque fois qu’on construit le mur qui est trop puissant. Quand on le couple au bénéfice du double serviteur c’est trop fort.