Les Basses Terres / Lowlands
Auteur(s): Claudia Partenheimer, Ralf Partenheimer
Illustrateur(s): Andrea Boekhoff
Editeur(s): Z-Man Games
Distributeur(s): Asmodee
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Les Basses Terres a tout d’un jeu d’Uwe Rosenberg mais n’en est pas un ! Enfin, un peu quand même puisque Uwe a supervisé le développement du jeu. Il faut dire que, même avant d’ouvrir la boite, les Basses Terres respire le Uwe :
–Même éditeur
–Même thème
–Même illustrateur
Puis, quand on l’ouvre et lit les règles, on est encore plus convaincu : pose d’ouvriers, gestion de ressources, agriculture, animaux qui se reproduisent dans les enclos, ferme,… et j’en passe. Les similitudes sont troublantes…
Un peu comme dans Caverna, vous disposez d’ouvriers, euh, de fermiers pardon, de puissances différentes : 2, 3 et 4 permettant de réaliser les actions avec plus ou moins d’efficacité. On va placer ses fermiers sur des cases de sa ferme ou des bâtiments qu’on y aura construits afin de réaliser des actions assez classiques :
- Construire un bâtiment ou un équipement contre des ressources
C’est l’action qui va vous apporter le plus de joie ludique tant elle est importante et va vous aider à vous construire une stratégie spécifique. Il existe 46 tuiles en tout et vous ne pourrez en construire que 4 lors d’une partie. Vous imaginez la variabilité de vos parties ! Ces bâtiments vont vous apporter divers bonus, revenus et des nouvelles cases action vous donnant plus de possibilités plus efficaces. Classiquement chez Uwe, certains vous apporteront des PVs supplémentaires en fin de partie selon certaines conditions permettant d’autres possibles stratégies. - Contribuer à la digue contre des ressources (voir le paragraphe sur la menace d’inondation ci-dessous)
- Construire des clôtures pour vos pâturages
- Acheter ou vendre des moutons
- Piocher des cartes ressources
Les cartes ressources
Première nouveauté par rapport à nos habitudes avec Uwe, on va gérer nos ressources sous forme de cartes. On va les piocher comme on pioche les wagons dans les Aventuriers du Rail. Mécanique semi-aléatoire donc puisqu’on va piocher au hasard des ressources de la pioche si les cartes ressources visibles ne nous conviennent pas. Ce hasard, qui peut être frustrant, était inutile à mon goût…
Les laboureurs
Au lieu de pouvoir gagner de nouveaux fermiers, ce qui représente bien trop souvent une action obligatoire tant elle est puissante, ici, on va pouvoir gagner des laboureurs qui vont améliorer vos ouvriers leur donnant un point d’action supplémentaire ou leur permettant de payer mois de ressources pour certaines actions.
La menace d’inondation
Ce qui fait des Basses Terres un jeu différent des autres Uwe, c’est son système de coopération forcée. Un peu à l’image d’Archipelago, de New Angeles ou de Dead of Winter, Les Basses Terres est un jeu compétitif avec un soupçon de coopération (néanmoins très léger). Les joueuses doivent toutes œuvrer pour contrer la menace d’inondation. Si elles y parviennent, celles ayant le plus contribué recevront un bonus tandis que si elles échouent, celles qui auront le moins contribué recevront un malus. Ca donne une dynamique un peu différente des autres jeux de Uwe bien que les joueuses auront toujours intérêt à contribuer pour soit gagner le meilleur bonus soit perdre le moins.
Sous des allures de jeu semi-coopératif, Les Basses Terres est plutôt un jeu de pose d’ouvriers avec un système de majorité pour contrer la menace d’inondation. La contrainte de nourriture de nos ouvriers est ici transformée en digue à construire. L’interaction se situe principalement dans la construction de bâtiments puisque chacun est unique, mieux vaut construire ceux qui vous intéressent rapidement. Alors que pour les actions, étant donné que chacun les joue dans son propre domaine, aucune interaction ni tension n’existeront à ce niveau. Même si le pouvoir de certains bâtiments peut paraitre trop fort, le jeu est bien équilibré, digne d’un Rosenberg 😉 C’est le plus grand reproche qu’on pourrait faire aux Basses Terres : le jeu est fort proche d’un Rosenberg et ne s’en distingue que sur certains détails apportant dès lors des sensations de jeu fort proches. Il n’empêche qu’il ravira les amateurs du maître Uwe, impatients de découvrir la suite de Nusfjord, son dernier gros jeu sorti l’année passée.
Tapimoket : 7,5/10
Les basses terres, c’est comme un De funès à la télé. Ça marche bien, ça plait, c’est pas mauvais, mais c’est classique et déjà vu !
Enfin presque. En dehors de la coopération pour construire la digue, on est quand même dans le Uwe Rosenberg. Pourtant, ce n’est pas lui l’auteur, mais il a fortement contribué quand même.
Alors je dis que si vous n’avez pas Agricola, Caverna, Terres D’Arles, …, vous pouvez vous pencher sur celui-ci. C’est sûr, vous Aimerez celui-ci si vous êtes un inconditionnel du mouton dans une prairie. Personnellement, je garde un faible pour Agricola et Caverna qui ont un plateau d’actions interactif entre les joueurs.
Le jeu est plutôt bon en soi, sans être innovant. Le matériel est correct, abondant.
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