Hope
Auteur(s): Olivier Grégoire
Illustrateur(s): Marcello Bastos
Editeur(s): Morning
Distributeur(s): Morning
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Tapimoket : 7,5/10
An 5341, 193 Milliards d’habitants…
Ils ne nous disent pas si la Terre peut abriter autant de monde, mais tous vivent en harmonie et sans réelles contraintes. On a d’ailleurs probablement déjà colonisé quelques planètes, puisque dans HOPE, ce sera le but !
Tout serait parfait, si on n’avait pas appris que l’univers était en train de s’écrouler et qu’il fallait terraformer, au plus vite, un maximum de galaxies pour le sauver. Si ça, ce n’est pas du thème original, alors donnez-m’en un !
Dans HOPE, les galaxies de l’Univers, seront représentées par des tuiles à 3 dimensions visuellement qui, une fois assemblées, formeront un genre de plateau à effet 3D. Encore une fois, on a là quelque chose de peu commun.
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Sauver le monde en terraformant
Dans HOPE, Human Organisation to Preserve Existence, Les joueurs vont voyager de galaxie en galaxie pour coloniser et terraformer les planètes. Lorsque toutes les planètes d’une tuile galaxie sont terraformées, non seulement celle-ci ne pourra plus s’écrouler, mais cela contribua également à l’effort de sauvetage et donc à la victoire. En effet, lorsqu’on terraforme, les joueurs déposeront une petite figurine sur une planète, qui sera ensuite déplacée, lorsque tout est terraformé, sur un plateau « Mission ».
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Sur ce même plateau, un petit monolithe noir représentant la régression de l’univers va également progresser en suivant une courbe. Si ce monolithe parvient au bout de son parcours avant qu’il ne soit rempli par des figurines colons, les joueurs auront perdu ! En revanche, si les figurines remplissent la ligne avant l’arrivée du monolithe de régression, l’univers est sauvé, mais le grand gagnant sera le joueur ayant le plus de figurines sur ce plateau. Il faudra donc terraformer un maximum de planètes afin de s’assurer la plus de places sur le plateau de mission.
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En route vers l’infini et au delà !
Bien entendu, pour coloniser et terraformer, chaque joueur aura à disposition un vaisseau spatial représenté sur le plateau par une petite figurine et un plateau individuel qui représente, en quelque sorte le tableau de bord du vaisseau avec de petites manettes de déplacement. A cela, s’ajoute le capitaine, un personnage que se place au centre du tableau de bord (4 de disponibles et bien plus en version KS). Chaque personnage apporte un pouvoir bonus lié aux règles du jeu. Bien entendu, on disposera également d’une réserve de colons prêts à coloniser.
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A son tour, un joueur peut effectuer un des mouvements encore disponible de son plateau vaisseau : voyager en avant, en arrière, latéralement, ou dans le sens de son choix. On voyagera dans la même dimension, c’est à dire en arrivant sur une case de la même couleur que la case de départ. Ces couleurs représentent alors les 3 dimensions de l’univers. On a donc 4 mouvements possibles qui vont se réduire plus on les utilise, en bougeant une manette à chaque tour. Heureusement, au lieu de se déplacer, on pourra « polariser », c’est à dire changer de dimension (couleur de case), mais aussi de réinitialiser ses manettes !
C’est sans doute, le point le plus complexe du jeu, puisqu’il faudra bien comprendre les déplacements, et certains joueurs pourront rencontrer parfois un peu de difficulté à s’imaginer l’effet 3D du plateau. Avec une seconde partie, on devrait prendre l’habitude à ces déplacements
Lorsqu’un joueur se déplace, c’est à ce moment là qu’il peut terraformer les planètes qu’ils croisent dans sa dimension. Pour y déposer des figurines de colons, le joueur devra alors se défausser de cartes technologies dont le symbole correspond à celui au centre de la tuile galaxie où se trouve la planète colonisée.
Une fois le déplacement fait, les terraformations réalisées et éventuellement les galaxies sauvées, les cartes utilisées seront alors défaussées sur un plateau de cartes technologie, pour en reprendre une nouvelle en main. Si un joueur n’a pas du tout posé de colons à son tour, il peut alors compléter sa main limitée à 5 cartes au départ. Cette action sera de toutes façons nécessaire, puisque c’est le meilleur moyen de refaire sa main en cartes technologie.
L’univers s’écroule inexorablement
Pour conclure le tour d’un joueur, on compte alors le nombre de symboles régression visibles sur le plateau de technologie et le petit monolithe de régression avance sur le parcours sinusoïdale du plateau mission. S’il croise la ligne centrale sans qu’il y ait un colon posé, l’univers perdra une tuile, là où se trouve le grand monolithe noir. Puis, ce dernier se déplace pour menacer une autre tuile.
Peu à peu, il pourra progresser ainsi vers le centre du plateau des galaxies et si la terre, au centre, est détruite, tous les joueurs ont perdu !
Les joueurs auront alors tendance à coopérer entre eux pour remplir au plus vite, de colons, la ligne avant que le petit monolithe de régression n’agisse trop souvent. Pour cela, les joueurs pourront terraformer à plusieurs une tuile galaxie, afin que leurs colons puissent partir plus vite vers le plateau mission. C’est d’autant plus intéressant qu’on pourra gagner des « médailles », jetons qui nous permettront d’améliorer nos capitaines et augmenter notre main de cartes technologie.
Mais attention, il peut y avoir un traitre
Seulement voilà, le jeu propose une variante très intéressante, celle de faire venir un traite éventuel. Avec cette version, les joueurs recevront secrètement un rôle, soit de la HOPE, soit être le traite de la NOPE. Là où c’est vicieux, c’est qu’il y a une carte de plus que de joueurs en choix caché et qu’il y a un seul traite. Ainsi, il se peut que personne n’en soit un ! Cela n’empêchera pas les suspicions d’aller bon train.
Le traite aura pour but, justement, de laisser l’univers s’écrouler, convaincu que c’est la nature qui en a décidé ainsi. Il laissera progresser, de préférence, le monolithe noir, au bout de son parcours avant qu’il y ait assez de colons. Mais attention, il devra tout de même être celui qui a le plus de colons posés sur les galaxies. C’est presque contradictoire, mais je peux vous assurer que la présence d’un traite ajoute tout le sel au jeu et les joueurs vont se suspecter les uns, les autres. De plus, son rôle sera plus ou moins couvert car il pourra toujours justifier qu’il « fait de son mieux » en posant des colons !
Quelques trous noirs, mais de très bonnes idées
HOPE a quelques points noirs. L’un d’eux sera la lecture des effets en 3D du plateau afin de se déplacer. Le jeu est pourtant conçu pour tenter d’expliquer au mieux ces déplacements. Personnellement, je n’ai pas eu cette difficulté, mais j’imagine que cela peut gêner certains. HOPE prendre toute sa saveur à 3 joueurs minimum. Et je conseillerais même le maximum tout de suite, car, selon moi, il faut faire entrer eu jeu le traître, qui apporte l’élément du jeu nécessaire à briser la routine à sauver des galaxies et permet de prendre un vrai plaisir à y jouer. Si on sait bien lire le plateau (après une première partie pour s’habituer), qu’on joue à 3 ou 4 avec un traite, HOPE prendra toute sa dimension galactique !
Côté matériel, on reconnait bien la patte « Morning », avec un design bien pensé, original et abondant de petites figurines qui nous permettront de plonger au mieux dans le thème du jeu. Ils ont même mis une petite ventouse qui sert à récupérer plus facilement les tuiles galaxie du plateau. Notons également un livret de règles bien aéré et structuré, agréable à lire.
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