Lords of Hellas
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SwatSh: 7,5/10
Décidément, après le grand succès de This War of Mine, les auteurs Polonais ont le vent en poupe ! Adam Kwapinski, l’auteur de Lords of Hellas, est également Polonais, et Lords of Hellas est promis à un bel avenir.
Bel avenir
Tout d’abord grâce à son thème, la mythologie Grecque très bien rendue ici puisqu’on va prier 3 dieux Grecs : Athena, Zeus et Hermes. Lords of Hellas est fait pour les extensions puisqu’on attend avec impatience Aphrodite, Apollon, Poséidon, Arès, Artémis et autre Hadès (et il y en a plein d’autres 😉 ).
Il faut aussi dire que ses figurines sont incroyables ! Elles sont originales, avec un petit côté steampunk déconcertant, extrêmement bien détaillées et … immenses ! Les 3 dieux grecs de la boite de base font plus de 10 cm de haut. Les joueurs vont les construire comme des statues à vénérer, progressivement et elles en jettent !
Cyclades
Lords of Hellas est un jeu de figurines assez classique où les joueurs vont, comme dans Cyclades, engager des légions dans le but de combattre les adversaires et créatures légendaires afin de gagner des territoires et contrôler des régions.
La filiation à Cyclades ne s’arrête d’ailleurs pas là puisqu’ici aussi, il y a plusieurs façons de remporter la partie :
1) Contrôler 2 régions
2) Contrôler 5 régions contenant des temples (un peu comme dans Inis, décidément, ils aiment bien Matagot les Polonais 😉 )
3) Terrasser 3 monstres
4) Contrôler un monument au bout de 3 tours, quand le premier est complètement construit
C’est là toute la saveur de Lords of Hellas. Même si c’est une mécanique inspirée, elle est peu répandue et apporte pas mal de sensations de jeu intéressantes. Il faut constamment faire attention aux autres joueurs et à leur progression dans ces 4 conditions afin de les contrer au bon moment si leur progression s’avère trop dangereuse. Vous-même allez tenter de progresser subtilement sur la condition qui sied le plus à votre stratégie. Il faut dire que chaque héros a ses particularités & pouvoirs et certains sont plus orientés baston que d’autres. Voilà de quoi influer sur la stratégie à choisir…
Tour
Le reste du jeu est plus classique. Chacun joue à son tour et son tour est divisé en 2 phases :
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Actions régulières
A son tour, un joueur peut effectuer une fois maximum chaque action régulière :
– Envoyer un de ses prêtres vers un monument et bénéficier du pouvoir du monument.
– Déplacer son héros et réaliser une des 3 quêtes s’il remplit les conditions et s’il est arrivé à l’endroit de résolution de la quête. Les quêtes apportent certains bénéfices comme le recrutement gratuit d’hopilites.
– Déplacer ses Hopilites (= soldats) et, si ceux-ci croisent des Hopilites adverses, engager un combat à coup de cartes combat !
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Actions spéciales
Ensuite, il doit choisir une des actions spéciales suivantes en y plaçant un jeton activation (une action avec un jeton activation ne peut plus être choisie tant que ce jeton n’a pas été retiré):
– Recruter 2 hopilites
– Construire un temple dans un région qu’on contrôle et gagner un prêtre
– Déplacer des hopilites un peu comme dans l’action régulière. C’est bien vu car ça permet de prendre les adversaires de vitesse mais ça sous-entend le sacrifice d’une autre action spéciale. Oui oui, dilemne dilemne 😉
– Soigner son héros & piocher une carte combat
– Chasser un monstre présent dans le même territoire que son héros. Un combat a alors lieu entre le héros et le monstre et il se résout à grands coups de cartes combat que le héros et le monstre piocheront au hasard… Même si les cartes combat sont piochées au hasard durant l’action spéciale correspondante ou durant les combats, le hasard n’est cependant pas total puisqu’avant de commencer le combat, le héros sait, à l’avance, quelles types d’attaque blessent le monstre. Il peut alors voir s’il possède les bonnes cartes avant de commencer le combat.
– Construire un monument (= statue) & activer les monstres.
C’est cette action qui va retirer tous les jetons activation des actions spéciales des joueurs. Autrement dit, même si cette action n’est pas très intéressante, les joueurs vont devoir la choisir s’ils sont bloqués et veulent réaliser une action spéciale déjà choisie. C’est bien vu comme action car ça permet d’accélérer la partie pour le joueur qui contrôle le plus de villes (voir conditions de victoire ci-dessus).
Pour activer les monstre, on lance un dé pour chaque monstre et ce dé va indiquer si le monstre décide d’attaquer la région où il se trouve (en tuant des hopilites) ou s’il se déplace dans une région voisine au choix du joueur.
On pioche ensuite un événement qui pourra avantager ou désavantager certains joueurs, c’est selon 😉 ou qui va lancer une nouvelle quête.
Solo
Le livret de règle est accompagné d’un livret tout aussi épais expliquant le mode solo permettant de suivre des campagnes et des scenarii spécifiques. Ce mode a été extrêmement bien travaillé et enrichit. Il constitue un des grands atouts de Lords of Hellas même si on regrette qu’ils ne l’aient pas étendu à un mode coopératif.
Lords of Hellas est avant tout un jeu magnifique baigné dans l’univers mythologique Grec. Ses grandes figurines sont bluffantes et apportent pas mal de plaisir de jeu. Tout comme Inis, Cyclades ou l’excellent Civilization, Lords of Hellas permet 4 façons différentes de l’emporter. Ca permet pas mal de stratégies différentes, du bluff, de la tension et une interaction gonflée à bloc. Le reste du jeu est un classique 4X où l’on va combattre pour contrôler des territoires. Le jeu est parfumé d’un jeu de rôle où votre héros est au-dessus de la mêlée et va voyager sur la même carte dans le but de remplir des quêtes et d’affronter les créatures mythologiques. Tous ces combats se réalisent à coup de cartes précédemment piochées au hasard. Le mode solo est une tuerie ! Hélas n’est pas le mot qui vient à la bouche lorsqu’on termine une partie de Lords of Hellas 🙂
Tapimoket : 8,5/10
En général, je ne suis pas jeu dans ce style, ceux avec plein de figurines et surtout une suite d’événements aléatoires issus d’une pluie de cartes. Ceux avec lesquels, on lance une pléthore de dés en essayant d’avoir un maximum de ‘6’ ou étoiles de dégâts. Bref ceux qu’on ne maîtrise pas complètement. Mais Lords of Hellas est une belle surprise, car les événements seront bien là, mais plutôt de manière mesurée. De même, les combats seront également assez mesurables, même s’il faudra un peu de chance avec des cartes de combat, que ce soit avec des adversaires ou les monstres du plateau. J’ai aussi apprécié qu’il y ait différents axes de victoire et que le combat n’est pas forcement obligatoire.
Bien entendu, on s’adresse plutôt à un public confirmé car il y a pas mal de petits détails de règles à retenir. Mais là aussi, on aura droit à de nombreuses aides de jeu, que ce soit sur sa fiche personnelle ou une synthèse au dos du livret. Il n’en demeure pas moins qu’une partie s’impose pour maîtriser le jeu et qu’on sera bien plus à l’aise dans les suivantes.
Thématiquement, le jeu se déroule dans une espèce de Grèce Antique, plus ou moins transformée par des technologiques fantasques. C’est étrange, mais je m’y suis retrouvé car le côté légendes de l’antiquité est quand même bien présent face aux délires technologiques, qui finalement, n’étaient pas utiles.
Côté matériel, c’est énorme ! Avec de nombreuses figurines, un plateau énorme, et bien d’autres choses. Faut dire que le prix est là aussi, mais on ne sera pas déçu, comme la plupart des jeux de Edge qui aime en mettre plein la vue. On aura juste un peu de mal à tout ranger dans un thermoformage un peu juste.
La durée n’est pas trop longue et, si une première partie prend presque 2 heures, les suivantes sont bien plus fluides pour tourner entre 60 et 90 minutes à 4 comme annoncé.
Alors oui ! Oui, j’ai bien aimé Lords of Hellas et oui, je joue et rejoue avec grand plaisir et séduit par son matériel, et ses mécaniques où l’aléatoire n’est pas trop présent.
(Note : Je n’ai pas essayé le solo)
Vin d’jeu d’music
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