Samsara
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Tapimoket : 8/10
Attention, les photos ne sont pas celles de la version définitive. Même si celle-ci sera très proche, il y aura des petits ajustements.
On n’a pas qu’une vie, finalement
Ils ont choisi la réincarnation. Pourtant, ils viennent juste de naître, et c’est donc vers un nouveau chemin ludique, que se lance cette nouvelle maison d’édition. Oka Luda présente Samsara, son premier jeu créé par Sylva et illustré par Nicolas sauge, tout deux nouveaux dans le monde du jeu. Mais voyons comment il va nous faire vivre…
Vie et mort n’ont plus d’importance, car tout le monde le sait, on se réincarne indéfiniment… C’est la voie de la vie éternelle qui se renouvelle sans cesse, encore faut-il bien les remplir pour atteindre le nirvana ! Dans Samsara, vous allez vivre plusieurs vies, mais votre but sera d’accumuler en premier, cinq amulettes d’éternité. Celles-ci seront obtenues grâce à l’utilisation de cartes. Le jeu s’appuie à la fois sur un système de deckbuilding mais aussi de déplacements dans lequel il faudra combiner des actions en jouant des cartes ou les utiliser pour obtenir les fameuses amulettes.
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Le cycle de la vie
Devant vous, un plateau représente les étapes importantes de la vie depuis la naissance jusque la mort, en passant par la force, le travail, le couple, la famille, la connaissance et, bien sûr, la spiritualité. On place alors des cartes actions du domaine concerné autour du plateau devant chaque facette de la vie. Ensuite, les joueurs ont chacun un pion représentant un personnage au totem animal. Après tout, la vie n’est pas exclusivement réservée aux humains, n’est-ce pas ? Ils reçoivent également un plateau individuel avec lequel ils pourront déclencher des pouvoirs dès qu’une amulette d’éternité sera acquise. Enfin, on place, justement, 6 amulettes entre les joueurs. Ce sont celles-ci qu’il faudra obtenir pour gagner la partie. On ne pourra acquérir que les amulettes qui sont à notre droite ou à notre gauche. La première chose sera donc de bien observer ce dont on va avoir besoin pour les réaliser, mais tout en sachant que nos adversaires voisins pourront convoiter les mêmes. Pour que le jeu soit pleinement joué, je le conseille donc à partir de 3 joueurs, mais il fonctionne aussi à 2 et même seul.
Au centre du plateau, sont également placées deux pioches de cartes. Celles-ci représentent le bon Karma et le mauvais Karma. D’ailleurs en rassemblant les deux pioches côte à côte, on obtient l’illustration d’un « bouddha » également au totem animal. Chaque joueur débute la partie avec quatre cartes bon karma et quatre cartes mauvais karma.
Comme il s’agit d’un deckbuilding, on va classiquement se constituer une main de quatre cartes au début de chaque tour, qu’il faudra utiliser au maximum pour la défausser complètement en fin de tour, même s’il vous reste des cartes en main.
A son tour, un joueur se déplace sur le plateau, sur une partie de vie dont il convoite la carte qui se trouve associée. Il a tout intérêt à s’y trouver seul car, si d’autres joueurs, sont déjà sur place, il devra donner à l’un d’eux une de ses cartes ! Bien entendu, on voudra se débarrasser d’un mauvais Karma, car ces cartes ne servent strictement à rien. Hélas, ce n’est pas autorisé, car elles sont justement là pour pourrir votre main… Voilà ce que c’est de ne pas suivre la voie de la sagesse, z’aviez qu’à faire gaffe ! Et bien sûr, si vous ne pouvez pas donner une carte, vous vous prenez deux cartes mauvais karma !!
Une fois placé, vous pouvez alors saisir en main depuis la pioche concernée, une carte action, appelé carte « expérience » (de la vie). Ces cartes ont plusieurs facultés. Avant tout, elles ont des symboles. Il y en a deux clairs et deux sombres. Ces symboles sont essentiels pour acquérir une amulette d’éternité. En effet, pour prétendre à une amulette, il faudra avoir en main les symboles indiquées par l’amulette que l’on peut retrouver sur les cartes. Il en faudra de 6 à 8 avec 2 ou 3 différentes sortes selon les amulettes. Mais on pourra aussi remplacer des symboles grâce à des cartes de bons karma qui servent de « jokers ». Il faudra également préciser si on utilise les symboles sombres de la carte. En effet, ceux-ci attirent le mauvais Karma, et il faudra, pour les compenser, piocher des cartes mauvais Karma qui viendront, je vous le rappelle, vous pourrir la main. La seule restriction sera pour la dernière amulette qui devra être totalement pure, donc pas de symboles sombres !
On peut craquer une amulette ! Mais pas que…
Mais l’autre grand intérêt de Samsara sont aussi les actions qui peuvent être enclenchées par les cartes au lieu d’être utilisées pour les symboles. En effet, chaque carte, en dehors des cartes bon et mauvais karma, enclenche divers bonus. On peut ainsi faire une action par tour. Mais certaines cartes donnent la possibilité d’en faire plusieurs, d’en repiocher, d’appliquer des pouvoirs permanents comme augmenter sa main de cartes, ou encore élargir le choix de pioche. On peut même avoir la possibilité d’en mettre en réserve pour les utiliser plus tard pour « payer » une amulette. L’un des pouvoirs permet même de se séparer d’une de ses fichues cartes mauvais Karma.
Mais d’autres bonus peuvent être lancés lorsqu’on on acquiert une amulette. En effet, on place cette dernière près de son plateau et on peut enclencher un de ses pouvoirs personnels. Ces pouvoirs sont différents selon le personnage que l’on joue. Ils permettent par exemple, de gagner des cartes bon karma, d’en réserver, de se débarrasser de mauvais karma, de maintenir des cartes permanentes, etc…
Lorsqu’un joueur a terminé son tour, il défaussent alors sa main et en reconstitue une nouvelle depuis sa pioche. Bien entendu, lorsque la pioche est épuisée, on mélange la défausse pour en constituer une nouvelle (un des principes du deckbuilding).
Lorsqu’on a fait le tour du plateau, notre personnage meurt. Je vous rassure, on se réincarne aussitôt. Seulement, il faudra se défausser de deux cartes (et pour rappel, toujours pas les mauvais karma). Et si vous ne pouvez pas, bing ! On se rajoute des mauvais karma !
Le gagnant sera le joueur ayant réussi à accumuler 5 amulettes et en cas d’égalité, ce sera celui qui a le moins de mauvais karma, le plus pur…
Samsara propose également un mode solo, que je n’ai pas essayé où il s’agit de prendre 5 amulettes en un certain nombre de tours et où un pion se déplacera pour engager sa présence sur une zone où il faudra se défausser d’une bonne carte.
Un bon Karma pour Oka Luda
Basé sur le karma, la réincarnation et l’atteinte du Nirvana, Samsara nous offre un thème très présent, illustré avec goût et très coloré. Samsara est un jeu à l’accès plutôt facile et fluide, qui mélange subtilement le deckbuilding et le déplacement des personnages joueurs, ponctué par quelques combinaisons d’actions. Malgré son ambiance qui se veut « zen », il apporte aussi une tension dans une course afin d’obtenir les amulettes de l’éternité qui vous mèneront à la victoire. Oka Luda nous offre là un jeu agréable, pas trop complexe et fluide, bref un bon karma pour un premier jeu !
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