Transatlantic
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SwatSh: 7,5/10
En tant que grands amateurs de Mac Gerdts (Concordia, Imperial 2030, Navegator, Antike,…), nous étions très impatients de découvrir ce dernier opus de cet auteur de génie qui ne nous avait plus abreuvés de nouveauté depuis son génial Concordia, soit 4 longues années d’attente… 😉
La roue
Mac Gerdts a créé la superbe mécanique originale de la roue. Il l’a développée tout au long de différents jeux et s’en est écarté, à notre grande surprise, pour son dernier jeu de 2013, Concordia.
Le deckbuilding sans pioche
Dans ce dernier, il a développé une autre mécanique de deckbuilding, tout aussi originale. Comme dans tout deckbuilding, les joueurs disposent d’un deck de cartes de départ et vont l’enrichir progressivement avec des cartes plus puissantes et offrant plus de possibilités. La grande originalité est que les joueurs ne piochent pas de cartes de leur paquet mais choisissent dans tout leur paquet les cartes qu’ils vont jouer. Une des cartes permet de reprendre les cartes jouées en main afin de pouvoir les jouer une nouvelle fois.
La mécanique de Transatlantic
La mécanique de Transatlantic est exactement la même que celle de Concordia. A son image, Mac Gerdts réutilise une de ses créations mécaniques pour l’implémenter dans un autre jeu. Même si on adore cette mécanique, notre soif de nouveauté nous rend un peu déçu car on aurait espéré quelques petits changements rendant les sensations de jeu différentes ce qui n’est pas le cas. Les deux jeux sont, au niveau de cette mécanique, très similaires.
Le thème
Le joli paquebot de la couverture nous faisait rêver de voyages et de découvertes sur les différentes mers du globe mais il n’en est rien. Transatlantic se concentre sur les spécificités techniques de ces paquebots: leur année de construction, leur tonnage, leur vitesse, leur prix et leur capacité de passagers. C’est nettement moins sexy.
Le plateau comporte une série de présentoirs, appelés « zones marines » sur lesquels on va poser nos cartes. Rien de folichon non plus.
Tout comme dans Concordia, ces bateaux vont être disponibles à l’achat le long d’une « rivière » où les bateaux piochés récemment coûteront plus cher à l’achat que ceux à vendre depuis plus longtemps.
L’année de construction
L’année de construction est un des éléments clés de Transatlantic. Quand on va les lancer à l’eau, selon un système automatique de classement par année de construction, nos bateaux les plus récents resteront plus longtemps sur les plateaux centraux et rapporteront donc plus longtemps leurs revenus.
Le transport
Pour gagner de l’argent, il va falloir réaliser l’action transport en payant du charbon pour chaque bateau et en recevant le revenu de ceux-ci. Classique. Pour cela, il faudra produire du charbon, une ressource que vous devrez bien gérer.
PVs
Malgré un thème et des mécanismes qui ne nous transportent pas, Mac Gerdts nous prouve son génie dans les façons multiples de marquer des PVs permettant, par là, d’avoir des stratégies diverses. On va gagner des PVs si on arrive à déployer ses bateaux dans les mêmes régions en y construisant des hangars, PVs par types de bateaux différents,…
Transatlantic est donc un jeu sans surprise de Mac Gerdts. Le jeu est très très proche de Concordia. Il s’en détache par son thème et les spécificités techniques des paquebots qui ne sont pas des plus ludiques. Transatlantic est également moins tendu que son illustre prédécesseur car il n’y a aucune course ici. Autant on veut atteindre certaines villes avant les autres dans Concordia autant la tension est moins présente ici. Les choix sont également moins variés et plus évidents. Heureusement, le jeu est sauvé grâce à la nécessité d’une bonne gestion du charbon et de son paquet de cartes (même s’il ne tourne que quelques fois en une partie), du bon timing à adopter pour faire tourner son deck et d’un système complet de gains de points de victoire permettant différentes stratégies. Ces immenses paquebots me font moins rêver que les caravelles de Concordia.
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Difficile de passer après Concordia, qui fait partie de mon top 3 des jeux de gestion depuis sa sortie. Et pourtant Transatlantic reprend ce qui fait la beauté de ce dernier, à savoir sa mécanique, tout en lui retirant le plateau de jeu, et réussit malgré tout à nous transporter dans des parties tendues et variées, pour notre plus grand plaisir. Le thème est moins commun cependant, et si les cartes sont de toute beauté, l’ergonomie de l’ensemble est juste moyenne, la faute à des couleurs trop proches les unes des autres, pourtant indispensables au décompte des PV.
Bref un excellent jeu, un ton en dessous de Concordia mais qui mérite qu’on s’y attarde tant le jeu se dévoile après quelques parties.