Iquazú
Auteur(s): Michael Feldkötter
Illustrateur(s): Stephanie Böhm
Editeur(s): Haba
Distributeur(s): Haba
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Tapimoket: 7,5 /10
Profil et Avatar
Iquazù se déroule dans le monde fantastique des « Inax », un peuple aux couleurs vives dont l’aspect fait penser au film « Avatar » et vivants dans le monde des cascades d’eau. Mais un danger les guette, puisque les méchants « Rhujas » en ont à leurs richesses: Des pierres précieuses. Le seul moyen de se protéger sera de les dissimuler sous les chutes d’eau d’Iquazù, alors que le dragon des eaux permettra de dévier la cascade pour y cacher toutes les gemmes.
C’est ainsi que les joueurs vont alors déposer leurs précieux biens sous la cascade, ce qui leur donnera des points de victoire.
Du matériel en cascade…
C’est le cas de le dire, Iquazù possède une cascade de matériel pour nous plonger au mieux dans le thème, mais aussi dans sa mécanique. Après avoir posé un plateau central, on disposera des tuiles allongées représentant les dessous de la cascade d’eau. Ces tuiles permettront d’y déposer des gemmes stockées, au départ, dans un boitier à monter. Chacun jouera les gemmes de sa couleur. On disposera ensuite des jetons bonus, face cachées, sur toutes les tuiles sauf les 4 premières qui resteront vides. On révèle alors uniquement les premiers, les autres le seront plus tard.
Ensuite, les tuiles du fond, encadrées par deux glissières, sont enfin recouvertes de tuiles de cascades d’eau, et d’une grande tuile formant une fenêtre pour voir le fond de la cascade sur quelques colonnes. En effet, c’est sur cette tuile que le dragon des eaux est censé retenir les chutes d’eau, et ainsi nous permettre de poser des gemmes. On complète enfin le montage en installant une tuile de rochers sous la cascade, et chacun d’eux correspond à des points à gagner pour chaque colonne de fond. Les points dépendent du nombre de joueurs et seront crescendo lorsque la tuile fenêtre se déplacera… Mais continuons à décrire le matériel.
On place un boitier contenant des « gouttes d’eau » à droite du premier joueur. Il changera de joueur à chaque décompte. Enfin, les joueurs reçoivent des cartes « personnages ». Après une installation qui demande un peu de temps, on obtiendra, au final, un magnifique plateau de plus bel effet.
La partie peut alors commencer…
En ligne et en colonne…
Chaque joueur, tour à tour, va, soit déposer une gemme dans le fond de la cascade, soit piocher 4 cartes.
Pour poser une gemme, il faudra défausser une ou des cartes de la couleur correspondante à l’emplacement convoité dans le fond de la cascade. Le nombre de cartes sera dépendant de la colonne choisie, par laquelle on peut voir 5 colonnes simultanément. Ainsi, il faudra défausser une seule carte pour se placer dans la première colonne, 2 pour se mettre sur la seconde et ainsi de suite… La 6ième colonne contient les jetons bonus en cours.
Il faudra choisir son emplacement judicieusement, tout d’abord en fonction des cartes que l’on a, bien sûr, mais aussi dans le but d’obtenir à la fois une majorité dans la colonne pour des points de victoire et une majorité en ligne pour obtenir le jeton bonus qui se trouve au bout de celle-ci.
Certes, on pourrait avoir tendance à se précipiter pour être majoritaire sur une colonne, puisque les points sont là, mais les jetons bonus offrent souvent des bonus très intéressants. Ainsi, certains donnent justement des points en fin de partie, mais d’autres permettent de rejouer, ou encore piocher des cartes. Sachant que ces jetons peuvent être joués à notre tour, en plus de notre action, et qu’il est avantageux de refaire sa main, sans perdre un tour à piocher !
Lorsque c’est le tour de celui qui contient la boite de gouttes d’eau, celui-ci la en pose une sur l’emplacement le plus haut encore libre de la première colonne. En effet, l’eau coule inéluctablement et les colonnes se rempliront forcement de gemmes et de gouttes d’eau.
Lorsqu’une colonne est pleine, on procède alors à un décompte intermédiaire. Le majoritaire de la colonne (celui qui a posé le plus de gemmes) reçoit alors le plus de points indiqués sur le rocher situé en dessous, puis le suivant un peu moins et ainsi de suite jusqu’au dernier qui n’aura aucun point. Enfin, chaque jeton bonus, au bout de chacune des lignes, sera attribué au joueur majoritaire dans la ligne correspondante. On vérifie ainsi chaque ligne.
Finalement, on fera progresser le dragon d’eau d’une colonne vers la droite, en faisant glisser la fenêtre. Ceci révélera de nouveaux jetons bonus et incrémentera les points de rochers.
Les gemmes sont sauvés !
Une fois au bout de la cascade, il restera trois décomptes à faire en une seule fois et, les jetons bonus ne seront plus que des points de victoire. Il faudra donc avoir pensé à ce paramètre et ne plus se focaliser sur les colonnes, même si là aussi, les points sont élevés.
Après avoir décompté ses jetons de bonus, le joueur ayant le plus de points remporte la partie.
Ça brille comme de l’Inax…
Iquazù fait partie de la gamme « soirée jeux » de Haba, une gamme destinée à un public familial et non pas uniquement aux enfants. Dans cette gamme, on y croise d’ailleurs de sympathiques jeux comme Karuba . Certes, les jeux restent légers et Iquazù ne s’adresse pas à un public averti qui trouvera le jeu, un peu trop simple.
Pourtant, Haba met de plus en plus le paquet dans le design de cette gamme et, Iquazù est si beau, qu’on ne peut s’empêcher de lui prêter attention. Je dirais même qu’il surpasse le fameux Karuba dans l’interactivité entre les joueurs et la réflexion, même si on reste dépendant des cartes. Les bonus ne seront pas à prendre à la légère, car ils peuvent faire basculer la victoire, même si on se focalise sur les points des rochers.
Avec une stratégie légère, et un très beau design, Iquazù s’inscrit bien dans les jeux du moment, à la fois beaux et simples. Il fera une belle entrée au sein d’une famille.
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